Stop au système Microstock de casse des Droits des Auteurs !

microstocks

Rétrograde vis à vis du progrès …

 

Il y a quelques temps j’ai reçu un commentaire que j’ai mis de côté, non pas comme on mets une bonne bouteille de rouge à la cave (çà fait longtemps d’ailleurs que les bonnes bouteilles de rouge me passent devant les yeux, uniquement devant les yeux), pour mieux la déguster, mais plutôt pour y répondre, au moment où j’en ai le temps et l’envie, l’envie d’en mettre une bonne couche …

 

Commentaire reçu :

Bonjour,

à mon avis, vous vous trompez de combat en soutenant la création de cette association. [commentaire posté sur le billet Association de lutte contre le libre de droits]. Vous raillez un monde de business pur mais je vois difficilement comment les licences libres seraient responsables ou participeraient à un tel état de fait.

Quand vous prenez une photo, rien ne vous oblige à la publier. Vous pouvez très bien la garder pour vous, et la vendre ensuite au prix qui vous convient, avec ses droits [Impossibe de céder des droits à un tarif décent étant donné la mainmise des voyous des microstocks qui ont phagocytés le marché avec leur daube de photos de cadres aux dents bien blanches à 0,75 cents pièce et avec les milliards de photos gratuites des amateurs sur le net ] , tout comme pour les brevets.

Par contre à mon sens, vendre une photo et se permettre de continuer à garder des droits restrictifs à l’utilisation dessus après sa vente est très regrettable et ne profite que d’une manière inéquitable à l’auteur [Celle là c'est la meilleure], et nullement à la société [Que veut dire "la société" ? Des salariés bien au chaud dans des services com de structures publiques et parapubliques qui boycottent les auteurs pour décorer leurs feuille avec des visuels à 0,15 cents via un abonnement à un microchiotte ! C'est çà "profiter à la société" ! Toucher des droits d'auteur jusqu' en fin de vie sur mes photographies réalisées toute ma vie -à mes frais- m'aurait permis de toucher une micro-retraite pour vivotez, même pas droit à çà ! Le système de casse sociale qu'est le microstock et autres "libres de droits gratuits" à pulvérisé cette possibilité, tout le monde n'est pas ingénieur avec un bon salaire qui tombe tous les mois et avec un droit à la retraite en conséquence ...].

Il n’est aucunement risqué de conjecturer que le “propriétaire” n’a semble-t’il aujourd’hui que moins d’avenir face au “libre”. A vitesses différentes selon les domaines, les encyclopédies se sont progressivement pliées face à Wikipedia, le logiciel libre conquiert de plus l’internet, et grâce aux licences Creative Commons, on bénéficie de plus en plus de ressources artistiques libres, idéales pour initier un site. [Le tout gratuit en permanence c'est génial hein ! Les religieux du libre qui brament sur le thème de la liberté (du libre) de se servir  pour pas un rond, tout gratuit pour ma pomme, ma culture, mon site web, ma promo, ... les voitures gratuites avec du carburant gratuit : c'est pour quant ? Qu'on puisse se déplacer à l'oeil afin de se cultiver à l'oeil dans des salles de spectacle avec entrée gratuite, avec un verre de Sauternes offert à la sortie !].

Sachez qu’un droit d’auteur n’est pas illimité [Le CPI je connais !] et que tôt ou tard, votre oeuvre tombera dans le domaine public. Il m’est difficile de concevoir alors, comment le fait de ne pas libérer cette oeuvre le plus tôt possible ne serait pas rétrograde vis-à-vis du progrès ["Rétrograde vis à vis du progrès" : celle là elle est bonne ! C'est de la haute philosophie!]

 

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Je ne me trompe pas de combat en combattant le viol du droit d’auteur, je suis, Monsieur, dans un combat pleinement légitime, un combat vital, un combat pour des conditions de vie décentes avec des revenus décents, de manière à vivre décemment,  en pouvant bouffer, me déplacer,  …, et payer par exemple des taxes pour déchets professionnels [que je ne produis pas] à une communauté de communes (qui utilise des photos libres de droits), des abonnements imbuvables à une société d’eau dont les actionnaires s’empifrent, des factures EDF hors de prix, des assurances à des sociétés qui exhibent leurs dépliants qui dégoulinent de jeunes gens bcbg libres de droits microchiottes avec des sourires de décérébrés,  etc, …

Le libre de droits s’assoit sur le Code de la Propriété intellectuelle, ce code est un bouclier social pour les auteurs, une avancée sociale, on nous bouffe nos vies en le violant ! En combattant  le dumping social (photos, graphismes, clips vidéos,  vendus des clopinettes, moins cher que des patates, 0,15 cents avec un système d’abonnement), en combattant la casse sociale (le modèle économique "microstock" nous envoit au RSA, nous les auteurs), je ne fais que continuer (j’espère avec beaucoup d’autres ?) le combat qui a déjà duré des siècles et qui nous a permis, nous les auteurs, de vivre a peu près décemment jusque tout début du vingt-et-unième siècle siècle. Mettons 2005 comme date à partir de laquelle nous sommes entrés de manière bien lourde dans le n’importe quoi, celui des "voyous-épiciers-sociétés de capital investissement",  des microstocks, bandits appuyés par d’innombrables irresponsables dans les structures publiques, discoureurs électoralistes du plein emploi pour tous, qui n’ont pas le moindre complexe à nous boycotter pour préférer les visuels à 3 francs six sous de ces officines (avec siège sociaux souvent aux usa), officines  hors la loi (pas de versement de charges à l’Agessa, pas de versement de tva, viol permanent des droits des auteurs, …).

Est ce que les ingénieurs sont payés en "libre de droits salarial" à 3 euros de la journée au niveau de leur profession ? (L’auteur du commentaire est ingénieur, c’est précisé ds les mentions légales de son blog, dont je ne vais pas faire de pub).

 

"… garder des droits restrictifs à l’utilisation dessus après sa vente, est très regrettable et ne profite que d’une manière inéquitable à l’auteur, et nullement à la société…"

 

Une société qui envoit au RSA de manière explicite des milliers d’ auteurs çà profite pleinement et dégueulassement à une poignée de business men, ceux du capitalisme le plus éffréné et le plus puant.

Des auteurs qui vivent décemment en touchant des droits d’auteur à un niveau décent çà permets de participer à la vie de la société, c’est une histoire de paix sociale qui est en jeu …

Le mélange "logiciel libre" – droit d’auteur, je croyais que la question avait déjà été éclairci depuis un bon moment déjà!

 

… comment le fait de ne pas libérer cette oeuvre le plus tôt possible ne serait pas rétrograde vis-à-vis du progrès…

 

Chez moi le "progrès", ça renvoi au progrès social, et pas à la merdonité qui consiste à utiliser internet à des fins de dumping social exacerbé et pernicieux en manipulant les gens avec de la rhétorique "cyber-techno" ! On n’a pas à s’adapter à la domination cyber-techno anti auteurs des cyniques du capitalisme ultra-libéral ! On n’est pas des veaux ! La domination on a, à la combattre, sans répit, toujours et partout … ! Pas question de se faire vampiriser nos travaux réalisés à nos frais depuis des décennies, tout çà pour satisfaire, entre autres,  des bobos abonnés aux mega-upload et aux iphones dernière génération assemblés en Chine par des gamins de 10 ans … L’économie au black des microstocks, économie au black à ciel ouvert avec l’appui explicite de structures institutionnelles et la bénédiction des médias vendus au marché est une économie tueuse d’auteurs …

Aux chiottes le système microstock !

FUCK OFF !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le droit d’auteur en photographie selon Hadopi

 

La Haute Autorité a pour mission de protéger le droit d’auteur en rappelant au citoyen ses droits et ses devoirs. http://hadopi.fr/la-haute-autorite/lhadopi-en-bref

 

 

Sur le blog Istaoa (à propos des photographies reproduites sur le site de l’Hadopi) :

 

On appréciera au passage l’utilisation systématique d’images dites (à tort) "Libres de Droits" acquises à vil prix pour défendre les bénéfices gargantuesques des majors du disque et du cinéma. Ultime paradoxe ?

L’Hadopi est clairement hors la loi lorsqu’elle publie ces images sans mention du ou des auteurs. Une attitude d’autant plus impardonnable et injustifiable lorsqu’elle est commise par une institution qui prétend alerter les usagers sur "la circulation non autorisée d’œuvres protégées par un droit d’auteur". http://www.istaota.fr/ista3/actualites/35-actualites/394-hadopi-ne-respecte-pas-le-droit-dauteur-.html

 

 

 

Le non respect du droit d’auteur , c’est à dire le non respect des droits des auteurs (comme le droit basique qui est celui du droit à la signature),  participe allègrement à la précarisation explicite des auteurs-photographes ! Précarisation finalisée par les épiciers hors la loi des microstocks  (vente à tarifs cassés de photographies, de graphismes, de vidéos, de sons, en "libre de droits"). 

Le droit d’auteur est un bouclier social!

Vive Jean Zay !

 

 Jean Zay et les droits des auteurs.

 

 

 

5 degrés dans ma chambre ce matin, combien fait-il dans les bureaux de l’Hadopi ? 20 degrés, 22 ?

 

 

 

 

Michel Onfray dans le think tank de Montebourg ?

 

 

 

Je vais construire un mouvement politique à partir du mouvement “Des idées et des rêves”. J’ai décidé de bâtir un think tank [réservoir à idées, NDLR] qui organisera la discussion avec les intellectuels qui m’ont apporté leur soutien (Emmanuel Todd, Michel Onfray et beaucoup d’autres). Je vais aussi lancer une université populaire itinérante qui animera ces débats et fera vivre des idées qui ont toute leur place, aujourd’hui, dans le débat public.  Montebourg sur le Journal de Saône et Loire 25/10/2011.

 

 

Michel Onfray dans le think tank de Montebourg ? Si oui, comme Michel Onfray connait parfaitement le Droit d’Auteur,* j’espère qu’il va intervenir dans ce "réservoir de pensée"  au sujet de la casse sociale chez les auteurs (photographes,  graphistes, …), casse sous la pleine et entière responsabilité de sociétés de voyous (avec la complicité de nombreuses structures publiques qui n’ont aucun complexe à décorer leur com avec les "produits" de ce genre de sociétés) qui vendent des photos, graphismes et vidéos au kilo à des prix dérisoires, système économique du "libre de droits", celui de la liberté de violer (curieusement impunément) les lois des Etats comme celui du Code de la propriété intellectuelle, et par la même d’envoyer les auteurs à la précarité, au RSA !

Il y a tous les éléments sur ce site touchant au "système microstock", éléments pouvant remplir un "réservoir de pensée" !

Personnellement je propose de nommer Michel Onfray Ministre de la Culture, avec un ministère disposant d’une structure chargée de rendre gorge aux voyous  des microstocks, de leur faire cracher leur pognon, et de dédommager les auteurs qui subissent leur système grossièrement anti-social.

Dans une République il doit y avoir une place pour les auteurs qui respectent le CPI et non l’inverse !

Remettons les choses à l’endroit ! Au plus vite !

 

Je veux sentir le soleil sur ma peau, la lumière dans mon âme. Michel Onfray, Le Recours aux forêts, Galilée 2009.

 

Retrouvons le soleil !

 

 

 

* J’ai toute sa production en livre de poche, plus le Recours aux forêts, j’ai contribué à lui verser des droits d’auteur en achetant ses livres, qui, même en version poche, ne sont pas vendus un euro, puisse t’il m’offrir un alcool un de ces quatre, je ne suis pas très loin!

 

 

Bouffer l’autre

 

 

Un système commercial ultra-concurrentiel, le système microstock, système entre les mains de sociétés de capital investissement, qui entre en concurrence avec le même système, çà donne des choses un peu spéciales quant elles se traduisent via des opérations de com (pleines pages de pub depuis des mois, des deux microstocks qui dominent le marché en France, sur des magazines de design, de webdesign, …).

 

Pour se démarquer, le microstock, qui essaie de prendre des parts de marché à l’autre (notamment sur l’Europe), parle de photos à partir de 0,76€, soit 0,01 cent de plus que l’autre ! Y’a des publicitaires qui sont vraiment plein de talent ! Où trouvent-ils autant d’idées géniales?

 

« Des images libre de droits exclusives » ? C’est de l’humour ?

 

Mise en scène d’un graphiste, utilisateur de photos « libres de droits » à prix cassés, c’est effectivement un usage très répandu chez les graphistes free lance, studios graphiques, agences de com. Les graphistes en free lance qui produisent leurs superbes créations avec des tofs « pas chères » bouffent la vie des photographes pros et ces graphistes se font de leur côté bouffer leur vie par les vecteurs « libres de droit » des microstocks, vecteurs produits au km dans les pays de l’est, entre autres.

 

Une économie dont les acteurs s’entredévorent, duplicata de l’économie des microstocks où le but est de dévorer l’autre !

 

Ce système est devenu prépondérant, les produits des microstocks sont omniprésents sur toutes sortes de supports de com, dans le privé comme dans le public, on nage dedans en continuité.

 

Dans quelle société sommes nous ? On peut encore utiliser le terme « société » quant des acteurs se donnent comme perspective celle de bouffer l’autre ?

 

 

Pollution visuelle à Paris

 

 

 

Le net, au fil des jours, lève le voile sur le fonctionnement de cette domination dont la clé est notre système de captation des richesses par un petit groupe, un fonctionnement économique moralement et mathématiquement condamné. Gilles Bonafi.

 

 

 

 

Stop au système microstock de casse des droits des auteurs !

 

Le Droit d’Auteur a mis des siècles avant de prendre forme, de s’installer, d’exister pleinement dans un cadre juridique (loi de 1957 sur la propriété  littéraire et artistique et loi de 1992 avec le Code de la propriété intellectuelle), le Droit d’Auteur est un bouclier social :

 


Loin de se limiter à des questions juridiques et techniques, le projet de Jean Zay est un projet politique. L’idée centrale de Zay est de faire une grande loi pour une catégorie sociale oubliée, celle des  « travailleurs intellectuels ». L’auteur, comme sa place dans la société, est au centre des débatsLe gouvernement souhaite clairement améliorer le sort des travailleurs intellectuels après le sort des travailleurs manuels. Il veut défendre l’auteur, dont la position est affaiblie par l’essor des intermédiaires économiques qui exploitent ses créations. .. Petite histoire des batailles du droit d’auteur.

 

 

Il faudrait tout faire sauter et accepter la casse de nos droits,  dans l’intérêt d’une poignée d’ affairistes qui nous servent de la rhétorique propagandiste de type "techno-business" ? Et de plus les féliciter avec des prix et des labels ?

 

STOP AU SYSTEME MICROSTOCK !

Stop au système illicite de précarisation des auteurs !

 

 

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 La rhétorique de la "techno-bourritude "

On nous sert l’argument régulièrement, nous serions des énervés, des pleurnichards, des gens arc-boutés sur un modèle dépassé, des attardés utilisateurs de la chandelle , … pas en mesure de nous adapter au nouveau modèle économique de l’ère numérique, au flux de la révolution numérique … , ils ont beaucoup de formules dans ce genre là, dans  leurs discours (parfois savants, je me souviens d’un post d’un universitaire sur un site de réflexion sur l’image qui revenait à faire la promotion de citizen machin, un site de reporters amateurs) la dimension sociale est toujours occultée, au mieux ils auront comme argument le genre café du commerce : les forgerons ont disparu avec l’invention du moteur à explosion et donc les pros de la photo …

Tous ces adeptes de la "techno-bourritude" assimilent la modernité, le progrès, …  uniquement à l’innovation technologique, il faudrait faire avec, c’est comme çà, faut s’adapter …

 

Les microstocks utillisent l’évolution technique (le net comme permettant de capter les travaux de milliers d’auteurs, amateurs et pros stakanovistes) de manière à s’accaparer le marché au maximum, via des tarifs dérisoires et en contournant les législations. Aucune modernité, aucun progrès dans tout cela, plutôt de la bonne grosse régression sociale, le retour en arrière, la loi du plus fort, la loi du gourdin … Ce système méprise les droits, méprise ce qui relève du social, dans ce système les auteurs n’existent plus, leurs oeuvres n’existent plus, elles deviennent des objets bradables dans une braderie à temps complet. Laisser ses travaux à ce genre de structures c’est perdre son existence en tant qu’auteur, tout en assurant des capitaux aux financiers qui tirent les ficelles.

Le système microstock est sur la même logique que la logique financière :  n’obéir qu’à ses propres lois,  s’imposer avec une rhétorique du mensonge permanent de manière à masquer les conséquences sociales dévastatrices et au bout du compte ne profiter qu’à une toute petite minorité. C’est une nouvelle forme d’asservissement. Asservir est la seule "innovation" de ce système, un système primitif, celui de la pensée animale, dévorer les autres pour mieux fructifier.

 

Dans une République il doit y avoir une place pour les auteurs qui  respectent le CPI et non l’inverse !

 

 

 

 

Et c’est ainsi qu’au lieu d’un paradis je découvris l’aride désert du commerce. Je n’y aperçus que de la bêtise, sauf en ce qui concerne les affaires. Je ne rencontrai personne de propre, de noble et de vivant, … Tout ce que je trouvai fut un égoïsme monstrueux, sans coeur, et un matérialisme grossier et glouton, aussi pratiqué que pratique. Jack London, Le talon de fer.

 

 

 

 

 

 

 
 

Un tchat avec une députée socialiste sur tempsreel.nouvelobs.com

 

Hier soir sur tempsreel.nouvelobs, je suis tombé sur l’invite consistant à poser une question à Marisol Touraine (députée socialiste, spécialiste des questions sociales) en vue d’un tchat prévu le lendemain matin entre 11h et Midi, thématique du tchat : RETRAITES, SECU, SOCIAL : QUE FERA LE PS EN 2012 ?

J’ai posté la question suivante :

Pour le Ps, avec Martine Aubry, émission A vous de juger (jeudi 15 octobre 2010, France 2) :
le projet socialiste inclut l’allongement de la durée de cotisations :

On fait comment pour cotiser quant on a pas de boulot ?

Vous faites quoi avec les millions de chômeurs ?

Vous faites quoi des précaires ?

 

Et donc ce matin, j’ai suivi le tchat en direct,  à 11 h 30, toujours pas de réaction à ma question, je la repose, in extremis, midi passé,  j’obtiens une réponse  :

Je comprends votre préoccupation. La question des retraites n’est pas la seule qui soit posée? La lutte contre la précarité des emplois est une priorité. Nous devrons avoir une politique qui favorise l’emploi mais aussi qui limite l’emploi précaire.
un exemple concret : le travail à temps partiel est très souvent subi, notamment par les femmes. Certains secteurs y recourent abondamment. Il faut dissuader (par la modulation des cotisations) les entreprises de recourir systématiquement à ce type d’emploi.
Cela aura des répercussions au moment de la retraite.
Donc notre projet ne se limite pas à intervenir sur la durée de cotisation, il se préoccupe aussi de faire en sorte que les salariés puissent travailler dans des conditions qui leur permettent de faire valoir leurs droits d’une manière plus favorable.

 

Merci Madame Touraine pour votre réponse. En ce qui concerne la photographie, le graphisme, la vidéo, pour favoriser l’emploi et limiter la précarité,  il y a des choses concrètes, très simples à mettre en place dès maintenant, et qui peuvent avoir des effets rapidement  en limitant la casse sociale, en limitant la précarisation des photographes indépendants, des graphistes …

Les indépendants subissent, notamment depuis 2005, la concurrence déloyale (vente de photos,  de graphismes et de clips vidéos à des prix dérisoires) et illégale (oeuvres diffusées  en "libre de droits" : système illicite au regard du Code de la propriété intellectuelle) des microstocks*,  problème qui s’est ajouté avec des pratiques comme les photos signées DR, les concours ramasse photo, l’omniprésence de mastodontes de l’image from USA.

La signature de ces officines du libre de droit, on peut les voir** régulièrement sur certains supports de com (magazines, affiches, brochures touristiques, …) de structures publiques (villes,  CC, Conseil généraux, Régions, …), y compris quant ces structures sont "entre les mains" d’élus du PS.

Toutes ces structures (microstocks, transnationales de l’image), fonctionnent sur un modèle ultralibéral, où les auteurs des oeuvres photographiques et autres (et les droits de ces auteurs) n’ont plus aucune  place : leur préoccupation à ces sociétés est de faire du biz sans s’encombrer avec des salariés, des obligations sociales, des droits d’auteur (et des droits pour les auteurs).

Le modèle économique porté par le libre de droit, par "l’ultra-concurrentiel", nous élimine du marché, nous "désocialise", nous les indépendants de la com.

Limiter la précarisation des indépendants de la com (photographes, graphistes, vidéastes) consisterait tout simplement à faire travailler ces derniers et à respecter le CPI. Limiter la casse sociale consiste également à faire appel à nos services (qu’on puisse payer, par exemple, les taxes pour déchets professionnels****, taxes votés par des élus) plutôt que de faire tout vous même dans vos services de com.

Ce que ne fera pas le privé (de grandes entreprises qui engrangent de gros bénéfices,  utilisent les visuels des microstocks sans le moindre complexe), la sphère  publique peut le faire, limiter la casse sociale, les structures publiques peuvent le faire.
 
Résister à la financiarisation de la société et par là même limiter la précarisation des indépendants, çà consiste, entre autres,  à nous donner du taf .

Les salariés mènent  -avec raison-  un combat pour leurs retraites (pour les acquis sociaux), nous, nous menons un combat pour notre survie !

Joe
 
 

L’intégralité du tchat  sur Tempsreel.nouvelobs

Blog de Marisol Touraine

 

* microstock : banque d’images en ligne qui pratique des micro tarifs et diffusent sur le mode du libre de droits.

** les visuels aseptisés des microstocks, même quant ils ne sont pas crédités, on peut les retrouver sur le net en 2 ou 3 cliks …

*** et par là même, en payant ces taxes, permettre aux "pauvres actionnaires" des boites du cac 40 qui ont la mainmise sur le service (service public phagocyté), de supporter l’augmentation du prix des clopes, déjà qu’ils ont du mal à faire le plein de la mercedes et à payer les charges de leur appart à Paris, de leur résidence secondaire à l’île de Ré …

**** la plus grosse appartiens à un fonds de capital investissement. Arrivé à ce stade de financiarisation,  c’est la photo comme marchandise qui prime sur l’auteur de la photo.

 

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Bonus

 

Promouvoir l’image de la France à travers le monde (DVD images de France).
C’est mieux avec des photos gratos ou c’est mieux en rémunérant décemment les
auteurs de ces photos sur notre beau pays ?
 

 

 

 

 

Les microstocks ne créent rien, ils dévastent les marchés existants !

 

Sur le photoblog  Photo Business News & Forum un post du créateur du blog, John Harrington (Son site pro) :

"Microstock Creates New Markets? – No, It Devastates Existing Ones" :

They came in like a drunk bull in a china shop with careless regard for the devastation on the existing market. Jonathan Klein, co-founder of Getty Images, on justifying the acquisition of iStockphoto, suggested all the new markets they could go into. Yet, iStockphoto is going to kill off the golden egg goose that was Getty Images.

Traduction approximative : les microstocks  sont arrivés en état d’ébriété comme un taureau dans un magasin de porcelaine sans se soucier  le moins du monde de la casse du marché existant. Jonathan Klein, co-fondateur de Getty Images, a justifier l’acquisition d’iStockphoto, comme permettant l’ouverture à de nouveaux marchés . En fait l’acquisition de ce microstock va tuer la poule oeufs d’or qu’ a été Getty Images.

A voir son site professionnel, c’est d’une certaine façon l’Amérique qui nous le dit !

 

Et sur la présentation de son photoblog, il nous précise qu’il y a  un "Photo Business Forum Flickr Group", c’est  à dire des photos sur les serveurs de Yahoo, cette société possède en effet la plateforme Flickr (acheté en mars 2005,  à Ludicorp, société basée à Vancouver au Canada).

Et là,  je ne suis pas sur que le business soit pour les photographes, Yahoo considère, que, du fait de mettre en ligne des fichiers sur ses serveurs çà donne le feu vert à Yahoo (à tous les sites du groupe)  pour le monde entier à  : "un droit non-exclusif et gratuit d’utilisation permettant à Yahoo et aux sociétés du Groupe Yahoo de reproduire, publier et diffuser ce Contenu aux fins de fourniture des Services, de sa promotion …"

C’est écrit noir sur blanc dans les "Conditions d’utilisation" de leur site Flickr (rubrique en bas de la homepage, le texte cité se trouve dans la rubrique "Licence sur le contenu stocké sur Yahoo"). Vous avez vos photos sur Yahoo : elles peuvent être utilisées par cette multinationale us comme bon lui semble, et le groupe yahoo c’est pas une petite épicerie !

C’est ce qui s’appelle la société du "partage" !

 

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Entendu récemment à propos des microstocks : "C’est l’évolution ! "

Et donc, sans doute , il faudrait faire avec !

Non Merci !

L’évolution,  c’est une évolution technique, celle d’internet, le microstock lui n’est pas une évolution, c’est de la régression sociale pure et dure ! C’est une remise en cause des droits des auteurs (droits qui ont mis plusieurs siècles à s’installer) et du dumping social poussé à son paroxysme (Via l’outil internet) ! Les microstoks (vente au kilo de photos à prix cassés) c’est le retour à une certaine animalité sociale, la loi du plus gros gourdin, celle  des financiers !

A ce propos, sur le forum du chasseur d’images on peut lire des propos pertinents :

Ceux qui prennent les Micro-Stocks pour une évolution économique normale versent dans la caricature sans même sans s’en apercevoir. L’ultra libéralisme pose un certain nombre d’axiomes comme autant de loi naturelles  : la libre concurrence, la loi de l’offre et de la demande… la liberté d’entreprendre et la juste rentabilité. Conneries !

La loi du plus fort se drape dans un discours de liberté et d’égalité. La loi de la jungle est une loi naturelle : Elle ne me convient pas. La maladie est naturelle : je n’en veut pas plus. Alors la liberté d’entreprendre en détruisant des emplois et en exploitant les personnes… C’est non aussi. La morale et la culture nous distingue de ces lois dites naturelles !

En termes modernes : les décentralisations ou les microstocks sont des nouvelles organisations économiques basées sur la destruction d’emplois et l’exploitation des hommes. Ce n’est pas en nous servant quelques exemples de réussites qu’on pourra justifier ces désastres collectifs.

Ce n’est pas un discours plaintif, c’est celui d’un mec qui se bat pour vivre et dont la reconnaissance professionnelle se voit menacée d’abord et ensuite ridiculisée …. Ceux qui se marrent pourraient être les suivants à être victimes d’une décentralisation par exemple. Et il ne me viendrait pas à l’idée de leur souhaiter de connaître ce sort ni de les moquer le jour où ça adviendra. (Repro avec l’autorisation de l’auteur).

 

 Et toujours à propos des "microshiottes", une appréciation salutaire d’un photographe (toujours sur le forum du Chasseur d’images) , en commentaire d’une clause d’un micro-truc ( "… L’ensemble des images vendues sur "micro-truc" sont libres de droit . Vous pouvez les utiliser autant de fois que vous le désirez, sans limite de taille ou de territoire … Vous ne pouvez pas revendre ces images sauf dans le cadre d’un mandat (cas des agences de communication notamment). Cette expression ne signifie pas que l’image peut faire l’objet de n’importe quelle exploitation et que l’utilisateur final en devient propriétaire. Elle signifie simplement que l’usage de cette image ne donne pas lieu au versement de droits d’auteur complémentaires") … "

Voilà exactement le genre de clauses  qui va faire crever le métier. Pixdemesdeu et autres officines du même sale accabit sont des malfaisants qui savent très bien que cette démarche  va accélérer la mort de la photo, mais peu leur importe le but étant de prendre le max de thunes dans la douzaine d’années à venir avant la mort du média . Imaginez bien que derrière le premier niveau de crapulerie, un second niveau va se mettre en place au niveau des agences de com , elles même missionnées par des clients pour proposer des projets . A l’arrivée ça fera comme dans l’agriculture : on empile les intermédiaires : les paysans manifestent quand ils voient qu’on leur paye 10 centimes la laitue qu’on trouve à 1,50 euros à Carrouf . Mais avec l’empilement des pixdemesdeu + des agences de com, le rapport entre ce qu’il reviendra au photographe et ce que la photo sera facturée au client final ne sera pas de l’ordre de X10 ou X20, mais dans bien des cas de l’ordre de X 100 !
Il est évident qu’aucun photographe  ne va brader son travail à Pixdemesdeu, mais ces gens là comptent sur l’ego des gogos pour les alimenter en images…
Tout ça est PUANT.
(Repro du texte avec l’autorisation de l’auteur).

 

 

 

 

 

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