Tempomobile
” Et au moyen de notre Tempomobile … nous vous dévoilerons toutes choses futures. ” Alfred Jarry.
Aidons les riches à traverser la crise !
La richesse mondiale est en grande partie produite et échangée offshore !
Le manque à gagner avec les finances à l’abri dans les paradis fiscaux posent des problèmes pour financer les services sociaux et les investissements publics.
Les banques et entreprises multinationales : 4 706 filiales dans les paradis fiscaux pour les cinquante plus gros groupes européens.
Le CCFD-Terre solidaire publie un rapport (7 décembre dernier), «L’économie déboussolée : multinationales, paradis fiscaux et captation des richesses», sur la présence des sociétés françaises dans les paradis fiscaux (les espaces "off-shore"), sur les décalages entre l’économie réelle et les indicateurs qui guident le G20, …
- poids ds l’économie mondiale de la présence des transnationales (France et autres pays) dans l’off-shore : 11 000 milliards de dollars d’actifs avec 2,5 millions de sociétés écrans. Ces sociétés ont le mauvais goût de demander toujours plus d’efforts fiscaux aux pays qui souhaitent les recevoir, ce qui entraîne une compétiton entre les pays qui cherchent à les satisfaire.
- La délocalisation des richesses créées par les entreprises sert de prétexte pour faire pression à la baisse sur les salaires dans leurs pays d’origine, via une situation artificielle de déficit …
- les consommateurs et les PME sont lésés par le off-shore, les Etats ont tendance à augmenter la fiscalité sur les petites et moyennes entreprises et à relever la TVA sur la consommation, afin de compenser les finances à l’abri dans les paradis.
En France, les multinationales du CAC 40 (qui ont toutes des filiales dans les paradis fiscaux) ne versent que 13% de l’impôt sur les sociétés, dans le même temps les PME sont imposés à 21%.
- 45% des sociétés off-shore sont enregistrées dans les îles vierges britanniques
- la moitié des transactions commerciales dans le monde transitent par les paradis fiscaux. Les multinationales européennes y sont toutes implantées, elles n’ont pas l’obligation de donner des explications sur l’activité de leurs filiales off-shore …
- Toutes les multinationales françaises y sont implantées : Ce sont les banques qui ont le plus de filiales offshore (BNP Paribas en compte 347 à elle seule, Crédit Agricole, Société Générale, Banque populaire -banque du secteur mutualiste!- Dexia, Banque Postale ). En dehors des banques : LVMH, Schneider Electric, PPR, France Télécom, Danone, Pernod, Cap Gemini, Danone, Total, Peugeot, saint Gobain, Carrefour, EDG, GDF, …) : 1 500 filiales offshore (Bermudes, Suisse, Malte, Panama, le Royaume-Uni, …).
Présentation synthétique du rapport
Résumé du rapport (en pdf)
Intégralité du rapport
Ce qui est en jeu, ici, c’est la souveraineté, la capacité de notre humanité à décider de son destin. A dicter la loi aux plus forts plutôt qu’à subir celle du plus fort. Jean Merckaert, co-auteur du rapport.
Les entreprises françaises aiment aussi les paradis fiscaux
Les entreprises françaises dans les paradis fiscaux
Heureux comme une entreprise du CAC40 qui ne paye pas d’impôt sur les sociétés !
Les paradis fiscaux
Christian Chavagneux, Ronan Palan
Editions La Découverte (2007).
Seulement 2.000 euros par an pour Serge Dassault, aidons ce pauvre -riche à surmonter la crise !
Aidons les à s’en sortir, avec par exemple un passeport pour l’économie numérique (plus rien à payer pour la com de leurs produits via des photos de microstocks, des flickers, des creative-common, … ). Et bien entendu, en supprimant l’ ISF, impôt injuste pour les pauvres riches, sans oublier de faciliter les procédures de licenciement … le tout dans "l’intérêt général" du pays, bien entendu …
Le smic horaire va passer à 9 euros brut au 1er janvier 2011
La stagnation des salaires dénoncée par le bureau international du travail
"La crise a montré qu’augmenter les hauts revenus, c’était gaspiller de l’argent"
Google, le double irlandais et le sandwich hollandais
Hôpital public, objectif : la rentabilité financière !
Le rentable au privé, le reste au public
Sur le Monde diplo en ligne, un texte d’ Anne Gervais et André Grimaldi sur la casse progressive de l’hôpital public, sa libéralisation en marche …
… le montant des dépenses non prises en charge par l’assurance-maladie est passé, entre 2002 et 2008, de 5 % à 29 %, et le nombre de personnes qui renoncent à des soins pour des raisons financières atteint désormais 23 % — et même 33 % pour celles qui n’ont pas d’assurance complémentaire … SUITE : Hôpital public à vendre.
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"Le rentable au privé, le reste au public" me fait penser au Ministère de l’Economie qui passe un partenariat avec un microstok photo (via le programme "Passeport pour l’économie numérique") et au Ministère de la Culture qui se montre à l’écoute des problèmes des professionnels de la photographie (photographes auteurs, photojournalistes, …), photographes qui subissent la concurrence déloyale et illicite des microstocks.
D’un coté la rentabilité, avec des visuels à tarifs cassés, le tout en piétinant allègrement le Code de la propriété intellectuelle, système qui renvoit à la volonté de casser la Sécurité sociale pour faire du bizeness avec la santé (on piétine l’hôpital public, la Sécu) et de l’autre, le côté créatif : nous serions des artistes censés vivoter avec des ventes de tirages originaux et des expos, le monde de la com avec les entreprises étant devenu un marché squeezé par les épiciers des microstocks libre de droits .
Normal de penser à un tel rapprochement, la logique est la même ! A la volonté de mettre fin au monopole de la Sécurité sociale, on assiste en plus à la volonté explicite de mettre fin au "monopole" du Code de la propriété intellectuelle !
C’est la logique de la financiarisation, elle "buldozérise" tous les champs de l’économie et du social.
Loppsi 2
24/12/2010
Le projet de loi Loppsi 2 (loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) a été adoptée mardi 21 décembre à 305 voix contre 187 et 8 abstentions, par l’Assemblée nationale en seconde lecture . Le Nouveau Centre a voté en faveur de la loi, toutefois son leader Hervé Morin s’est abstenu.
Le vote des députés, les pour, les contre, les abstentions
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Cette loi de programmation et d’orientation pour la performance de la sécurité intérieure, seconde du genre, a été qualifiée par de nombreux professionnels – magistrats, avocats, travailleurs sociaux, acteurs de l’Internet, policiers et syndicats – de « fourre-tout sécuritaire » … Suite sur Politis.
Plusieurs fois reporté, et notamment en mai dernier, l’examen en deuxième lecture du projet de loi LOPPSI 2 (loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) est encore repoussé au 14 décembre prochain … Suite sur Reporterre.
21/12/2010
Loppsi 2: «une loi extrêmement dangereuse et régressive»
La Globalisation de la surveillance : Aux origines de l’ordre sécuritaire
Armand Matellart
La Découverte/Poche
Vidéosurveillance, fichage, empreintes génétiques, écoutes, puces RFID… Dans les régimes démocratiques, les différentes techniques d’intrusion dans la vie quotidienne des individus se multiplient, au nom de la lutte contre les " nouvelles menaces ". La " guerre contre le terrorisme " n’a fait que rendre plus oppressant ce monde qui nous rapproche de celui imaginé par George Orwell dans 1984. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Comment les sociétés démocratiques ont-elles accepté que leurs droits et liberté soient peu à peu amputés par des dispositifs de surveillance de plus en plus sophistiqués ? De l’anthropométrie du XIXe siècle au Patriot Act, en passant par l’analyse des doctrines militaires et du projet Échelon, Armand Mattelart construit une généalogie de ce nouveau pouvoir de contrôle et étudie sa dynamique de mondialisation. Il montre qu’au nom de la défense de la liberté et des impératifs de sécurité nationale, les États ont construit et imposé une définition de l’ennemi de plus en plus floue, tellement floue qu’elle a permis et permet encore tous les abus. Ce livre invite à une prise de conscience indispensable à l’heure où le seuil de tolérance des sociétés démocratiques à l’égard de la surveillance ne cesse de baisser.
Biographie de l’auteur
Expulsé du Chili, après y avoir séjourné onze ans, lors du coup d’Etat du 11 septembre 1973, Armand Mattelart intègre alors l’université française. Il est aujourd’hui professeur émérite de sciences de l’information et de la communication à l’université Paris-VIII. Il a notamment publié, aux Editions La Découverte, Diversité culturelle et mondialisation, Histoire de la société de l’information, Histoire des théories de la communication (avec Michèle Mattelart), ou encore Introduction aux Cultural Studies (avec Erik Neveu).
Interview de Mattelart A : Face à la globalisation de la surveillance, "la résistance est le devoir de tout citoyen".
Extrait : Le lundi noir de l’automne 2008 a remis sur le devant de la scène l’idée de régulation et de politiques publiques, tant au niveau national que global. Il ne s’agît pas seulement d’une crise du système financier, mais d’une crise du modèle global de société duquel il est partie prenante. Ce qui veut dire que nous n’en viendrons pas à bout à coup de plans de sauvetage par injection sur le dos des contribuables de sommes astronomiques dans les économies en manque de liquidités. La convergence de la crise financière, de la crise énergétique, de la crise alimentaire, de la crise climatique, toutes génératrices de foyers de crise sociale, indique que de crise de civilisation il est question. Cette crise de sens, c’est ce que tentent d’enrayer les réflexions et propositions visant à considérer l’argent comme “bien public commun”, afin d’empêcher qu’une poignée de traders ne jouent avec la circulation des flux et provoquent l’appauvrissement et le mal-être de sociétés entières. Cette idée de bien public commun qui renvoie à celle de service public, va bien au-delà de cette la denrée monétaire. Elle touche à tout ce qui est aujourd’hui l’enjeu des stratégies d’appropriation privée, de patrimonialisation, de biens comme le vivant, le savoir, la culture, la communication, l’eau, le spectre des fréquences…
Espionnage d’ordinateurs privés ?
Photos : manif à Laval du samedi 6 novembre (Retraites, …).
Photos de la manifestation pour la sauvegarde des acquis sociaux (retraites, …). Laval, samedi 6 novembre. Photos (c) Joe). Dernière photo du diaporama : le pied du photographe, une oeuvre de " lard contemporain " …
Financiariser les retraites en pleine crise financière !
Manif à Laval, 28 octobre (Retraites, …).
Un post de Frédéric Lordon sur son blog "La pompe à phynance" : Le point de fusion des retraites.
Extraits :
… la collision des retraites et de la finance ne s’arrête pas là et envoie de la tôle froissée dans à peu près toutes les directions. Il y a d’abord que la réforme apparente cache (mais si mal) une réforme furtive, et que la réforme véritable ne s’en tient nullement à la réforme plaidée. On admirera donc l’habileté de la manœuvre qui donne pour une défense et illustration de la retraite par répartition une entreprise de promotion particulièrement insidieuse de la retraite par capitalisation. Quelques décennies d’apprentissage ont enseigné aux libéraux la contre-productivité de la « prise de front ». Désormais bien établie, la stratégie de la paupérisation préalable et délibérée des services publics (lato sensu) se montre autrement plus efficace puisqu’il n’est en effet pas de plus sûr moyen de jeter les usagers dans les bras des opérateurs privés que d’avoir auparavant méthodiquement dégradé les prestations des opérateurs publics. Après le service de l’emploi, le transport ferroviaire, la poste, bientôt l’éducation et puis la santé, la retraite n’échappe pas à cette unité de vue stratégique …
Mais il y a pire que la perspective de la déconfiture annoncée de la (future) retraite capitalisée. Car la captation par les marchés des retraites n’a pas seulement pour conséquence leur fragilisation financière mais, bien plus profondément, un effet structurel de verrouillage définitif de la libéralisation financière. Par les masses d’épargne qu’elle concerne, la retraite capitalisée pousse l’implication financière du salariat à son comble et, par là même, lie objectivement les intérêts des salariés aux bonnes fortunes de la finance… laquelle prospère précisément de les opprimer… Texte intégral.
Une nouvelle société d’assurance spécialisée dans la retraite par capitalisation …
Vous rêviez d’un autre monde …
Alors même qu’elle n’a pas encore épuisé ses développements propres, la crise financière s’est déjà dépassée elle-même. Elle s’est dépassée économiquement en une récession meurtrière. Elle s’est dépassée politiquement car le dérèglement financier finit par apparaître pour ce qu’il est vraiment : le symptôme d’un dérèglement d’une tout autre nature et d’une tout autre échelle. C’est un modèle d’ensemble qu’une sorte de " catalyse par les points extrêmes " rend d’un coup visible, et surtout odieux. Comment la société a-t-elle pu tolérer si longtemps de tels niveaux d’inégalités ? Pourquoi a-t-il fallu atteindre le point d’obscénité de l’enrichissement de la finance pour produire enfin une mise en question ? Quelles forces ont oeuvré si longtemps à installer et défendre pareille configuration du capitalisme ? Et aussi, maintenant, quelles sont les voies de sortie, à quelles transformations radicales faut-il procéder ? Le livre fait des propositions. De la refonte totale des structures bancaires en un " système socialisé du crédit " jusqu’au desserrement des deux contraintes qui écrasent le salariat – celle de la rentabilité actionnariale et celle de la concurrence internationale sans rivage -, il s’agit de saisir l’opportunité historique d’une nouvelle donne ", seule à même de dénouer une crise sociale extrême.
Frédéric Lordon est directeur de recherche au CNRS ; ses travaux portent sur le capitalisme financiarisé. Il développe également un programme de recherche spinoziste en sciences sociales. Derniers ouvrages publiés : Capitalisme, désir et servitude, La Fabrique éditions, sept 2010. Et…Fermer la bourse ? La Découverte, oct 2020. Conflits et pouvoirs dans les institutions du capitalisme (dir), Presses de Sciences Po, 2008. Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières, Raisons d’agir, 2008.
Retraites, prochaine manif à Laval, samedi 6 novembre
Prochaine manif à Laval pour l’abrogation de la loi portant réforme des retraites : samedi 6 novembre, rassemblement à 10H30, place du 11 novembre (source)**.
Pas de retraite pour les précaires, y a-t-il une vie avant la mort ?
… réalité banale, que le gouvernement et les entreprises désirent généraliser, et que les centrales syndicales dénient dans leurs propositions, ne faisant même pas le lien avec …
Des voitures de fonction et des aparts à 150 euros par mois pour les précaires !
Les nouveaux fonds de pension, la face cachée de la réforme des retraites*
…cette « épargne retraite », présentée comme un simple placement, fonctionne bel et bien selon le principe des « fonds de pension » et de ce fait, rogne sur le système par répartition …
… la proposition de la FFSA de verser l’assurance vie sur l’épargne retraite ou celui consistant à pouvoir retirer de l’argent de son Perco pour acheter ou rénover un logement transformeraient, à terme, ces outils de prévoyance en simples produits bancaires spéculatifs …
Le texte de la loi portant réforme des retraites
* article (repris par le site marianne2.fr), décoré avec des photos gratuites provenant de flicker (système qui envoit les pros de la photo à la précarité).
** les photos des manifs du site de FO sont sur flicker, c’est à dire sur une plateforme US avec le modèle social qui va avec ! idem de grands partis politiques, etc …
flicker (propriété de la mutinationale us Yahoo) fonctionne en partenariat avec la multinationale de l’image Ghetti (qui possède le microstock histockphoto), elle même propriété du fonds de capital-investissement (private equity fund) Hellman & Friedman, le genre de structure qui ne fait pas vraiment dans la "répartition sociale" ! C’est toute cette crême financière, avec d’autres pratiques, qui coule les pros de la photo ! (Sur les rapports Ghetti/flickrr/AFP voir http://passionplus.free.fr/page43/page43.html et autres pages).
Bravo !
Vous comprendrez que des gens ne votent plus !
Photos : manifestation à Laval, jeudi 28 octobre (Retraites).
Photos de la manifestation pour l’abrogation de la loi portant réforme des retraites. Laval, jeudi 28 octobre. Photos (c) Joe).
Slogans des manifs en France :
Emploi pour tous, retraite pour tous!
C’est pas les retraités Qui nous coûtent cher, Ce sont les banquiers Et les actionnaires !
Emplois, salaires, nous ne paierons pas leur crise !
Au nom du profit, vous sapez les systèmes solidaires mis en place à la Libération : CASSEURS !
Un pouvoir brutal, indigne !
Avis de recherche, où est la République !
Le peuple de France ne sera jamais un peuple soumis !
Débranchons nos télés, la vérité n’est pas au 20 H !
Capitalisation = piège à cons !
Travailler plus pour qu’ils s’enrichissent plus !
Les richesses de notre travail : pour les retraites, les salaires, les emplois, la protection sociale, pas pour les profits!
Agence de notation financière
Réforme des retraites : AAA
Grève générale : Aie… Aie… Aie … !!!
Mai 68 pour mes 60 ans !
2% de la population accaparent 50% des richesses,
tandis que 50% de l’humanité n’en possèdent que 1% !
Pourquoi vouloir travailler plus pour ce système ?
…
Sur le blog Big browser une reprise d’un article du Guardian :
L’âge de départ à la retraite a été déplacé pour la dernière fois en 1983. Depuis, le PIB par habitant a augmenté de 45 %. L’augmentation de la durée de vie est très limitée en comparaison … L’augmentation du revenu national a été largement suffisante pour compenser les changements démographiques. Mark Weisbrot, guardian.co.uk