photographes auteurs
20 minutes, Photo-journalistes, photographes-auteurs
En photographie, le haut de gamme, ce sont les photo-journalistes payés au mois (comme les "salariés normaux"), ensuite le moyen de gamme : les photojournalistes payés à la pige (au coup par coup, le règlement étant encore un salaire, une pige est une pige dite salariale), haute et moyenne gamme qui donne droit à la carte de presse (et certains avantages qui vont avec), de plus, rien n’empêche un photo-journaliste d’améliorer ses revenus avec du hors presse en réalisant un reportage pour une entreprise (faire du corporate) ou de laisser des photos d’illustration dans une banque d’images et d’être payé en droits d’auteur, les droits d’auteur étant dans cette situation des revenus complémentaires (des bénéfices non commerciaux).
Et le bas de gamme, les précaires de la photo (excepté une élite, qui sont plus des patrons photographes que des photographes tout court), ce sont les auteurs-photographes : tout à leur frais (matériel, déplacement, séjours, pas de couverture en cas d’accident), les "mieux lotis" plafonneront au niveau du smic et les autres en-dessous, voir nettement en-dessous (ce qui n’empêchera pas des communautés de communes de leur faire payer des taxes pour déchets professionnels via des actes exécutoires), avec des "revenus" proches du RSA, des broutilles, qui au mieux leur donneront droit à la cmu (notamment dans les zones où l’on piétine allègrement le code de la propriété intellectuelle, où l’on ne conçoit pas de payer des droits d’auteur à des auteurs, auteur : c’est quoi ce truc, toi t’es commerçant : donc je te taxe !).
La tendance -du moins quant la passivité sociale tiens le dessus, et elle tiens trop souvent le dessus! – est toujours celle du nivellement par le bas, et en photographie ce nivellement vers le minimum social, vers la précarité, se fait en transformant les photo-journalistes en photographes-auteur.
La tendance va même, et ce n ‘est pas une nouveauté, à utiliser massivement les photos des amateurs (pour alimenter les sites web des entreprises de presse : "envoyer nous vos photos", voire à se servir directement sur les plate-formes de "partage photo", les pièges à cons de "partage photo"), et bien entendu à se goinffrer de la daube du libre de droits à 3 francs six sous, quant ce n’est pas à 0 euros !
… Et par les temps qui courent, est-il vraiment légitime de gagner sa vie en faisant des photos alors que tout au plus ce devrait être une simple distraction ? Enfin je veux dire selon tout un tas de peigne-culs … Suite sur : Que c’est beau la photographie.
*******************************************************************************
8 février
Communiqué de Freelens
APPEL à la GRÈVE DES BOITIERS des PHOTOGRAPHES du QUOTIDIEN GRATUIT 20 MINUTES
L’association FreeLens et le syndicat SNJ CGT de 20 Minutes soutiennent les photographes de 20 Minutes rémunérés à la pige de LILLE, NANTES, STRASBOURG, BORDEAUX, LYON, et TOULOUSE.
Le syndicat SNJ CGT de 20 Minutes appelle à LA GRÈVE DES BOITIERS et au refus de voir utiliser les archives des photographes, à compter DU 08 FÉVRIER 2010, sachant que le 11 FÉVRIER 2010 est la date avancée par la direction pour répondre à une proposition de poste inique.
Cette PROPOSITION DE POSTE s’inscrit dans une restructuration générale amorcée par le journal depuis début Janvier 2010.
Seulement, alors que les photographes discutaient en pointillé avec la direction depuis des mois sur cette restructuration, et que la direction semblait ouverte sur une régularisation contractuelle de leurs situations, les photographes de 20 minutes rémunérés à la pige apprennent par mail que la décision a été prise de ne garder que 6 d’entre eux sur 12 actuellement.
Non plus sur la base de leur mission actuelle (reportages photos), mais SUR UNE BASE ÉLARGIE À DES MISSIONS NOUVELLES ( iconographie+infographie+mise en page de nos photos dans la maquette), POUR UNE RÉMUNÉRATION INFÉRIEURE et DES CONDITIONS DE CESSION DE DROITS INVRAISEMBLABLES .
La direction tente de diviser les photographes. Lorsqu’ils sont plusieurs à travailler dans une ville, elle les met en concurrence en ne proposant qu’un seul contrat à temps complet, et met la pression en imposant la date du 11 février 2010 comme échéance.
Dans le même temps, la direction refuse d’assumer ses responsabilités sociales vis à vis de photographes en arrêt maladie.
Les photojournalistes de 20 Minutes rémunérés à la pige refusent cette méthode et de voir 6 d’entre eux perdre ainsi leur emploi après plusieurs années de collaboration sans incident.
Pour information, depuis 4 à 6 ans (en fonction des entrées de chacun), voilà de façon non exhaustive la liste des problèmes recensés dans la collaboration des photographes de 20 minutes rémunérés à la pige:
- Pas de prime de matériel (Matériel Personnel de chaque photographe).
- Pas de rémunération pour la post-production/traitement numérique des images.
- Pas de prise en charge des frais de bouche.
- Pas de rémunération des photos diffusées sur le Web / Absence d’accord de reprises.
- Pas d’ancienneté carte de presse et d’ancienneté maison prises en compte dans les revenus.
- Pas de visite auprès de la médecine du travail.
- Pas de Mutuelle et de prise en charge lors d’arrêt maladie.
- Pas d’assurance professionnelle (véhicules, matériel, responsabilité civil).
- Pas de publicité et de participation à l’élection des délégués du personnels et membres du comité d’entreprise.
- Pas d’accord sur la déduction des cotisations sociales réalisé par l’employeur
Les photographes de 20 Minutes rémunérés à la pige réclament maintenant :
Une réelle négociation répondant à toutes leurs demandes: paiement des arriérés ( salaires, primes, etc.. ), accord sur l’utilisation des archives, passage à une relation contractuelle de travail pour ceux qui le souhaitent, en fonction de leur situation actuelle ( plein temps ou temps partiel), sur la base de revenus réactualisés et du respect du droit du travail, du droit d’auteur, et de la convention collective des journalistes, enfin l’ouverture d’un guichet de départ pour ceux qui souhaitent quitter l’entreprise.
Dans le cas contraire les photographes de 20 Minutes rémunérés à la pige n’hésiteront pas à engager une procédure judiciaire.
Les photographes de 20 Minutes rémunérés à la pige ne sont pas opposés à la réorganisation des méthodes de travail et sont motivés pour améliorer la qualité du processus de production de l’information délivrée par le quotidien 20 Minutes, aux côtés de la SDJ du titre.
Seulement ils souhaitent le faire, comme toujours annoncé dans leurs échanges avec la direction, dans le cadre respectueux de la loi, de la convention collectives des journalistes et le respect de leurs droits.
Suite et discussions sur le forum de Photojournalisme.fr : http://www.photojournalisme.fr/Forum/viewtopic.php?id=625
-- FreeLens 121 rue Vieille du Temple 75003 Paris FRANCE +33 (0)1 42 77 83 74 http://www.freelens.fr/ http://www.photojournalisme.fr/ Permanences : mardi et jeudi, 14h30-19h, ou sur rendez-vous. Permanence téléphonique tous les jours, n'hésitez pas à laisser un message, nous vous rappelons.
Les photographes pros au ministère de la culture
2 février
Des organisations de photographes (Free lens, UPP -ex UPC-, Saif) , ont été reçues au ministère de la Culture.
Après avoir remis les 13600 signatures de "Sauvons la photographie", les organisations ont exposées les problématiques auxquelles sont confrontés les photographes professionnels (1200 photographes de presse et 3300 Auteurs photographes en France) :
L’usage abusif de la mention "DR" (Droits réservés).
La prolifération d’offres illicites de photographies dites "libre de droits", à 1 euro ou pour un prix dérisoire.
La remise en cause de l’originalité des photographies.
La non-application du barème réglementaire portant sur les oeuvres de commandes en matière de publicité.
La remise en cause des modes de diffusion traditionnels des photographies (agences), etc.
Suite de l’actu sur le site de l’Union des Photographes Professionnels