Grand monde
Les paradis fiscaux : centre de gravité de l’économie mondiale
Les Paradis fiscaux : Enquête sur les ravages de la finance néolibérale. Nicholas Shaxson. Editeur : André Versaille (avril 2012).
Voici un livre essentiel – et accessible à tous – pour quiconque veut comprendre les raisons cachées de la crise mondiale. En ouvrant des pages jusqu’ici méconnues de la mondialisation, l’ouvrage dévoile en effet les mécanismes, les abus et la corruption qui se trouvent au coeur du système des paradis fiscaux et la façon dont ceux-ci compromettent gravement nos démocraties. Nicholas Shaxson nous invite à faire une véritable révolution copernicienne : Les paradis fiscaux ne sont pas à la périphérie de l’économie mondiale : ils en sont le centre de gravité. Les principaux paradis fiscaux ne sont pas des îles exotiques des Caraibes, mais la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Parmi les principaux bénéficiaires de l’évasion fiscale, on trouve non pas des trafiquants de drogue, des terroristes, des célébrités ou la mafia, mais les multinationales et les banques. L’endettement des pays pauvres, la liquidation de l’État-providence dans les pays riches et la crise financière mondiale sont intimement liés au système off-shore.
Extrait :
… une enquête du Tax Justice Network (le réseau pour la justice fiscale) – à partir d’une définition plus large du paradis fiscal – nous a appris que 99 des 100 plus grandes entreprises européennes avaient recours à des filiales off-shore. Dans chaque pays, les banques sont les sociétés qui, de loin, recourent le plus aux paradis fiscaux.
… car le paradis fiscal n’offre pas seulement une échappatoire à l’impôt : il garantit le secret, permet de se soustraire à la réglementation financière et offre la possibilité d’ignorer les lois et les règles qui, partout ailleurs, régissent la vie en société. …
La raison d’être des paradis fiscaux, c’est de fournir à quelques privilégiés le moyen d’échapper aux obligations qui incombent à tout un chacun du fait de vivre en société – des obligations telles que payer ses impôts, se soumettre aux lois économiques, pénales, successorales, etc. C’est cela même qui constitue la base de leur activité : c’est ce qu’ils font.
J’ai choisi une définition large du paradis fiscal pour deux raisons : d’une part, pour remettre en cause l’idée communément admise qu’il est acceptable pour un pays de s’enrichir en sapant les lois des autres pays ; d’une part, pour disposer d’une loupe à travers laquelle examiner l’histoire récente du monde. Cette définition me permettra de démontrer que les paradis fiscaux ne sont pas des excroissances pittoresques de l’économie mondialisée, mais qu’au contraire ils sont logés en son coeur.
Compte rendu du livre sur Revue-projet.com
Un blogueur harcelé à Puteaux
Pour faire taire un blogueur de Puteaux (Un Démocrate), les notables de puteaux, pratiquent à son encontre le harcèlement judiciaire depuis des années, face à ces pratiques, un comité de soutien s’est créé pour soutenir Christophe Grébert, pour la défense de la DEMOCRATIE et de la LIBERTE D’EXPRESSION à Puteaux.
Plus on prendra de soin pour ravir aux hommes la liberté de la parole, plus obstinément ils résisteront. Spinoza, Traité théologico-politique, 1670.
Résistons !
Paradis fiscaux : Où en est l’enquête sur le maire de Puteaux ?
La banque qui domine le monde
Arte a diffusé mardi dernier 4 septembre un reportage (très bien ficelé : scènes de villes la nuit, montage soigné, …) de Jérôme Fritel et Marc Roche sur la banque américaine GolmanSachs, sur les "saigneurs" de la finance mondiale, surnommés à Wall Street les moines banquiers, leur devise :
Il n’est pas suffisant de réussir, il faut enfoncer les autres (Tout un programme … !).
Extrait du dossier de presse :
Plus qu’une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. On l’appelle "la Firme", comme dans les romans d’espionnage des années 1980. Après s’être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l’un des instigateurs de la crise de l’euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l’argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino. Grâce à son réseau d’influence unique au monde, et son armée de 30 000 moines-banquiers, Goldman Sachs a su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaine et européennes. Source.
Le reportage en ligne sur le site d’Arte
Pour une Banque centrale européenne au service des peuples et en finir avec la loi de la finance
L’ élite mondiale à l’abri de la “crise ” … !
Sur le blog Le Monolecte :
… La récession qui ravage actuellement les classes populaires et menace les classes moyennes des grands pays industrialisés du monde n’est pas la démonstration de l’échec des politiques de rigueur mises en place depuis 2008, mais bien la preuve éclatante que le transfert global des richesses vers une petite part de l’humanité est en train d’entrer dans sa phase efficace… Billet intégral : blog.monolecte.fr
Les banques françaises dans les paradis fiscaux
L’organisation CCFD-Terre Solidaire, très impliquée dans la lutte contre les paradis fiscaux, a publié un nouveau rapport le 12 juillet dernier au sujet de la présence des banques françaises dans les paradis fiscaux (le offshore) :
… contrairement aux effets d’annonces, la présence des banques françaises dans les paradis fiscaux a augmenté, notamment pour BNP-Paribas et la Société Générale en nombre absolu et pour le Crédit Agricole en pourcentage. Les sept banques françaises étudiées comptabilisent 547 filiales dans les paradis fiscaux, soit près de 21% du nombre total de leurs filiales, dans les territoires de l’indice d’opacité financière publié en 2009 par le Tax Justice Network. Par exemple, les banques comptent 24 filiales dans les Iles Caïmans, 12 dans les Bermudes, 19 en Suisse, 29 à Hong Kong et 99 au Luxembourg. Source.
La carte des paradis fiscaux préférés des banques françaises.
Vidéo Sarlkosy, septembre 2009 : "il n’y a plus de paradis fiscaux"!
Depuis qu’il n’est plus "sur la Place", je trouve qu’il y a plus d’oxygène en France, on se sent moins "compressé" ! On respire !
Evasion fiscale : comment rompre l’omerta ?
Les porcs de l’économie mondiale
Une étude de Tax Justice Network commentée par The Guardian et reprise par Lemonde.fr, touchant aux pratiques des "porcs-friqués", des particuliers richissimes, qui planquent leurs fortunes dans les paradis fiscaux, montant des sommes soustraites au fisc (des "actifs financiers") : 17 000 à 26 000 milliards d’euros.
En plus de ces porcs, il ne faut pas oublier les "actifs non financiers -oeuvres d’art, immobilier, or, …-" des hyper-riches, des gros porcs, des banksters et les sommes soustraites au fisc (de manière légale, via de "l’optimisation fiscale"!) par les transnationales du CAC 40 et autres …
…une part toujours plus importante du patrimoine mondial est captée par un petit groupe, qui échappe à tout contrôle en se soustrayant aux législations nationales. Lemonde.fr.
… les biens de ces pays sont détenus par une poignée de gens riches, tandis que les dettes sont supportées par les peuples, à travers leurs gouvernements. Lemonde.fr.
http://www.guardian.co.uk/business/2012/jul/21/global-elite-tax-offshore-economy
http://www.guardian.co.uk/business/2012/jul/21/offshore-wealth-global-economy-tax-havens
Au moins 21 000 milliards dans des paradis fiscaux
… une possible « explosion sociale » en Europe …
Transnationale de l’image à vendre
Je suis une transnationale de l’image, ex propriété d’un milliardaire américain, j’ai racheté un maximum de stocks photo à travers le monde, y compris des structures de type microstock, je fais dans le droit géré, dans le libre de droits et dans le tarif au ras des pâquerettes avec mes microstocks, j’ai moi même été racheté en février 2008 par un fonds de capital-investissement (Private equity fund spécialisé dans les médias, les services, la santé et l’énergie) pour 2,4 milliards de dollars), je suis une machine à faire du cash (ma matière première est fournie gratuitement par une multitude de gentils gars à travers le monde qui se prennent pour des artistes et qui discutent à n’en plus finir sur leur bouzin d’objectif qui ouvre à 2,8), je suis de nouveau à vendre, j’ai demandé à mes potes banquiers de la plus grosse banque du monde de me donner un coup de main de manière à ce que l’affaire soit la plus juteuse possible! Qui suis-je ?
Précision sur la signification et le choix de l’expression "transnationale" : s’il est vrai, comme l’indique Pierre Souryi (La dynamique du capitalisme au XXième siècle, Payot, 1983), que les firmes multinationales constituent des organismes dont les centres de décision échappent au contrôle des divers Etats sur les territoires desquels elles opèrent, elles n’en conservent pas moins un enracinement principal dans la nation de la firme-mère. Les managers des filiales recrutés dans les pays où sont établies ces entreprises dirigent celles-ci sous la direction et le contrôle des organismes centraux de la firme, ce ne sont pas eux qui élaborent et décident de la stratégie globale du complexe. D’où le choix du terme "transnationales", puisqu’il rend mieux, comme le signale Alberto Martinelli (L’impact politique et social des firmes transnationales, Sociologie et Sociétés : Développement national et économie mondialié, Montréal, 1979), l’idée de firmes qui transcendent les frontières nationales, tout en ayant une base bien identifiée dans leur pays d’origine. [Extrait de mon mémoire de maîtrise de 1985, çà tiens encore la route!].