Stop au système Microstock de casse des Droits des Auteurs !

microstock

Le monde de la photo selon Hadopi

 

 

Hadopi, photographes indépendants et droit d’auteur. 

 

Le label "offre légale" de l’Hadopi pour une transnationale de l’image (un microstock qui vends en "libre de droits" et à tarifs cassés -à partir de 0,14 cents la photo, la création graphique, …) ?

 

Selon la vision du monde de l’hadopi (Serait-ce une vision  ancrée dans la mondialisation heureuse des business angel et des transnationales ?)  :  les auteurs doivent s’adapter aux nouveaux opérateurs en ligne (source : site de l’UPP lettre du Président de l’UPP à la Présidente de l’hadopi + la réunion du jeudi 5 mai 2011 UPP-Hadopi),  comme par exemple Google !

 

S’adapter! S’adapter à quoi ? Au "modèle" économique transnational ? A la recherche du profit maximal  au détriment des producteurs de biens symboliques ?

C’est pas à nous de nous adapter, c’est aux transnationales de la com en ligne, d’ailleurs une société comme Google (çà fait penser à Ogre) se sent obligé de s’adapter à la législation de pays comme la France suite à de nombreux procès , en effet, quant un voleur potentiel cherche une photo, sur ce moteur de recherche,  pour illustrer gratuitement sa commande,  il va tomber sur l’avertissement : « Cette image est peut-être protégée par copyright. » (avertissement minimaliste qui n’arrêtera pas le contrefacteur! Qui n’empêchera pas le voleur de voler une photo à un amateur qui aura la négligence de laisser ses oeuvres en grand format sur son site).

C’est aux dominants économiques, aux transnationales de s’adapter, pas à nous, dans une démocratie la légitimité est celle du peuple et non celle d’un groupuscule  de financiers avec sièges sociaux aux US.

S’adapter à une logique économique qui nous coule, qui nous élimine du marché : non merci ! On n’a pas à s’adapter au dumping social ! Le progrès,  la modernité, l’avenir,  çà se construit  avec des avancées sociales et non avec des reculs sociaux vertigineux, fussent-ils enrobés de cyber-technicité adoubé d’un matraquage communicationnel  avec une novlangue qui relève d’une propagande grossière.

Ceux qui « s’adaptent » à ce système transnational, à cette logique financière, n’ont pas le moindre avenir . Laisser ses photographies, ses graphismes, ses vidéos,  au système microstock,  c’est s’auto-aliéner, c’est s’auto-esclavagiser, c’est se déposséder de sa production à vie. C’est perdre son existence en tant qu’auteur de biens symboliques.

 

 

"S’adapter" : ce type de propos colle parfaitement au propos tenu par une directrice de microstock made in usa (microstock entre les mains d’une fonds de capital investissement américain) qui affirme : Pour les photographes qui veulent rester comme avant, il n’y a pas d’avenir .

 

L’avenir c’est quoi pour les financiers- tenanciers des microstocks et autres structures ultra-libérales ?

Tout se permettre, s’assoir sur les législations nationales, pratiquer le dumping social de manière exacerbé, le but ultime étant de faire le maximum de profits, profits bien entendu très inégalement répartis  !

Aller dans le mur avec une nouvelle crise financière ? 

Cet avenir là on vous le laisse. L’avenir se construit sur une vision historique, pas avec des instincts primaires qui consiste à bouffer le maximum de sociétés pour s’accaparer la totalité du marché au niveau mondial. Cet avenir là,  celui d’ un monde au-delà du droit, un monde sans aucune préoccupation sociale, celui de la guerre économique, celui du retour à létat primitif du gourdin,  … On n’en veut pas !

S’adapter au diktat du marché : non merci ! Se plier au système en place pour satisfaire une poignée d’affairistes qui s’en mettent plein les fouilles tout en précarisant un maximum d’auteurs : pas question !

 

 

Autre merveille, c’est à nous auteurs de concurrencer l’offre de type microstock avec nos sites internet, "en vendant des photographies à des prix plus élevés" ! "Génial" comme idée, on aurait du y penser plus tôt !

Faire des cessions de droit via des sites internet, c’est ce que nous faisons pour la plupart d’entre nous, depuis le début des années 2000, on n’a pas attendu que le virus du dumping social s’étende jusqu’à nous précariser pour le faire. Le dumping social de ce système (multitude d’ amateurs qui laissent leurs travaux à ces structures et ne déclarent pas leur piteux revenus et ne payent pas de charges agessa, tarifs dérisoires, …) nous coule ! On ne peut pas avoir des tarifs décents pour vivre décemment,  face à un système  qui ne respecte ni le droit, ni le social, face à un système vorace qui s’accapare la totalité du marché en cassant les tarifs et en piétinant le droit d’auteur.

 

Une structure créée par l’Etat français, par la République Française  (le pays du Droit d’Auteur), comme relais de légitimation du modèle économique des transnationales, du système microstock, avec comme mission de « défendre le droit d’auteur » ?

Si c’est le cas, c’est plus qu’un monde à l’envers, c’est un monde tel qu’on le rencontre à la fois dans les romans de Franz Kafka et de Philip K. Dick, une symbiose K2 !

 

 

La pétition de l’UPP sur cette histoire de labellisation d’un microstock à ce mérite de faire ressortir les choses, en période de crise les choses se dévoilent ouvertement. On sait à quoi s’en tenir. Tout était déjà dit en puissance, via le crédit photo du site de l’Hadopi (signature d’une banque d’images nord américaine qui fait dans le droit géré et dans le "libre de droits", dans le royalty free images comme ils disent, et en bonus la banque d’image vous offre un fonds d’écran, une pinup en train d’écarter les jambes).

Maintenant plus besoin de décrypter, on nous prends pour des zozos censés  s’adapter au système ultralibéral des microstocks, voire même, on est peut être également censés adhérer à la religion du « libre », quant on lit les propos tenus par des religieux du libre, on peut se poser des questions !

 

 

 

   

S’adapter! …S’adapter encore et toujours. S’adapter au fait établi, aux fatalités, comme si la conjoncture était en soi fatidique, …S’adapter à la globalisation, soit à la politique ultralibérale qui en a la gestion. S’adapter à la compétivité, soit au sacrifice de tous en vue d’obtenir la victoire d’un exploiteur …

Le profit,  qui est le nerf, …, est en permanence évité, résolument oublié, au point de n’être jamais évoqué, son escamotage même passant inaperçu. Son procès, pourtant essentiel, n’est donc jamais amorcé ni même envisagé. Viviane Forrester, la dictature du profit,, Fayard et Livre de poche.

 

 La véritable réalité est toujours irréaliste.  Franz Kafka. 

 

 L’Etat tend à s’effacer au profit d’une souveraineté financière mondiale qui n’a plus "les pieds sur terre" et dont les intérêts déshumanisent, en faisant primer la rentabilité sur l’homme, l’abstrait sur le concret, la valeur d’échange sur la valeur d’usage. Raoul Vaneigem, l’Ere des créateurs, Editions Complexe 2002.

 

 

 Extraits d’un commentaire reçu sur le post
"Association de lutte contre le libre de droits" :

Sachez qu’un droit d’auteur n’est pas illimité et que tôt ou tard, votre oeuvre tombera dans le domaine public. Il m’est difficile de concevoir alors, commentle fait de ne pas libérer cette oeuvre le plus tôt possible ne serait pas rétrograde vis-à-vis du progrès.

 

 

 

Un billet de 2009 sur le site acrimed  :

La défense du droit d’auteur ne serait-il [t'elle] au fond qu’un prétexte ? Car dans les deux cas, il s’agit de la même logique : on enrichit de gros groupes privés au détriment de leurs salariés, tout en privatisant un espace perçu comme peu soumis à la sphère marchande, en tout cas dans les domaines de l’information et de la culture. Billet intégral : Hadopi contre le droit d’auteur des journalistes.

 

 

 

 

 

Stop au système microstock de casse des droits des auteurs !

 

Le Droit d’Auteur a mis des siècles avant de prendre forme, de s’installer, d’exister pleinement dans un cadre juridique (loi de 1957 sur la propriété  littéraire et artistique et loi de 1992 avec le Code de la propriété intellectuelle), le Droit d’Auteur est un bouclier social :

 


Loin de se limiter à des questions juridiques et techniques, le projet de Jean Zay est un projet politique. L’idée centrale de Zay est de faire une grande loi pour une catégorie sociale oubliée, celle des  « travailleurs intellectuels ». L’auteur, comme sa place dans la société, est au centre des débatsLe gouvernement souhaite clairement améliorer le sort des travailleurs intellectuels après le sort des travailleurs manuels. Il veut défendre l’auteur, dont la position est affaiblie par l’essor des intermédiaires économiques qui exploitent ses créations. .. Petite histoire des batailles du droit d’auteur.

 

 

Il faudrait tout faire sauter et accepter la casse de nos droits,  dans l’intérêt d’une poignée d’ affairistes qui nous servent de la rhétorique propagandiste de type "techno-business" ? Et de plus les féliciter avec des prix et des labels ?

 

STOP AU SYSTEME MICROSTOCK !

Stop au système illicite de précarisation des auteurs !

 

 

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 La rhétorique de la "techno-bourritude "

On nous sert l’argument régulièrement, nous serions des énervés, des pleurnichards, des gens arc-boutés sur un modèle dépassé, des attardés utilisateurs de la chandelle , … pas en mesure de nous adapter au nouveau modèle économique de l’ère numérique, au flux de la révolution numérique … , ils ont beaucoup de formules dans ce genre là, dans  leurs discours (parfois savants, je me souviens d’un post d’un universitaire sur un site de réflexion sur l’image qui revenait à faire la promotion de citizen machin, un site de reporters amateurs) la dimension sociale est toujours occultée, au mieux ils auront comme argument le genre café du commerce : les forgerons ont disparu avec l’invention du moteur à explosion et donc les pros de la photo …

Tous ces adeptes de la "techno-bourritude" assimilent la modernité, le progrès, …  uniquement à l’innovation technologique, il faudrait faire avec, c’est comme çà, faut s’adapter …

 

Les microstocks utillisent l’évolution technique (le net comme permettant de capter les travaux de milliers d’auteurs, amateurs et pros stakanovistes) de manière à s’accaparer le marché au maximum, via des tarifs dérisoires et en contournant les législations. Aucune modernité, aucun progrès dans tout cela, plutôt de la bonne grosse régression sociale, le retour en arrière, la loi du plus fort, la loi du gourdin … Ce système méprise les droits, méprise ce qui relève du social, dans ce système les auteurs n’existent plus, leurs oeuvres n’existent plus, elles deviennent des objets bradables dans une braderie à temps complet. Laisser ses travaux à ce genre de structures c’est perdre son existence en tant qu’auteur, tout en assurant des capitaux aux financiers qui tirent les ficelles.

Le système microstock est sur la même logique que la logique financière :  n’obéir qu’à ses propres lois,  s’imposer avec une rhétorique du mensonge permanent de manière à masquer les conséquences sociales dévastatrices et au bout du compte ne profiter qu’à une toute petite minorité. C’est une nouvelle forme d’asservissement. Asservir est la seule "innovation" de ce système, un système primitif, celui de la pensée animale, dévorer les autres pour mieux fructifier.

 

Dans une République il doit y avoir une place pour les auteurs qui  respectent le CPI et non l’inverse !

 

 

 

 

Et c’est ainsi qu’au lieu d’un paradis je découvris l’aride désert du commerce. Je n’y aperçus que de la bêtise, sauf en ce qui concerne les affaires. Je ne rencontrai personne de propre, de noble et de vivant, … Tout ce que je trouvai fut un égoïsme monstrueux, sans coeur, et un matérialisme grossier et glouton, aussi pratiqué que pratique. Jack London, Le talon de fer.

 

 

 

 

 

 

 
 

Offre légale Hadopi pour Fotolia : NON MERCI !

 

L’UPP (Union des Photographes professionnels) lance une pétition contre la demande de label auprès de l’Hadopi ("Hadopi offre légale") du microstock "libre de droits" à prix cassés Fotolia (transnationale présente dans 15 pays, avec siège social à New-York).

Une structure économique qui fonctionne en méprisant les droits des auteurs, en s’asseyant avec le cynisme le plus éhonté qui soit ("le libre de droits en toute légalité") sur le Code de la propriété intellectuelle, en cassant les tarifs à un niveau jusqu’au boutiste (vente pour toutes utilisations et réutilisations,  sur le monde entier, sur durée illimitée,  à partir de 0,75 cents), en produisant de la casse sociale (précarisation des professionnels, envoi au RSA des plus fragiles) n’a pas à recevoir de bénédiction de type "légal" !

 

La pétition c’est par là

 


 

Texte de l’appel :

NON AU LABEL HADOPI POUR FOTOLIA

Nous demandons à la Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet (HADOPI) de ne pas attribuer la labellisation « Offre légale » à Fotolia.

La société Fotolia a demandé à l’HADOPI l’attribution du label « offre légale ».
Ce « microstock » propose pour des usages professionnels (presse, publicité, édition, etc.) une offre de photographie dites « libres de de droit » à des prix dérisoires (0,14 euros).


L’appellation « libre de de droit » est mensongère au regard du Code de la Propriété Intellectuelle, elle bafoue le droit moral et patrimonial des auteurs.

En proposant une offre pour quelques centimes d’euros, Fotolia viole également l’article 1591 du code civil qui sanctionne l’absence de prix réel et sérieux.

Cette offre ne peut en aucun cas être assimilée à une « offre légale ».

Fotolia participe massivement à l’effondrement du marché de la photographie et à la grave crise que traversent les photographes professionnels et les agences.


Nous nous indignons de cette possible attribution et demandons à l’HADOPI de ne pas attribuer le label « offre légale » à cette entreprise.
L’HADOPI a le devoir de faire respecter nos lois. Il en est de la survie de tout un secteur économique et culturel.

S’associent à cette pétition la Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe, le Groupement National de la Photographie Professionnelle, les Agents Associés, Signatures, Tendance Floue.

 

 

 

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Cette société vends également, comme d’autres microstocks,  avec les mêmes conditions, des vecteurs (graphismes), des vidéos (et bientôt des sons),  il n’y a donc pas que les photographes qui se font bouffer leurs vies par ce genre de système  … les graphistes, les producteurs de vidéos, de sons, … sont concernés.

Voire même,  tout le monde est concerné,  ce genre de société transnationale est sur un modèle économique qui bafoue  les règles du droit, qui surfe sur les législations nationales pour mieux les ignorer,  législations qui vont à l’encontre de la recherche maximale de leurs profits compte tenu des droits sociaux à respecter.

Ce n’est pas nouveau, ce modèle économique contamine et casse le modèle de l’ Etat Providence, casse le modèle social. Imaginez une société avec des salariés en "libre de droit", exit le Code du Travail :  70 heures par semaine, payé une dizaine d’euros … çà vous branche le "libre de droits salarial" ? 

 

Les "nouveaux" modèles économiques de type "low cost", les nouvelles places de marché "innovantes" qui écrasent les avancées sociales qui ont mis des siècles à voir le jour (c’est le cas du Droit d’Auteur, du Code du Travail, …) : vous êtes partant ?

 

 

 

Vendre en "libre de droits" : c’est violer le droit !

Vendre à prix cassés : c’est violer le droit !

… et,  qu’en est-il des versements de charges sociales à l’Agessa, dans une République comme la France, on est censé verser de "l’incidence sociale" à la caisse des auteurs (l’Agessa) sur toutes les "ventes photo" (les cessions de droits d’auteur) : Assurances sociales, CSG, CRDS. Qu’en est-il avec les microstoks ? Les microstocks ne versent rien ? Les amateurs qui les alimentent et touchent des clopinettes : ne versent rien ? C’est du black ? Un marché au noir ? Un marché "libre de droits" en "toute légalité" au noir?

Un label pour le travail au black ? C’est quoi ce cirque ?

Une bonne  manif pour  se faire entendre …

 

 

 

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… les valeurs les plus importantes pour la survie de l’être humain authentique seront : la déloyauté, le mensonge, la fuite, le faire-semblant, l’être-ailleurs, la falsification de documents, la fabrication de gadgets électroniques qui surpasseront ceux des autorités …  Philip K. Dick " The android and the human", conférence donnée en 1972, citée dans la biographie " Invasions divines".
 
 
 
 
 
 
 

 

Le libre de droits “en toute légalité” et labellisé ?

 

 

Un label pour le "libre de droits " ?

 

Au titre de sa mission d’encouragement au développement de l’offre légale prévue, l’Hadopi  décerne un label  "permettant aux internautes d’identifier clairement le caractère légal des offres en ligne portant sur des œuvres et objets protégés par un droit de propriété intellectuelle."

Un microstock a proposé sa candidature à ce label, un microstock qui utilise le slogan : le libre de droits "en toute légalité" pour vendre à prix cassés des photos, des vidéos, des graphismes :  

"à partir de 0,75 €, pour tous types d’utilisation, sur tous supports, sans limite de temps, sans limite géographique, et ce, quelque soit le nombre de diffusions."

 

 

Article L.131-3 du Code de la Propriété Intellectuelle: La transmission des droits de l’auteur est subordonnée à la condition que chacun des droits cédés fasse l’objet d’une mention distincte dans l’acte de cession et que le domaine d’exploitation des droits cédés soit délimité quant à son étendue et à sa destination, quant au lieu et quant à la durée.

 

 

Le microstock en question a posé sa candidature à ce label d’offre légale en tant que personne morale et fournisseur d’hébergement avec une adresse à New York, pour un "téléchargement définitif de photos, d’illustrations vectorielles et de vidéos" dans le cadre d’un "paiement à l’acte et par abonnement" et avec une "licence d’utilisation autorisant un nombre illimité de copies."

Et sur le formulaire n° 3 de la demande d’adhésion on peut lire :  je soussigné(e) ….  agissant en qualité de …. certifie sur l’honneur que "l’ensemble des oeuvres composant l’offre est et sera proposée avec l’autorisation des titulaires de droits prévus aux livres Ier et II (du code de la propriété intellectuelle), lorsqu’elle est requise.

 

Article L111-1 du livre Ier : L’auteur d’une oeuvre de l’esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.

 

 

On a eu droit à un mini buzz concernant un énième concours photos organisé par un canard, il faudrait ici un
BUZZ …

 

 

Vendre en" libre de droits", c’est vendre en violant le droit !

 

 

Offre légale : Hadopi mandate le cabinet PricewaterhouseCoopers

Offre légale : Hadopi enregistre six nouvelles demandes de labellisation

Fotolia réclame la labellisation d’offre légale auprès de l’Hadopi

 

Le crédit photo du site de l’hadopi est signé d’une banque d’images nord américaine (Toronto, Canada) qui fait dans le droit géré et le royalty free !

 

 

Les microstocks du libre de droits : exploitation et précarisation

 

Ce matin j’ai regardé les crédits des pubs déposées par le facteur : microstock truc, microstock truc, … des photos achetées au kilo pour quelques euros par des boites qui ont  les moyens d’arroser la France entière avec leur pubs, ils sont sans complexe (dans une société en décomposition) pour utiliser des photos en libre de droits vendues à des prix dérisoires …

Des photos à un prix inférieur au coût de revient  : une aubaine pour beaucoup de monde, des structures publiques aux grandes entreprises … le Code de la propriété intellectuelle : ils s’en contrefoutent ! Les marchands, eux, s’en frottent les mains et se remplissent les fouilles sur le dos de beaucoup de monde …

Le documentaire, les forçats du cybermonde,  réalisé par Vanina Kanban en 2007 (journaliste et grand reporter, prix de l’Actualité / prix vidéo pour « Gaza, au cœur de la poudrière » diffusé le vendredi 16 janvier 2009 sur Canal +) est sur You tube, si vous avez raté la rediffusion en 2010 de ce docu, c’est par là :

 

Les Banques d’Images – Les Forcats du Cybermonde Part.1

Les Banques d’Images – Les Forcats du Cybermonde Part.2

 

Présentation officielle :

Ce reportage de 52 min revient sur les différentes faces d’Internet. Ce nouveau mode de communication nous facilite la vie, cependant il possède une face cachée plus sombre. En effet le reportage montre comment des entreprises qui fournissent des banques de photos ou bien encore des jeux vidéos en ligne, se servent de la misère des personnes de certains pays pour les exploiter.

 

 

Le système du "libre de droits" : vente à un tarif ridicule de photos, de graphismes, de vidéos, de sons, pour tous types d’utilisation sur tous types de supports, sans limite de temps  et sur le monde entier, et pour un nombre de diffusions illimitées …

Le droit d’auteur :  Article L.131-3 du Code de la Propriété Intellectuelle: La transmission des droits de l’auteur est subordonnée à la condition que chacun des droits cédés fasse l’objet d’une mention distincte dans l’acte de cession et que le domaine d’exploitation des droits cédés soit délimité quant à son étendue et à sa destination, quant au lieu et quant à la durée.

 

 

 

 

 

“Assainir” le marché photographique

 

"Assainir" : rendre sain,  désinfecter (Petit Larousse illustré).

 

Le marché de l’image était "malsain" et "infecté" depuis des décennies, il était entre les mains de pros dont la majorité vivotait au mieux au niveau du smic …, ils y en avaient même qui étaient préoccupés par leurs droits d’auteur !

Puis arriva le temps béni (pour les affairistes) de l’assainissement, le temps des nettoyeurs, le temps des microstocks avec leurs images bien salubres de jeunes bien propres sur eux et souriants, leur mission : désinfecter le marché en vendant à prix hyper cassé,  tout en s’asseyant sur le Code de la propriété intellectuelle, et en évitant au maximum de payer des charges sociales et des impôts  via des sièges  sociaux au-delà de l’Atlantique…

Quelle "belle mission" ! Quel "magnifique modèle" économique ! De la startup qui nettoie l’économie ! Quelle "superbe innovation" !

 

Celle  de la régression sociale pure et dure ! Celle de la remise en cause extrémiste des droits des auteurs (droits qui ont mis plusieurs siècles à s’installer), celle du dumping social poussé à son paroxysme  !

Les microstocks (vente au kilo de photos à prix cassés) c’est le retour à l’ animalité sociale, à la loi du plus gros gourdin, celle  des financiers ! On a vu en septembre 2008 où ce genre de "modèle" conduisait …

L’ultra-libéralisme avance masqué avec un discours de type cyber-marketing. Ce que cache ce discours :

la liberté d’ "assainir" en précarisant des professionnels et en supprimant des centaines d’emplois,  tout en surexploitant les personnes qui se font avoir par le discours des cyber-nettoyeurs.

Le modèle économique des microstocks c’est celui de la casse sociale  (envoi des pros au RSA) !

S’il y a quelque chose à "assainir", c’est bien le "modèle économique" propagé par les microstocks, système qui ne profite qu’ à un noyau de financiers!

 

 

 Et c’est ainsi qu’au lieu d’un paradis je découvris l’aride désert du commerce. Je n’y aperçus que de la bêtise, sauf en ce qui concerne les affaires. Je ne rencontrai personne de propre, de noble et de vivant…Tout ce que je trouvai fut un égoïsme monstrueux, sans coeur, et un matérialisme grossier et glouton, aussi pratiqué que pratique. Jack London, Le Talon de fer.

 

 

 Suite : voir post suivant "Trophée de l’ACSEL…" rubrique Piou Piou

 

 

 

 

 

Partenariat entre un microstock photo à tarifs cassés et un ministère

 

L’UPP (Union des Photographes Professionnels, organisation d’auteurs-photographes et de photojournalistes) dénonce un partenariat entre le microstock Fotolia (Diffusion de photographies, de graphismes et de vidéos, à prix cassés, et sur le mode du "libre de droits" *) et le ministère de l’ économie, partenariat via le programme "Passeport pour l’économie numérique".

 

Communiqué de l’UPP :

Paris, le 20 octobre 2010. L’UPP dit « NON » au partenariat conclu entre le Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi et Fotolia ! Dans le cadre de la mise en place du passeport pour l’économie numérique, le Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi a conclu un partenariat avec Fotolia.

En développant une offre de photos dites « libres de droits » pour quelques centimes d’euros dans un secteur en difficulté, Fotolia a contribué à la baisse dramatique des prix dans le secteur de la photographie. Alors qu’au Ministère de la Culture et de la Communication des discussions sont en cours pour trouver des solutions à la crise que traverse notre profession, ce partenariat ne peut être compris par l’ensemble des photographes professionnels. Première organisation professionnelle de photographes, l’UPP adresse ce jour un courrier au Ministère concerné afin de dénoncer ce partenariat inacceptable.

 

 

Site de l’UPP

* Microstock, libre de droits, tarifs cassés et légalité

 

Pendant que Députés et Sénateurs examinent la loi 441, que le Gouvernement consulte les organisations syndicales, le Ministère de l’Economie et des Finances propose aux PME et PMI le « passeport pour l’économie numérique » en leur disant de fait « travaillez avec FHOTHOLIA, c’est le meilleur et le moins cher »...SUITE

 

 

 

 

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