Stop au système Microstock de casse des Droits des Auteurs !

photo

On prends le risque, il faut avancer …

 

L’intervention d’Aline Manoukian (Présidente de l’ANI -Association Nationale des iconographes-) au colloque « Révolution numérique :  droit et solution pour la photographie » organisé par PAJ (Photographes Auteurs Journalistes), courant novembre, est sur le site de l’ANI :

 

Les nouvelles règles iconographiques de la presse française

 

 

Extrait :

… faute de budget, les iconographes sont mal rémunérés, en sous-effectif, acceptant de travailler dans ces conditions déplorables eux aussi sous peine de chômage...
… Nous cherchons du gratuit ou du bas prix malgré nous. Certains d’entre nous volent des images et collent des DR à tout va…

Si nous ne le faisons pas, les maquettistes ou les rédacteurs s’en chargeront. Ils iront eux même trouver les images au hasard sur le net. Nous les mettons en garde contre d’éventuels procès qui leur coûteront plus cher que les photos. La réponse :  "on prends le risque, il faut avancer"…

 

 

 

DR, vol de photos sur internet = cynisme et mépris total envers les auteurs des photographies ! 

Avancer … tout droit dans le mur !

 

 

Modèle économique “microstock” = dumping social …

 

Manifestation de photographes aux rencontres de la photographie à Arles.

 

Morceaux choisis :

 

Fotolia m’a tuer

 

AUTEUR OU PIGEON : Photographe choisis ton camp

 

En France, on a protégé le cinéma, le livre, mais la photo on s’en fiche et les photographes vont finir par crever, Jorge Alvarez, secrétaire général de l’UPP. L’Express.

 

 

En mars 2009, l’UPP avait lancé un appel "Sauvons la Photographie" qui avait recueilli près de 14.000 signatures. Nous n’avons toujours pas de réponse concrète à l’ensemble des difficultés que rencontrent les auteurs photographes. L’Express.

  
Sociétés privées et organismes publics sont nombreux à vouloir imposer des contrats illégaux ou léonins, aux dépens des photographes, pour des rémunérations toujours plus basses et des droits bafoués, ajoute l’UPP. L’Express.

 

 

François Hébel, directeur des rencontres d’Arles :  « Il y a un appétit énorme pour la photographie » Journal la Croix.

 

Mon microstock a un appétit d’ogre et je m’en mets plein les fouilles sur le dos de milliers de généreux donateurs ! Mr Cyber Ubu.

 

François Hébel. : On me dit que la photographie est morte. Je réponds au contraire que son champ s’est considérablement élargi. La Provence.

 

Les champs des microstocks s’élargissent de jour en jour, notre  domination est mondiale, la manne est infinie,  tellement il y a de gentils contributeurs  à nous alimenter, et mon compte en banque aux îles Caîmans à encore de la place!  Mr Cyber Ubu.

 

 

Album photo

 

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Marche funêbre pour le droit d’auteur sur France Culture le 07-07-2011 (19h-20h, le Rendez-Vous) avec une interview de  J Alvarez (Secrétaire général de l’UPP)

Extrait :

… les marchés se sont complètement effondrés avec les multinationales Getty et Corbis, et le développement du libre de droits, l’invention des mirostocks qui vendent des photographies low-cost et libre de droits, d’ailleurs il y a un des ces microstocks qui a été récemment labellisé par l’Hadopi,  malgré une pétition sur internet de 6000 photographes et malgré les RDV d’explications avec la Présidente de l’Hadopi, çà a été tout  de même labellisé, donc quelque part nos autorités ont acceptés le libre de droits à l’anglo-saxonne, chose qui est absolument illégal en France … on cherche pas nécessairement un protectionnisme, on cherche plutôt le respect de la loi telle qu’ elle existe aujourd’hui … cette loi elle dit que par exemple le libre de droits n’existe pas, cette loi elle dit,  quant on fait un contrat pour une diffusion quelconque on ne cède pas le droit à l’infini pour trois sous, il y a des textes bien précis dans le Code de la propriété intellectuelle qui interdisent tout çà, et bien tout cela est bafoué quotidiennement aussi bien par les entreprises de presse que par les éditeurs de livres , que par les sociétés [privées] et parfois même par des institutions.

 

 

Les papiers dans la presse trad, ils se contentent de reprendre la dépêche de l’AFP :

http://www.liberation.fr

http://www.lefigaro.fr

http://www.lepoint.fr

http://www.lexpress.fr

http://www.la-croix.com

http://www.lesechos.fr

http://tempsreel.nouvelobs.com

http://www.leparisien.fr

 

 

Le journal Le Monde continue dans le mutisme, comme à chaque fois, proposer aux lecteurs de les alimenter en photos, y compris sur des zones à risques, c’est visiblement plus leur truc …

Et pour la nov-langue vous avez un papier sur Owni , où les photographes qui manifestent sont assimilés (si j’ai bien décortiqué la haute pensée de l’auteur) à des dinosaures arc boutés à la photographie argentique, la dimension sociale de la photo, le penseur, y connait pas, les pros qui baignent dans le numérique et internet depuis des années, connait pas non plus …

…la révolution numérique …

… face aux espèces qui se sont adaptées au changement … [son discours est effectivement très bien adapté au changement transnational].

… prise de position institutionnelle en faveur de la photo numérique … [parait même que le libre de droits c'est labellisable et que l'eau coule sous les ponts].

…ce que nous avons été plusieurs à nommer l’image fluide ou liquide… [un salaire qui tombe tous les mois pour pondre ce genre de savonnette !].

… la preuve de la puissance et de la cohérence générique … [la puissance transnationale].

L’auteur du papier avait promotionné il y a quelques temps, sur un de "ses" blogs, promotion sous la forme d’une rhétorique icono-universitaire, les marchands de photos citizen truc chouette, il s’était fait copieusement insulter en commentaires, le blog n’existe plus …

A propos de grands penseurs adaptés au changement  transnational, il y a  l’excellent penseur-journaliste du blog du GNPP qui avait offert de l’espace à la propagande de Fotolia (avec le DG France Fotolia en photo en posture de grand penseur), il se rattrape avec une interview de J Alvarez.

 

 

 

 

 

Un été en toute liberté en Mayenne

 

 

Une photo de pieds nus dans l’herbe pour promotionner les festivals de l’été en Mayenne

 

Il y a 15 jours  j’ai reçu le magazine du Conseil Général de la Mayenne avec le pack de pubs du facteur, Horizon 53, numéro du mois de mai, à l’intérieur un supplément, une brochure promotionnelle pour les festivals estivaux de la Mayenne :

"Un été en toute liberté", en couv* une photo de pieds nus dans l’herbe** (photo reprise en 4ième de couv du mag du CG), photo non signée, seule signature, celle de la boite qui a assurée la "conception, réalisation et photogravure".

Un p’tit surf sur le net, très rapidement  je trouve la photo, elle est sur le blog d’une jeune femme suisse qui est accompagnatrice de montagne, je lui envois un mail lui demandant si elle est l’auteur de la photo de pieds nus qui est sur son blog et si elle est au courant de l’utilisation de sa photo sur 2 supports en Mayenne (tirage de plus de 100 000 exemplaires pour chaque support), elle me réponds qu’elle est l’auteur de la photo qui est sur son site et que personne ne lui a demandé quoi que ce soit quant à l’utilisation de sa photo sur une brochure et un mag de CG.

C’est bien connu en Mayenne, y’a pas de jeune femme en mesure de poser pieds nus dans l’herbe et pas de photographes pour réaliser la photo, y’ a que des autoroutes, des métros, des aéroports,  des buildings, plein de buildings partout, la Mayenne c’est New York sans le moindre parc, la moindre prairie, et bien entendu sans le moindre photographe ! D’où l’obligation d’aller en Suisse pour trouver la bonne tof … la pêche à la tof gratuite,  en toute liberté,  sur internet …

 

Merci et bonne continuation !

J’oubliais : la couverture du magazine du CG (photo non signée) proviens d’un microstock qui fait dans la photo à partir de 0,75 cents (ou 0,14 cents si vous prenez un abonnement) !  Il suffit de taper : femme, usine, comme mots clefs dans la boite de recherche du microstock pour la retrouver. Photo d’une société anglaise qui diffuse sur les 4 microstocks qui dominent le marché. La jeune femme sur la photo n’est pas une stagiaire dans une entreprise en Mayenne, c’est un modèle photo qui a posé en Angleterre pour  une série avec le photographe de la société en question, série sur le thème du travail en entreprise, du visuel tout prêt à consommer, qui coute 3 francs six sous pour faire une couverture.

Au CG,  ils ont un photographe salarié (dont on peut voir les photos sur le microstock en question), çà va sans doute plus vite de cliquer que d’aller réaliser des prises de vue dans une entreprise …

 

Cela relève t’il d’une "nouvelle dynamique de l’insertion" comme on peut le lire en couv du mag du CG ?

Une dynamique d’insertion des  indépendants en période de crise  (photographes, graphistes, …)  ou un accompagnement de leur disparition (disparition en silence, les pratiques de com des structures publiques n’intéresse pas  la presse locale ! Presse qui pratique sans le moindre complexe le crowdsourcing pour la photo et pour les infos) . Tapez 1, tapez 2.

Le premier à envoyer la bonne réponse gagne un abonnement de photos "libres de droits" pour toutes utilisations, sur tous types de supports et pour une durée illimitée sur le monde entier !

 

Encore merci !

 

 

 

* Et en pages intérieures de la brochure sur les festivals : 30 photos non signées, comme toujours sur ce genre de support, photos données par les organisateurs de festivals, par les groupes … et très souvent réalisées par des amateurs.

J’avais photographié 2 éditions d’ un de ces festivals, photos proposées aux organisateurs, réponse : "on peut utiliser vos photos gratuitement ?".

** photo retravaillée  : colorisation en rose des ourlets du jean, travail sur le pied gauche, suppression de fleurs à droite du pied droit ,  ajout de fleurs de trèfles et de pâquerettes, ajout d’un papillon jaune, ajout d’un graphisme (le genre de graphisme qu’on trouve en pagaille sur les microstocks) sur une plante sauvage  en bas à gauche. Photo recadrée et déformée (sur la hauteur).

 

 

 7 juin

Plus une affiche, format A3, dans les vitrines des villes.

Comme çà c’est parfait !

 

 Les droits pour une photo utilisée sur 3 supports, dont deux supports promotionnels (brochure tirée à  plus de 100 000 exemplaires) et affiche A3, çà doit tourner autour de 1500 à 2000 euros.

Des euros qui ne seraient pas en trop pour une accompagnatrice de montagne ! Dans tous les cas, des droits d’auteur auxquels elle a droit !

Si le spécialiste de la pêche à la tof gratuite sur internet est le "concepteur, réalisateur, photograveur" ,  je suppose que çà lui permets d’avoir un tarif compétitif et d’emporter le marché ? N’y aurait-il pas une sorte d’habitus de la tof gratuite dans ce secteur ? Habitus de la tof gratuite  au point d’aller à moins cher que le microstock américain (qui d’ailleurs est en train de mettre en place un système de partenariat avec les imprimeurs -voir leur blog-).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La photo mondialisée, la photo entre les mains des fonds de pension

 

Sur le site Acrimed (site de réflexion critique sur les médias), un article intéressant d’ un photographe, sur la photographie de presse, partant d’un numéro de la revue Politis qui utilise en couverture une photo d’un mastondonte de l’image qui appartiens à un fonds de pension  (démarche curieuse pour un média de gauche qui parle de changer la société), il en viens à la  question suivante :

Ne retrouve-t-on pas dans le monde de la photographie et de la presse, des producteurs isolés, un marché globalisé, des prix de rémunération imposés par des intermédiaires et des acheteurs peu regardants sur les conditions de production ? Bref, des caractéristiques qui se répandent partout depuis que la « globalisation » ou la « mondialisation » ont hissé les « économies d’échelles », le « discount », le « low cost », en valeur en soi qui, dans le cas de la photographie, transforment  un artisanat en terrain de stratégies financières ? Acrimed

Depuis, mettons 2005, la réponse à cette question est : oui !  Nous sommes dans la financiarisation ! La problématique formulée sous forme de question relève d’une certaine prudence qui n’ a plus lieu d’être. Le temps de poser des problématiques prudentes est dépassé !  Comme dirait La Boétie : «Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genou.».

Le marché de la photo est déréglementé, mondialisé, c’est clair et net ! Et ce dans l’intérêt des structures les plus capitalistiques,  structures qui n’ont aucun complexe à exploiter les travaux des amateurs via les microstocks et autres. Même les structures publiques leur donnent un coup de main en utilisant les visuels à 3 francs 6 sous, c’est dire la régression sociale dans laquelle nous sommes …

 

 

 

 

Et c’est ainsi qu’au lieu d’un paradis je découvris l’aride désert du commerce. Je n’y aperçus que de la bêtise, sauf en ce qui concerne les affaires. Je ne rencontrai personne de propre, de noble et de vivant…Tout ce que je trouvai fut un égoïsme monstrueux, sans coeur, et un matérialisme grossier et glouton, aussi pratiqué que pratique. Jack London, Le Talon de fer.

 

 

 

 

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