Stop au système Microstock de casse des Droits des Auteurs !

Piou Piou

“Et quant vous ouvrez votre quotidien, pioupou d’un sou, cornet de pommes de terre frites, vous exhumez des tâches de graisse deux ou trois nouvelles qui ne sont pas seulement vraies.” Alfred Jarry.

Monsieur DR accrédité aux Trans musicales de Rennes

 

Monsieur DR est très populaire, on peut facilement le rencontrer, pas besoin de rendez-vous, quant à sa production photographique, elle est formidablement bien diffusée, au coin de la rue : DR.  A la grande surface je suis tombé sur la brochure "Transmusicales de Rennes Décembre 2010", sous les yeux, une cinquantaine de photos environ  (des portraits de groupes, photos souvent avec de la personnalité, …) crédit photo : "Photographies : DR". Je vais sur le site du festival : http://www.lestrans.fr/
je cherche des noms de photographes, un crédit photo : je ne trouve pas !

Ah, le monde des branchés de la ziq, un monde avec des valeurs, un monde "Au service de la diversité culturelle, la diffusion devient témoignage, constat des possibles dans l’expression musicale et des différences dans la production du moment. Par fidélité à l’exubérance des formes de la création, les programmations se doivent de restituer ces autres sonorités, loin de certains conformismes…" http://www.association-transmusicales.com/index.php?id=189

La pratique DR pour "signer" les photos  (négation de la notion d’auteur, de la diversité des photographes, de leurs témoignages, de leurs personnalités, de leurs possibles dans leurs expressions photographiques, …), comme pratique tout ce qu’il y a de plus conformiste et anti-culturelle à l’encontre des auteurs des photographies : c’est top ! Top of the top !

Pourquoi s’emmerder à signer les photos alors qu’elles sont données par les groupes! çà va plus vite avec DR, "l’exhubérance des formes de la création" en ce qui concerne la photo, ben çà n’existe pas, la photo çà décore une brochure, d’ailleurs à les utiliser à des formats genre 8ième à 16ième de page, est ce encore de la photo ? Des timbres poste ?

 

Bravo La Brosse !

 

 

 

 

Portrait de Monsieur DR en vidéo

 

 

 

Un tchat avec une députée socialiste sur tempsreel.nouvelobs.com

 

Hier soir sur tempsreel.nouvelobs, je suis tombé sur l’invite consistant à poser une question à Marisol Touraine (députée socialiste, spécialiste des questions sociales) en vue d’un tchat prévu le lendemain matin entre 11h et Midi, thématique du tchat : RETRAITES, SECU, SOCIAL : QUE FERA LE PS EN 2012 ?

J’ai posté la question suivante :

Pour le Ps, avec Martine Aubry, émission A vous de juger (jeudi 15 octobre 2010, France 2) :
le projet socialiste inclut l’allongement de la durée de cotisations :

On fait comment pour cotiser quant on a pas de boulot ?

Vous faites quoi avec les millions de chômeurs ?

Vous faites quoi des précaires ?

 

Et donc ce matin, j’ai suivi le tchat en direct,  à 11 h 30, toujours pas de réaction à ma question, je la repose, in extremis, midi passé,  j’obtiens une réponse  :

Je comprends votre préoccupation. La question des retraites n’est pas la seule qui soit posée? La lutte contre la précarité des emplois est une priorité. Nous devrons avoir une politique qui favorise l’emploi mais aussi qui limite l’emploi précaire.
un exemple concret : le travail à temps partiel est très souvent subi, notamment par les femmes. Certains secteurs y recourent abondamment. Il faut dissuader (par la modulation des cotisations) les entreprises de recourir systématiquement à ce type d’emploi.
Cela aura des répercussions au moment de la retraite.
Donc notre projet ne se limite pas à intervenir sur la durée de cotisation, il se préoccupe aussi de faire en sorte que les salariés puissent travailler dans des conditions qui leur permettent de faire valoir leurs droits d’une manière plus favorable.

 

Merci Madame Touraine pour votre réponse. En ce qui concerne la photographie, le graphisme, la vidéo, pour favoriser l’emploi et limiter la précarité,  il y a des choses concrètes, très simples à mettre en place dès maintenant, et qui peuvent avoir des effets rapidement  en limitant la casse sociale, en limitant la précarisation des photographes indépendants, des graphistes …

Les indépendants subissent, notamment depuis 2005, la concurrence déloyale (vente de photos,  de graphismes et de clips vidéos à des prix dérisoires) et illégale (oeuvres diffusées  en "libre de droits" : système illicite au regard du Code de la propriété intellectuelle) des microstocks*,  problème qui s’est ajouté avec des pratiques comme les photos signées DR, les concours ramasse photo, l’omniprésence de mastodontes de l’image from USA.

La signature de ces officines du libre de droit, on peut les voir** régulièrement sur certains supports de com (magazines, affiches, brochures touristiques, …) de structures publiques (villes,  CC, Conseil généraux, Régions, …), y compris quant ces structures sont "entre les mains" d’élus du PS.

Toutes ces structures (microstocks, transnationales de l’image), fonctionnent sur un modèle ultralibéral, où les auteurs des oeuvres photographiques et autres (et les droits de ces auteurs) n’ont plus aucune  place : leur préoccupation à ces sociétés est de faire du biz sans s’encombrer avec des salariés, des obligations sociales, des droits d’auteur (et des droits pour les auteurs).

Le modèle économique porté par le libre de droit, par "l’ultra-concurrentiel", nous élimine du marché, nous "désocialise", nous les indépendants de la com.

Limiter la précarisation des indépendants de la com (photographes, graphistes, vidéastes) consisterait tout simplement à faire travailler ces derniers et à respecter le CPI. Limiter la casse sociale consiste également à faire appel à nos services (qu’on puisse payer, par exemple, les taxes pour déchets professionnels****, taxes votés par des élus) plutôt que de faire tout vous même dans vos services de com.

Ce que ne fera pas le privé (de grandes entreprises qui engrangent de gros bénéfices,  utilisent les visuels des microstocks sans le moindre complexe), la sphère  publique peut le faire, limiter la casse sociale, les structures publiques peuvent le faire.
 
Résister à la financiarisation de la société et par là même limiter la précarisation des indépendants, çà consiste, entre autres,  à nous donner du taf .

Les salariés mènent  -avec raison-  un combat pour leurs retraites (pour les acquis sociaux), nous, nous menons un combat pour notre survie !

Joe
 
 

L’intégralité du tchat  sur Tempsreel.nouvelobs

Blog de Marisol Touraine

 

* microstock : banque d’images en ligne qui pratique des micro tarifs et diffusent sur le mode du libre de droits.

** les visuels aseptisés des microstocks, même quant ils ne sont pas crédités, on peut les retrouver sur le net en 2 ou 3 cliks …

*** et par là même, en payant ces taxes, permettre aux "pauvres actionnaires" des boites du cac 40 qui ont la mainmise sur le service (service public phagocyté), de supporter l’augmentation du prix des clopes, déjà qu’ils ont du mal à faire le plein de la mercedes et à payer les charges de leur appart à Paris, de leur résidence secondaire à l’île de Ré …

**** la plus grosse appartiens à un fonds de capital investissement. Arrivé à ce stade de financiarisation,  c’est la photo comme marchandise qui prime sur l’auteur de la photo.

 

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Bonus

 

Promouvoir l’image de la France à travers le monde (DVD images de France).
C’est mieux avec des photos gratos ou c’est mieux en rémunérant décemment les
auteurs de ces photos sur notre beau pays ?
 

 

 

 

 

Monsieur DR en examen au Sénat

 

Un communiqué de l’UPP sur les photos non signées (Photo : DR)  :

 

Paris, le 28 octobre 2010.

Oeuvres orphelines & lutte contre le DR : une première étape est franchie ! Pour la première fois depuis longtemps, les photographes professionnels sont au coeur du débat au sein du Parlement. Ce matin, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi portant sur les oeuvres orphelines.
Pendant deux heures, l’ensemble des groupes parlementaires a reconnu la nécessité d’apporter une réponse législative à la problématique des « droits réservés ». Vous pouvez lire les débats sur le site internet du Sénat :

http://www.senat.fr/cra/s20101028/s20101028_5.html – par_203

L’UPP a constaté avec satisfaction et soulagement la sensibilisation nouvelle des élus à la crise que traversent les photographes professionnels, qui ne se limite pas à la seule problématique des oeuvres orphelines. En effet, plusieurs Sénateurs ont dénoncé l’usage professionnel de photos dites « libres de droit », illicites au regard de la loi.
La proposition, qui offre une définition sécurisante des « oeuvres orphelines », marque un pas important pour les photographes professionnels.
Elle constitue une étape essentielle vers la mise en place d’un système de gestion collective obligatoire de ces oeuvres, solution proposée initialement par Marie-Christine Blandin, que l’UPP tient à remercier chaleureusement pour son engagement.
Les débats se poursuivront les mois prochains devant l’Assemblée Nationale. Frédéric Mitterrand a tenu à rappeler son « total engagement à poursuivre le processus législatif qui vient d’être lancé ».
C’est pourquoi l’UPP prend acte de son soutien et en attend la mise en place d’un système de gestion collective obligatoire, seul système efficace pour résoudre la problématique des oeuvres orphelines.

http://www.upp-auteurs.fr

Communiqué de presse de MC Blandin, Sénatrice :
La spoliation des photographes va devoir s’arrêter !
 

Communauté anti-DR sur facebook

 

 

Partenariat entre un microstock photo à tarifs cassés et un ministère

 

L’UPP (Union des Photographes Professionnels, organisation d’auteurs-photographes et de photojournalistes) dénonce un partenariat entre le microstock Fotolia (Diffusion de photographies, de graphismes et de vidéos, à prix cassés, et sur le mode du "libre de droits" *) et le ministère de l’ économie, partenariat via le programme "Passeport pour l’économie numérique".

 

Communiqué de l’UPP :

Paris, le 20 octobre 2010. L’UPP dit « NON » au partenariat conclu entre le Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi et Fotolia ! Dans le cadre de la mise en place du passeport pour l’économie numérique, le Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi a conclu un partenariat avec Fotolia.

En développant une offre de photos dites « libres de droits » pour quelques centimes d’euros dans un secteur en difficulté, Fotolia a contribué à la baisse dramatique des prix dans le secteur de la photographie. Alors qu’au Ministère de la Culture et de la Communication des discussions sont en cours pour trouver des solutions à la crise que traverse notre profession, ce partenariat ne peut être compris par l’ensemble des photographes professionnels. Première organisation professionnelle de photographes, l’UPP adresse ce jour un courrier au Ministère concerné afin de dénoncer ce partenariat inacceptable.

 

 

Site de l’UPP

* Microstock, libre de droits, tarifs cassés et légalité

 

Pendant que Députés et Sénateurs examinent la loi 441, que le Gouvernement consulte les organisations syndicales, le Ministère de l’Economie et des Finances propose aux PME et PMI le « passeport pour l’économie numérique » en leur disant de fait « travaillez avec FHOTHOLIA, c’est le meilleur et le moins cher »...SUITE

 

 

 

 

LETTRE OUVERTE DES PHOTOGRAPHES INDEPENDANTS AUX PARLEMENTAIRES

Mail reçu dans la boîte de Grenouille niouzes le 13 octobre 2010.
Photographes indépendants, ici, au sens de photojournalistes, c’est à dire de photographes dont l’essentiel des revenus proviennent de la presse (supports presse avec n° de commission paritaire). Les photographes indépendants dont les revenus proviennent en majorité du hors presse (publicité, livres, presse d’entreprise ou institutionnelle sans n° de commission paritaire, …) sont des auteurs-photographes.
 

 

LETTRE OUVERTE DES PHOTOGRAPHES INDEPENDANTS AUX PARLEMENTAIRES

Paris le 13 octobre 2010.

Mesdames et Messieurs les députés,

La constitution du patrimoine photographique français se meurt. Au pays de Nicéphore Niepce, inventeur de la photographie, d’Henri Cartier-Bresson, fondateur de Magnum ou de Raymond Depardon, co-fondateur de Gamma, les photographes indépendants que nous sommes – comme le furent nos illustres aînés à leurs débuts – sont aujourd’hui privés des moyens, voire du droit d’exercer leur profession, d’alimenter leurs fonds, de continuer à nourrir la mémoire collective.

Que nous soyons photojournalistes couvrant l’actualité internationale ou locale, photographes de sport, portraitistes, paysagistes, voyageurs témoins de leur temps, ou tout cela à tour de rôle – ce qui est presque systématiquement le cas nous nous autofinançons puis nous vendons nos photographies, nos textes et nos vidéos à des journaux, des magazines, des éditeurs, des galeries d’art, des télévisions, des musées. Nous sommes des auteurs multimédias. Mais la France,
capitale mondiale de la photographie et du droit d’auteur il y a encore peu, est aujourd’hui le champ de dévoiements juridiques qui ont permis de diviser par cinq la valeur des droits d’auteur photographiques entre 2005 et 2010.

La pratique des abonnements entraînant la vente d’images par lots, initiée par l’agence britannique Reuters au tournant des années 2000, appliquée par l’agence américaine Corbis (filiale de Microsoft) dans sa commercialisation du fonds Sygma et imitée en cela par l’Agence France Presse dans son accord commercial avec l’agence américaine Getty Images, est en grande partie à l’origine de cet effondrement des droits d’auteur.

Que Reuters, Corbis et Getty Images utilisent ce procédé de "bonne guerre" sur les marchés anglo-saxons peut se conçevoir, mais qu’elles le fassent en France et que l’AFP – subventionnée à hauteur de 40% par l’Etat – s’y prête avec elles, voilà une complète infraction avec l’article 7 de l’Ordonnance 45-2646 du 2 Novembre 1945 Portant réglementation provisoire des agences de presse :

"Article 7 : Il est interdit aux journaux et aux agences de presse d’inclure dans le prix d’abonnement relatif à la fourniture régulière d’illustrations photographiques, les sommes nécessaires au paiement du droit de reproduction. Les droits de reproduction de documents photographiques devront faire l’objet d’un paiement particulier à l’occasion de chaque livraison. Toutefois, cette interdiction n’est pas applicable aux photographies destinées à illustrer des articles ou textes provenant d’agences de rédaction, ainsi que les pages entières montées par les agences de presse".

Certes, l’AFP est prise dans le jeu d’une guerre internationale initiée par l’irruption du numérique, de l’Internet, de l’explosion des sources d’images bon marché, micro-stocks, banques d’images gratuites non professionnelles (souvent peu fiables) et des « réseaux sociaux » (Flickr, …) où nombre de journaux s’alimentent en images gratuites. Mais n’est-ce pas, entre autres, pour parer à cette avalanche et en prévision de pratiques anticoncurrentielles que le Parlement amendait le Code du commerce en 2001 puis en 2005?

Article L420-1 En savoir plus sur cet article…
Modifié par Loi n°2001-420 du 15 mai 2001 – art. 52 JORF 16 mai 2001
Article L420-5 En savoir plus sur cet article…
Modifié par Loi n°2005-882 du 2 août 2005 – art. 45 JORF 3 août 2005
Sont prohibées les offres de prix ou pratiques de prix de vente aux consommateurs abusivement bas par rapport aux coûts de production, de transformation et de commercialisation, dès lors que ces offres ou pratiques ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d’éliminer d’un marché ou d’empêcher d’accéder à un marché une entreprise ou l’un de ses produits. (…).

Que ce soit l’ordonnance de 1945 sur les agences de presse ou les lois de 2001/2005 du Code du Commerce, aucune ne s’applique.

Les sénateurs examineront le 28 octobre 2010 une proposition de loi dite 441 relative aux oeuvres visuelles orphelines et modifiant le CPI (code la propriété intellectuelle). Elle est certes indispensable mais n’aborde que les oeuvres orphelines. Qu’en sera-t-il des auteurs au travail que nous sommes? A la dépréciation économique du droit d’auteur, s’ajoutent les conditions d’attribution et du renouvellement annuel de la carte de presse (issues d’un rapport de 1935) constituant un affront aux réalités de notre temps et à la démocratie. Les conséquences sociales et professionnelles qui en découlent sont effarantes.

Nous l’avons dit, nous sommes capables, mais également obligés afin de survivre, d’exercer nos talents dans plusieurs disciplines. Ainsi, les travaux d’un même photographe peuvent paraître dans la presse, être exposés dans une galerie,
publiés sous forme de livre, voire donner lieu à un film documentaire pour la télévision.

Mais alors l’auteur se retrouve dans un vide administratif et social , n’ayant pas généré suffisamment de "piges" pour renouveler sa carte de presse et pas suffisamment de droits d’auteur (stricto sensu) pour relever, par exemple, de l’Agessa (Association pour la gestion de la sécurité sociale des auteurs). En période de chômage, les Assedic lui expliqueront que n’ayant ni date d’embauche ni date de licenciement pour ces diverses activités (nous vous laissons imaginer les conséquences sur sa retraite…), il n’a droit à aucune indemnité. Ayant pourtant contribué à la solidarité nationale, par les prélèvements sociaux obligatoires sur ses différents revenus, il ne pourra pas en bénéficier.

Cette situation de porte-à-faux structurel et social commence à être reconnue comme en témoignent les propos tenus par M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, lors de ses allocutions de juillet et août derniers aux Rencontres d’Arles et à Perpignan (Visa pour l’Image).
« (…) Je souhaite que l’on réfléchisse avec les instances de la Commission de la Carte d’identité des Journalistes Professionnels aux conditions d’attribution de la carte de presse (…) ».
« Conservation et valorisation des fonds photographiques, créations de conditions économiques et sociales favorables à la production et à la diffusion… toutes ces dimensions étaient traitées de façon cloisonnée alors que la réalité du quotidien des photographes exigeait qu’elles soient réunies sous le même toit ».

Ce souci de préserver tout à la fois les fonds photographiques mais aussi la création est la preuve d’une prise de conscience des relations intrinsèques entre production et patrimoine. Cette prise de conscience se confronte directement à une tentative d’accaparement économique qui voudrait nous faire croire que, sous prétexte d’Internet, toutes les photographies seraient devenue gratuites. Pourtant des lois existent.

Le dossier technique qui décortique comment nous sommes manipulés, comment les lois sont détournées, provient de "La Grenouille", un blog qui ne manque ni d’humour ni de clarté. Lisez, souriez, pleurez !

Mesdames et Messieurs les députés, la France a donné la photographie au monde et avec elle une arme de liberté, de démocratie. Défendez ceux qui lui consacrent leur existence et défendez la noble tâche qui est la vôtre en faisant appliquer les lois votées par notre Parlement. Merci.

Les cinq mousquetaires
06 11 98 74 18

 

 

Monsieur DR ne prends jamais de vacances

 

Ce dimanche , je suis tombé sur un dépliant touristique vantant les mérites (justifiés) d’un sympathique festival sur la Normandie, çà commençait bien à lire le programme, mais en cherchant la signature des photos je suis tombé sur la mention (seule et unique "signature") :

(C) : DR

Plus fort que "Photos DR", le (C) : DR !

On est là dans la farce la plus cynique qui soit ! Le mépris est une fois de plus dans sa pleine expression !

Offrons leur le premier prix !

 

Tout ces "exploits", toute cette énergie,  sans cesse réitérer depuis des décennies (concours ramasse photo pour alimenter à l’oeil des photothèques de structures publiques touristiques et autres, demande sans complexe "d’achat groupé pour toutes utilisations" à des auteurs-photographes, photos des microstocks, DR, ..) pour ne pas payer les photos,  çà mérite bien une bonne loi de derrière les fagots histoire de nettoyer la porcherie !

 

 

 

Soutenez la proposition de loi 441

Yann ARTHUS BERTRAND, Jane Evelyn ATWOOD, Bruno BARBEY, Arnaud BAUMANN, Jean-Louis BLOCH-LAINÉ, Luc CHOQUER, Lucien CLERGUE, Stéphane COUTURIER, Michel DENIS-HUOT, Raymond DEPARDON, Jean-Claude DEWOLF, Martine FRANCK, Marc GARANGER, Jean GAUMY, Harry GRUYAERT, Dominique ISSERMANN, William KLEIN, Jean LARIVIÈRE, Laurence LEBLANC, Guy LE QUERREC, Peter LIPPMANN, Marie-Paule NÈGRE, Philip PLISSON, REZA, Marc RIBOUD, Sebastiao SALGADO, Hans SILVESTER, Sabine WEISS, Patrick ZACHMANN

Ils ont signé la pétition pour soutenir la proposition de loi 441 visant à mettre fin à la pratique abusive de la mention "DR" lors de la publication des photographies.

Vous, signataire de l’appel "Sauvons la photographie", nous vous appelons à signer également cette pétition.

http://petitions.upp-auteurs.fr/appel.php?petition=441

Il est impératif que cette proposition de loi soit mise à l’ordre du jour et votée par les deux assemblées avec la plus large majorité, toutes tendances politiques confondues ! Une pression populaire et démocratique sur les élus peut influer sur le calendrier parlementaire.

Merci pour votre soutien.

L’Union des Photographes Professionnels.

 

 

 

 

 

 

 

Photos “gratuites libres de droits en toute légalité” …

 

Un colloque sur le thème : "Nouvelles perspectives pour les photographes professionnels" s’est déroulé au Palais du Luxembourg (Sénat), les 29 et 30 mars dernier. Colloque organisé par l’école de photo Louis Lumière à Paris.

La page du colloque : http://www.ens-louis-lumiere.fr

le Mardi 30 mars 2010 a eu lieu une intervention très intéressante sur le thème :

Le devenir des droits d’auteur pour un photographe auteur

On peut l’écouter ici
http://www.ens-louis-lumiere.fr/fileadmin/MP3/colloquesenat/3008trmartin.MP3

 

Extraits, le passage avec un avocat spécialisé en propriété intellectuelle, Maître Jean Vincent (vers 50% de l’enregistrement) :

"… le libre de droits … on ne peut pas faire plus cynique, non seulement on crée un modèle économique qui consiste à supprimer la valeur des photographies … mais en plus on l’appelle "libre de droits"…  c’est comme si pour développer l’économie française on proposait de créer du libre de droit en matière sociale … comme çà on pourrait faire travailler les gens libre de droits ! …

les plateformes de libre de droit , on leur fait signer des contrats aux auteurs … mais un principe de droit du travail, par exemple le bénévolat, dans la sphère commerciale, c’est quoi, c’est un travail dissimulé, c’est du délit, vous avez beau faire signer à quelqu’un … " je suis d’accord pour travailler bénévolement …" c’est quoi ? C’est du travail au noir, c’est un délit …

le libre de droits en ce qui concerne les photographies c’est un délit, pour deux raisons, la première, c’est que l’appellation "libre de droits", elle est incompatible avec le CPI, c’est une appellation fautive, mensongère. Deuxièmement , les conditions financières qui sont prévues sont de l’ordre en moyenne de 0,5 euros par unité [ pour utilisations sur tous types de supports, sur le monde entier, et sur une durée illimitée], donc le prix par unité est nul … Le Code civil nous aide dans cette situation … par exemple, une part sociale d’une société, sans prix réel et sérieux, est nulle, et cette nullité est absolue, c’est à dire qu’un tiers au contrat, par exemple l’UPP (Union des Photographes Professionnels), peut agir en nullité de tous les contrats passés par Fautolia et autres, parce qu’il n’y a pas de prix par unité vendue …

Et troisièmement, les professionnels, édition, presse, corporate (le libre de droits au bénéfice des entreprises en France, c’est monstrueux ) et bien figurez-vous que les professionnels, dans la jurisprudence c’est très clair, ils ont une obligation de vérifier que les droits qui leur sont cédés par un cessionnaire … ont bien été acquis licitement par celui-là, çà veut dire que si je suis par exemple Télérama, j’acquiers une image libre de droits, je suis chargé de vérifier que les conditions pratiquées par la plateforme sont conformes au CPI …  les professionnels, édition, presse, agence de pub … confrontés au droit d’auteur en permanence, ne peuvent pas acquérir des photos "libre de droits" licitement, c’est une évidence … le libre de droits cause des dégâts énormes pour les photographes … tout le monde a intérêt à faire cesser ces pratiques qui sont destructrices du droit d’auteur …"

 

 

 

Autre colloque en vue :  " l’originalité en photographie "
Lundi 31 mai 2010 au Palais du Luxembourg à Paris.
Organisé par l‘Union des Photographes Créateurs et la Société des Auteurs des arts visuels et de l’image Fixe
Programme de la journée.
Accès au colloque : sur réservation avant le 17 mai.

 Le cynisme permanent, le mépris total des auteurs, je dirais même  : la jouissance en négatif des adeptes du libre de droits , adeptes de la médiocrité sociale (celle du nivellement par le bas) à largement et suffisamment perdurer !

 

CPI : Code de la propriété intellectuelle

Guide à l’usage des photographes et des utilisateurs des photographies

 

 

 

 

 

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