Stop au système Microstock de casse des Droits des Auteurs !

Joe Tof

Un été en toute liberté en Mayenne

 

 

Une photo de pieds nus dans l’herbe pour promotionner les festivals de l’été en Mayenne

 

Il y a 15 jours  j’ai reçu le magazine du Conseil Général de la Mayenne avec le pack de pubs du facteur, Horizon 53, numéro du mois de mai, à l’intérieur un supplément, une brochure promotionnelle pour les festivals estivaux de la Mayenne :

"Un été en toute liberté", en couv* une photo de pieds nus dans l’herbe** (photo reprise en 4ième de couv du mag du CG), photo non signée, seule signature, celle de la boite qui a assurée la "conception, réalisation et photogravure".

Un p’tit surf sur le net, très rapidement  je trouve la photo, elle est sur le blog d’une jeune femme suisse qui est accompagnatrice de montagne, je lui envois un mail lui demandant si elle est l’auteur de la photo de pieds nus qui est sur son blog et si elle est au courant de l’utilisation de sa photo sur 2 supports en Mayenne (tirage de plus de 100 000 exemplaires pour chaque support), elle me réponds qu’elle est l’auteur de la photo qui est sur son site et que personne ne lui a demandé quoi que ce soit quant à l’utilisation de sa photo sur une brochure et un mag de CG.

C’est bien connu en Mayenne, y’a pas de jeune femme en mesure de poser pieds nus dans l’herbe et pas de photographes pour réaliser la photo, y’ a que des autoroutes, des métros, des aéroports,  des buildings, plein de buildings partout, la Mayenne c’est New York sans le moindre parc, la moindre prairie, et bien entendu sans le moindre photographe ! D’où l’obligation d’aller en Suisse pour trouver la bonne tof … la pêche à la tof gratuite,  en toute liberté,  sur internet …

 

Merci et bonne continuation !

J’oubliais : la couverture du magazine du CG (photo non signée) proviens d’un microstock qui fait dans la photo à partir de 0,75 cents (ou 0,14 cents si vous prenez un abonnement) !  Il suffit de taper : femme, usine, comme mots clefs dans la boite de recherche du microstock pour la retrouver. Photo d’une société anglaise qui diffuse sur les 4 microstocks qui dominent le marché. La jeune femme sur la photo n’est pas une stagiaire dans une entreprise en Mayenne, c’est un modèle photo qui a posé en Angleterre pour  une série avec le photographe de la société en question, série sur le thème du travail en entreprise, du visuel tout prêt à consommer, qui coute 3 francs six sous pour faire une couverture.

Au CG,  ils ont un photographe salarié (dont on peut voir les photos sur le microstock en question), çà va sans doute plus vite de cliquer que d’aller réaliser des prises de vue dans une entreprise …

 

Cela relève t’il d’une "nouvelle dynamique de l’insertion" comme on peut le lire en couv du mag du CG ?

Une dynamique d’insertion des  indépendants en période de crise  (photographes, graphistes, …)  ou un accompagnement de leur disparition (disparition en silence, les pratiques de com des structures publiques n’intéresse pas  la presse locale ! Presse qui pratique sans le moindre complexe le crowdsourcing pour la photo et pour les infos) . Tapez 1, tapez 2.

Le premier à envoyer la bonne réponse gagne un abonnement de photos "libres de droits" pour toutes utilisations, sur tous types de supports et pour une durée illimitée sur le monde entier !

 

Encore merci !

 

 

 

* Et en pages intérieures de la brochure sur les festivals : 30 photos non signées, comme toujours sur ce genre de support, photos données par les organisateurs de festivals, par les groupes … et très souvent réalisées par des amateurs.

J’avais photographié 2 éditions d’ un de ces festivals, photos proposées aux organisateurs, réponse : "on peut utiliser vos photos gratuitement ?".

** photo retravaillée  : colorisation en rose des ourlets du jean, travail sur le pied gauche, suppression de fleurs à droite du pied droit ,  ajout de fleurs de trèfles et de pâquerettes, ajout d’un papillon jaune, ajout d’un graphisme (le genre de graphisme qu’on trouve en pagaille sur les microstocks) sur une plante sauvage  en bas à gauche. Photo recadrée et déformée (sur la hauteur).

 

 

 7 juin

Plus une affiche, format A3, dans les vitrines des villes.

Comme çà c’est parfait !

 

 Les droits pour une photo utilisée sur 3 supports, dont deux supports promotionnels (brochure tirée à  plus de 100 000 exemplaires) et affiche A3, çà doit tourner autour de 1500 à 2000 euros.

Des euros qui ne seraient pas en trop pour une accompagnatrice de montagne ! Dans tous les cas, des droits d’auteur auxquels elle a droit !

Si le spécialiste de la pêche à la tof gratuite sur internet est le "concepteur, réalisateur, photograveur" ,  je suppose que çà lui permets d’avoir un tarif compétitif et d’emporter le marché ? N’y aurait-il pas une sorte d’habitus de la tof gratuite dans ce secteur ? Habitus de la tof gratuite  au point d’aller à moins cher que le microstock américain (qui d’ailleurs est en train de mettre en place un système de partenariat avec les imprimeurs -voir leur blog-).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manifestation des indignés : de Bayonne à Paris

 

Vidéo Indignés à Paris

 

 

 

Dimanche après-midi 29 à Paris, Place de la Bastille, manifestation des "indignés", dans le prolongement du mouvement espagnol de la Puerta del Sol à Madrid, Mouvement qui depuis le 15 mai exige une "démocratie réelle", et dénonce les mesures d’austérité liées à la crise.

 

Texte sur une affiche :

Démocratie réelle maintenant !

Depuis le début de la crise en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au lien de faire payer les banques…

Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux. Nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde. En France, alors que les profits du cac 40 ont doublé, le chômage des jeunes atteint 25%. En Espagne, c’est 45% des moins de 35 ans qui sont sans emploi …

Face à cette oligarchie politique qui détiens tous les pouvoirs, revendiquons la convocation d’une assemblée constituante pour rappeller à nos gouvernants que le seul souverain c’est le peuple.

 

Slogans  :

Démocratie réelle maintenant

Paris debout, soulève-toi

On a tous des raisons de s’indigner…. rejoignez-nous

Mai 1968 demandait l’impossible, mai 2011 réalisera l’impossible

L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie

Le peuple uni, jamais il ne sera vaincu

 

 

 

Il faut changer les structures économiques pour un meilleur partage des ressources mondiales, car si on continue comme ça dans l’injustice et dans la misère, ça risque de mal se terminer". Une enseignante.

 

Le souverain c’est vous, ce n’est pas les élus qui adoptent les directives européennes sans se poser de questions, encore moins les dirigeants de la Banque Centrale Européenne et du FMI que personne n’a élus. Céline Meneses.

 

 

Des rassemblements à Madrid, Athènes et Paris pour soutenir les "indignés"

Nouveau rassemblement à Paris en solidarité avec les "indignés" espagnols

Mouvement des Indignés : la police évacue la place de la Bastille

Entre 800 et 3.000 "indignés" ont manifesté place de la Bastille

Site des indignés France

Facebook Réelle Démocratie maintenant

La révolution espagnole est à Paris

 

 

 

 

 

 

Le monde de la photo selon Hadopi

 

 

Hadopi, photographes indépendants et droit d’auteur. 

 

Le label "offre légale" de l’Hadopi pour une transnationale de l’image (un microstock qui vends en "libre de droits" et à tarifs cassés -à partir de 0,14 cents la photo, la création graphique, …) ?

 

Selon la vision du monde de l’hadopi (Serait-ce une vision  ancrée dans la mondialisation heureuse des business angel et des transnationales ?)  :  les auteurs doivent s’adapter aux nouveaux opérateurs en ligne (source : site de l’UPP lettre du Président de l’UPP à la Présidente de l’hadopi + la réunion du jeudi 5 mai 2011 UPP-Hadopi),  comme par exemple Google !

 

S’adapter! S’adapter à quoi ? Au "modèle" économique transnational ? A la recherche du profit maximal  au détriment des producteurs de biens symboliques ?

C’est pas à nous de nous adapter, c’est aux transnationales de la com en ligne, d’ailleurs une société comme Google (çà fait penser à Ogre) se sent obligé de s’adapter à la législation de pays comme la France suite à de nombreux procès , en effet, quant un voleur potentiel cherche une photo, sur ce moteur de recherche,  pour illustrer gratuitement sa commande,  il va tomber sur l’avertissement : « Cette image est peut-être protégée par copyright. » (avertissement minimaliste qui n’arrêtera pas le contrefacteur! Qui n’empêchera pas le voleur de voler une photo à un amateur qui aura la négligence de laisser ses oeuvres en grand format sur son site).

C’est aux dominants économiques, aux transnationales de s’adapter, pas à nous, dans une démocratie la légitimité est celle du peuple et non celle d’un groupuscule  de financiers avec sièges sociaux aux US.

S’adapter à une logique économique qui nous coule, qui nous élimine du marché : non merci ! On n’a pas à s’adapter au dumping social ! Le progrès,  la modernité, l’avenir,  çà se construit  avec des avancées sociales et non avec des reculs sociaux vertigineux, fussent-ils enrobés de cyber-technicité adoubé d’un matraquage communicationnel  avec une novlangue qui relève d’une propagande grossière.

Ceux qui « s’adaptent » à ce système transnational, à cette logique financière, n’ont pas le moindre avenir . Laisser ses photographies, ses graphismes, ses vidéos,  au système microstock,  c’est s’auto-aliéner, c’est s’auto-esclavagiser, c’est se déposséder de sa production à vie. C’est perdre son existence en tant qu’auteur de biens symboliques.

 

 

"S’adapter" : ce type de propos colle parfaitement au propos tenu par une directrice de microstock made in usa (microstock entre les mains d’une fonds de capital investissement américain) qui affirme : Pour les photographes qui veulent rester comme avant, il n’y a pas d’avenir .

 

L’avenir c’est quoi pour les financiers- tenanciers des microstocks et autres structures ultra-libérales ?

Tout se permettre, s’assoir sur les législations nationales, pratiquer le dumping social de manière exacerbé, le but ultime étant de faire le maximum de profits, profits bien entendu très inégalement répartis  !

Aller dans le mur avec une nouvelle crise financière ? 

Cet avenir là on vous le laisse. L’avenir se construit sur une vision historique, pas avec des instincts primaires qui consiste à bouffer le maximum de sociétés pour s’accaparer la totalité du marché au niveau mondial. Cet avenir là,  celui d’ un monde au-delà du droit, un monde sans aucune préoccupation sociale, celui de la guerre économique, celui du retour à létat primitif du gourdin,  … On n’en veut pas !

S’adapter au diktat du marché : non merci ! Se plier au système en place pour satisfaire une poignée d’affairistes qui s’en mettent plein les fouilles tout en précarisant un maximum d’auteurs : pas question !

 

 

Autre merveille, c’est à nous auteurs de concurrencer l’offre de type microstock avec nos sites internet, "en vendant des photographies à des prix plus élevés" ! "Génial" comme idée, on aurait du y penser plus tôt !

Faire des cessions de droit via des sites internet, c’est ce que nous faisons pour la plupart d’entre nous, depuis le début des années 2000, on n’a pas attendu que le virus du dumping social s’étende jusqu’à nous précariser pour le faire. Le dumping social de ce système (multitude d’ amateurs qui laissent leurs travaux à ces structures et ne déclarent pas leur piteux revenus et ne payent pas de charges agessa, tarifs dérisoires, …) nous coule ! On ne peut pas avoir des tarifs décents pour vivre décemment,  face à un système  qui ne respecte ni le droit, ni le social, face à un système vorace qui s’accapare la totalité du marché en cassant les tarifs et en piétinant le droit d’auteur.

 

Une structure créée par l’Etat français, par la République Française  (le pays du Droit d’Auteur), comme relais de légitimation du modèle économique des transnationales, du système microstock, avec comme mission de « défendre le droit d’auteur » ?

Si c’est le cas, c’est plus qu’un monde à l’envers, c’est un monde tel qu’on le rencontre à la fois dans les romans de Franz Kafka et de Philip K. Dick, une symbiose K2 !

 

 

La pétition de l’UPP sur cette histoire de labellisation d’un microstock à ce mérite de faire ressortir les choses, en période de crise les choses se dévoilent ouvertement. On sait à quoi s’en tenir. Tout était déjà dit en puissance, via le crédit photo du site de l’Hadopi (signature d’une banque d’images nord américaine qui fait dans le droit géré et dans le "libre de droits", dans le royalty free images comme ils disent, et en bonus la banque d’image vous offre un fonds d’écran, une pinup en train d’écarter les jambes).

Maintenant plus besoin de décrypter, on nous prends pour des zozos censés  s’adapter au système ultralibéral des microstocks, voire même, on est peut être également censés adhérer à la religion du « libre », quant on lit les propos tenus par des religieux du libre, on peut se poser des questions !

 

 

 

   

S’adapter! …S’adapter encore et toujours. S’adapter au fait établi, aux fatalités, comme si la conjoncture était en soi fatidique, …S’adapter à la globalisation, soit à la politique ultralibérale qui en a la gestion. S’adapter à la compétivité, soit au sacrifice de tous en vue d’obtenir la victoire d’un exploiteur …

Le profit,  qui est le nerf, …, est en permanence évité, résolument oublié, au point de n’être jamais évoqué, son escamotage même passant inaperçu. Son procès, pourtant essentiel, n’est donc jamais amorcé ni même envisagé. Viviane Forrester, la dictature du profit,, Fayard et Livre de poche.

 

 La véritable réalité est toujours irréaliste.  Franz Kafka. 

 

 L’Etat tend à s’effacer au profit d’une souveraineté financière mondiale qui n’a plus "les pieds sur terre" et dont les intérêts déshumanisent, en faisant primer la rentabilité sur l’homme, l’abstrait sur le concret, la valeur d’échange sur la valeur d’usage. Raoul Vaneigem, l’Ere des créateurs, Editions Complexe 2002.

 

 

 Extraits d’un commentaire reçu sur le post
"Association de lutte contre le libre de droits" :

Sachez qu’un droit d’auteur n’est pas illimité et que tôt ou tard, votre oeuvre tombera dans le domaine public. Il m’est difficile de concevoir alors, commentle fait de ne pas libérer cette oeuvre le plus tôt possible ne serait pas rétrograde vis-à-vis du progrès.

 

 

 

Un billet de 2009 sur le site acrimed  :

La défense du droit d’auteur ne serait-il [t'elle] au fond qu’un prétexte ? Car dans les deux cas, il s’agit de la même logique : on enrichit de gros groupes privés au détriment de leurs salariés, tout en privatisant un espace perçu comme peu soumis à la sphère marchande, en tout cas dans les domaines de l’information et de la culture. Billet intégral : Hadopi contre le droit d’auteur des journalistes.

 

 

 

 

 

Etienne de la Boétie

 

 

C’est le peuple qui s’asservit, qui se coupe la gorge, qui ayant le choix ou d’être sujet ou d’être libre, quitte sa franchise, et prend le joug, qui consent à son mal, ou plutôt le pourchasse.

Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genou.

Les tyrans, plus ils pillent, plus ils exigent, plus ils ruinent et détruisent plus on leur baille, plus on les sert, de tant plus ils se fortifient et deviennent toujours plus forts et plus frais pour anéantir et détruire tout.

Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire. 1574-1576.

 

 

 

 

Stop au système microstock de casse des droits des auteurs !

 

Le Droit d’Auteur a mis des siècles avant de prendre forme, de s’installer, d’exister pleinement dans un cadre juridique (loi de 1957 sur la propriété  littéraire et artistique et loi de 1992 avec le Code de la propriété intellectuelle), le Droit d’Auteur est un bouclier social :

 


Loin de se limiter à des questions juridiques et techniques, le projet de Jean Zay est un projet politique. L’idée centrale de Zay est de faire une grande loi pour une catégorie sociale oubliée, celle des  « travailleurs intellectuels ». L’auteur, comme sa place dans la société, est au centre des débatsLe gouvernement souhaite clairement améliorer le sort des travailleurs intellectuels après le sort des travailleurs manuels. Il veut défendre l’auteur, dont la position est affaiblie par l’essor des intermédiaires économiques qui exploitent ses créations. .. Petite histoire des batailles du droit d’auteur.

 

 

Il faudrait tout faire sauter et accepter la casse de nos droits,  dans l’intérêt d’une poignée d’ affairistes qui nous servent de la rhétorique propagandiste de type "techno-business" ? Et de plus les féliciter avec des prix et des labels ?

 

STOP AU SYSTEME MICROSTOCK !

Stop au système illicite de précarisation des auteurs !

 

 

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 La rhétorique de la "techno-bourritude "

On nous sert l’argument régulièrement, nous serions des énervés, des pleurnichards, des gens arc-boutés sur un modèle dépassé, des attardés utilisateurs de la chandelle , … pas en mesure de nous adapter au nouveau modèle économique de l’ère numérique, au flux de la révolution numérique … , ils ont beaucoup de formules dans ce genre là, dans  leurs discours (parfois savants, je me souviens d’un post d’un universitaire sur un site de réflexion sur l’image qui revenait à faire la promotion de citizen machin, un site de reporters amateurs) la dimension sociale est toujours occultée, au mieux ils auront comme argument le genre café du commerce : les forgerons ont disparu avec l’invention du moteur à explosion et donc les pros de la photo …

Tous ces adeptes de la "techno-bourritude" assimilent la modernité, le progrès, …  uniquement à l’innovation technologique, il faudrait faire avec, c’est comme çà, faut s’adapter …

 

Les microstocks utillisent l’évolution technique (le net comme permettant de capter les travaux de milliers d’auteurs, amateurs et pros stakanovistes) de manière à s’accaparer le marché au maximum, via des tarifs dérisoires et en contournant les législations. Aucune modernité, aucun progrès dans tout cela, plutôt de la bonne grosse régression sociale, le retour en arrière, la loi du plus fort, la loi du gourdin … Ce système méprise les droits, méprise ce qui relève du social, dans ce système les auteurs n’existent plus, leurs oeuvres n’existent plus, elles deviennent des objets bradables dans une braderie à temps complet. Laisser ses travaux à ce genre de structures c’est perdre son existence en tant qu’auteur, tout en assurant des capitaux aux financiers qui tirent les ficelles.

Le système microstock est sur la même logique que la logique financière :  n’obéir qu’à ses propres lois,  s’imposer avec une rhétorique du mensonge permanent de manière à masquer les conséquences sociales dévastatrices et au bout du compte ne profiter qu’à une toute petite minorité. C’est une nouvelle forme d’asservissement. Asservir est la seule "innovation" de ce système, un système primitif, celui de la pensée animale, dévorer les autres pour mieux fructifier.

 

Dans une République il doit y avoir une place pour les auteurs qui  respectent le CPI et non l’inverse !

 

 

 

 

Et c’est ainsi qu’au lieu d’un paradis je découvris l’aride désert du commerce. Je n’y aperçus que de la bêtise, sauf en ce qui concerne les affaires. Je ne rencontrai personne de propre, de noble et de vivant, … Tout ce que je trouvai fut un égoïsme monstrueux, sans coeur, et un matérialisme grossier et glouton, aussi pratiqué que pratique. Jack London, Le talon de fer.

 

 

 

 

 

 

 
 

Offre légale Hadopi pour Fotolia, pourquoi pas la légion d’honneur !

 

Un début de buzz sur le net, un bon paquet de sites, de blogs, de sites-relais, … reprennent l’info de la pétition à signer sur le site de l’UPP.

Le sujet n’intéresse visiblement pas la presse classique, je n’ai rien vu sur les sites de presse en ligne des grands journaux (excepté via leurs systèmes de blogs par l’intermédiaire des blogueurs non attachés aux rédactions), les blogs des particuliers n’existeraient pas : ce serait l’omerta ! Dans une démocratie çà pose problème ! On est toujours en Démocratie ?

Un papier quant même,  sur un site de presse en ligne,  un papier dans numerama.com, d’après le journaliste les photographes seraient des gens énervés, le journaliste a été obligé de mettre à jour son billet, dans un premier temps il parlait de 500 signatures, comme en l’espace de quelques jours on est passé à pas loin de 5000, il a fallu qu’il se repenche sur sa prose, il est critique par rapport à l’UPP, par contre par rapport à Fotolia il se contente de reprendre leur propagande (propagande déjà servie ailleurs et avec complaisance, lien donné dans l’article de numérama) :

"Nous respectons le Droit français à la lettre" .  Quant on viole  le CPI et quant on casse les tarifs à l’extrême, cela relève d’une dialectique on ne peut plus  spécieuse que d’oser affirmer cela !

Reprendre à plat ce genre de propos,  qui relève de l’insulte quant à l’historique du droit d’auteur, qui relève du mépris à l’encontre de tous ceux qui subissent le dumping social exacerbé des microstocks, qui relève du mensonge gros comme un building : est- ce du  journalisme …?

Un autre papier, mis en ligne sur liberation.fr,  le 19 mai : Hadopi : candidatures originales pour une offre légale , papier illustré avec un visuel gratuit (utiliser l’expression "photographie" serait déplacée), papier qui a aucun moment ne mets en lumière les enjeux qui se jouent avec cette histoire de labellisation, du "journalisme" de surface, à la "hauteur" du visuel qui illustre la prose …
Une occasion de donner le lien (où il est question de ce journal) : "L’Omerta de la précarité dans la presse française"
 

…Pour disposer de photographes dociles, les services photo font, pour une large part, appel au récurrent « jeune photographe ». Lecteurs, lorsque vous lirez ou entendrez l’éloge du « jeune photographe » de la part d’un patron de presse ou d’un responsable d’un service photo, méfiez-vous. C’est juste le synonyme d’exploitation…Article intégral sur Rue 89.

 

 

 

Plus c’ est énorme plus çà passe ?

Euh  ben non : çà passe pas !

Le système "microstock" nous bouffe nos vies !

 

 

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L’Alliance Française des designers (1er syndicat des designers en France, 1451 membres), qui a rejoint l’UPP pour la pétition,  a envoyé un courrier à la Présisente de l’Hadopi, l’ AFD y précise que l’offre de Fotolia est illicite, extrait :

 

L’appellation « libre de droit » est mensongère au regard du Code de la Propriété Intellectuelle (CPI). Une oeuvre ne saurait être qualifiée de « libre de droit » sans méconnaître le caractère perpétuel et inaliénable du droit moral de l’auteur (conformément à l’article L 121-1 du CPI).

Aussi, l’offre que propose la société FOTOLIA est également illicite au regard de l’article L.131-3 du CPI qui prévoit que le domaine d’exploitation de la cession doit être délimité quant à sa durée et son territoire, son étendue et sa destination et qu’une juste rémunération doit être appliquée aux auteurs en échange de cette cession.

Une offre ne peut être qualifiée de « libre de droit » dans ces conditions.

 

 

 

 Un appel de l’agence photographique française  Regards du Sport-Vandystadt  (15 mai ) :

 

L’agence photographique française  Regards du Sport-Vandystadt  soutient l’association PAJ – Photographes Auteurs Journalistes. Elle soutient également l’UPP (Union des Photographes Professionnels) et son actuelle pétition qui a déjà réuni à ce jour plus de 5700 signatures provenant de toute la France. 

L’agence Regards du Sport et Gérard Vandystadt (photojournaliste de sport) demandent et recommandent à tous les photographes-journalistes de sport français et européens de soutenir PAJ et l’UPP ainsi que tous ceux qui dans leurs actions sont sérieusement déterminés à défendre nos métiers et activités photographiques professionnels, et par conséquent les droits d’auteurs de tous les photographes, dans le respect du Code de la Propriété Intellectuelle (CPI) et de celui du Code de commerce français..

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La Saif, Société des Auteurs des arts visuels et de l’image Fixe (environ 6000 membres : architectes, designers, photographes, plasticiens, peintres, graphistes, sculpteurs, illustrateurs, graveurs…) considère que l’offre de Fotolia n’est pas légale :

Fotolia n’est pas une "offre légale" car elle ne respecte pas les dispositions impératives du code de la propriété intellectuelle ! Billet intégral.

 

Le SNAPcgt (Syndicat National des Artistes CGT) :

demande à la Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet (HADOPI) de ne pas attribuer la labellisation  « Offre légale » à Fotolia. Billet intégral.
 

 

 

 

 

Offre légale Hadopi pour Fotolia : NON MERCI !

 

L’UPP (Union des Photographes professionnels) lance une pétition contre la demande de label auprès de l’Hadopi ("Hadopi offre légale") du microstock "libre de droits" à prix cassés Fotolia (transnationale présente dans 15 pays, avec siège social à New-York).

Une structure économique qui fonctionne en méprisant les droits des auteurs, en s’asseyant avec le cynisme le plus éhonté qui soit ("le libre de droits en toute légalité") sur le Code de la propriété intellectuelle, en cassant les tarifs à un niveau jusqu’au boutiste (vente pour toutes utilisations et réutilisations,  sur le monde entier, sur durée illimitée,  à partir de 0,75 cents), en produisant de la casse sociale (précarisation des professionnels, envoi au RSA des plus fragiles) n’a pas à recevoir de bénédiction de type "légal" !

 

La pétition c’est par là

 


 

Texte de l’appel :

NON AU LABEL HADOPI POUR FOTOLIA

Nous demandons à la Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet (HADOPI) de ne pas attribuer la labellisation « Offre légale » à Fotolia.

La société Fotolia a demandé à l’HADOPI l’attribution du label « offre légale ».
Ce « microstock » propose pour des usages professionnels (presse, publicité, édition, etc.) une offre de photographie dites « libres de de droit » à des prix dérisoires (0,14 euros).


L’appellation « libre de de droit » est mensongère au regard du Code de la Propriété Intellectuelle, elle bafoue le droit moral et patrimonial des auteurs.

En proposant une offre pour quelques centimes d’euros, Fotolia viole également l’article 1591 du code civil qui sanctionne l’absence de prix réel et sérieux.

Cette offre ne peut en aucun cas être assimilée à une « offre légale ».

Fotolia participe massivement à l’effondrement du marché de la photographie et à la grave crise que traversent les photographes professionnels et les agences.


Nous nous indignons de cette possible attribution et demandons à l’HADOPI de ne pas attribuer le label « offre légale » à cette entreprise.
L’HADOPI a le devoir de faire respecter nos lois. Il en est de la survie de tout un secteur économique et culturel.

S’associent à cette pétition la Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe, le Groupement National de la Photographie Professionnelle, les Agents Associés, Signatures, Tendance Floue.

 

 

 

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Cette société vends également, comme d’autres microstocks,  avec les mêmes conditions, des vecteurs (graphismes), des vidéos (et bientôt des sons),  il n’y a donc pas que les photographes qui se font bouffer leurs vies par ce genre de système  … les graphistes, les producteurs de vidéos, de sons, … sont concernés.

Voire même,  tout le monde est concerné,  ce genre de société transnationale est sur un modèle économique qui bafoue  les règles du droit, qui surfe sur les législations nationales pour mieux les ignorer,  législations qui vont à l’encontre de la recherche maximale de leurs profits compte tenu des droits sociaux à respecter.

Ce n’est pas nouveau, ce modèle économique contamine et casse le modèle de l’ Etat Providence, casse le modèle social. Imaginez une société avec des salariés en "libre de droit", exit le Code du Travail :  70 heures par semaine, payé une dizaine d’euros … çà vous branche le "libre de droits salarial" ? 

 

Les "nouveaux" modèles économiques de type "low cost", les nouvelles places de marché "innovantes" qui écrasent les avancées sociales qui ont mis des siècles à voir le jour (c’est le cas du Droit d’Auteur, du Code du Travail, …) : vous êtes partant ?

 

 

 

Vendre en "libre de droits" : c’est violer le droit !

Vendre à prix cassés : c’est violer le droit !

… et,  qu’en est-il des versements de charges sociales à l’Agessa, dans une République comme la France, on est censé verser de "l’incidence sociale" à la caisse des auteurs (l’Agessa) sur toutes les "ventes photo" (les cessions de droits d’auteur) : Assurances sociales, CSG, CRDS. Qu’en est-il avec les microstoks ? Les microstocks ne versent rien ? Les amateurs qui les alimentent et touchent des clopinettes : ne versent rien ? C’est du black ? Un marché au noir ? Un marché "libre de droits" en "toute légalité" au noir?

Un label pour le travail au black ? C’est quoi ce cirque ?

Une bonne  manif pour  se faire entendre …

 

 

 

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… les valeurs les plus importantes pour la survie de l’être humain authentique seront : la déloyauté, le mensonge, la fuite, le faire-semblant, l’être-ailleurs, la falsification de documents, la fabrication de gadgets électroniques qui surpasseront ceux des autorités …  Philip K. Dick " The android and the human", conférence donnée en 1972, citée dans la biographie " Invasions divines".
 
 
 
 
 
 
 

 

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