Arles
Modèle économique “microstock” = dumping social …
Manifestation de photographes aux rencontres de la photographie à Arles.
Morceaux choisis :
Fotolia m’a tuer
AUTEUR OU PIGEON : Photographe choisis ton camp
En France, on a protégé le cinéma, le livre, mais la photo on s’en fiche et les photographes vont finir par crever, Jorge Alvarez, secrétaire général de l’UPP. L’Express.
En mars 2009, l’UPP avait lancé un appel "Sauvons la Photographie" qui avait recueilli près de 14.000 signatures. Nous n’avons toujours pas de réponse concrète à l’ensemble des difficultés que rencontrent les auteurs photographes. L’Express.
Sociétés privées et organismes publics sont nombreux à vouloir imposer des contrats illégaux ou léonins, aux dépens des photographes, pour des rémunérations toujours plus basses et des droits bafoués, ajoute l’UPP. L’Express.
François Hébel, directeur des rencontres d’Arles : « Il y a un appétit énorme pour la photographie » Journal la Croix.
Mon microstock a un appétit d’ogre et je m’en mets plein les fouilles sur le dos de milliers de généreux donateurs ! Mr Cyber Ubu.
François Hébel. : On me dit que la photographie est morte. Je réponds au contraire que son champ s’est considérablement élargi. La Provence.
Les champs des microstocks s’élargissent de jour en jour, notre domination est mondiale, la manne est infinie, tellement il y a de gentils contributeurs à nous alimenter, et mon compte en banque aux îles Caîmans à encore de la place! Mr Cyber Ubu.
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Marche funêbre pour le droit d’auteur sur France Culture le 07-07-2011 (19h-20h, le Rendez-Vous) avec une interview de J Alvarez (Secrétaire général de l’UPP)
Extrait :
… les marchés se sont complètement effondrés avec les multinationales Getty et Corbis, et le développement du libre de droits, l’invention des mirostocks qui vendent des photographies low-cost et libre de droits, d’ailleurs il y a un des ces microstocks qui a été récemment labellisé par l’Hadopi, malgré une pétition sur internet de 6000 photographes et malgré les RDV d’explications avec la Présidente de l’Hadopi, çà a été tout de même labellisé, donc quelque part nos autorités ont acceptés le libre de droits à l’anglo-saxonne, chose qui est absolument illégal en France … on cherche pas nécessairement un protectionnisme, on cherche plutôt le respect de la loi telle qu’ elle existe aujourd’hui … cette loi elle dit que par exemple le libre de droits n’existe pas, cette loi elle dit, quant on fait un contrat pour une diffusion quelconque on ne cède pas le droit à l’infini pour trois sous, il y a des textes bien précis dans le Code de la propriété intellectuelle qui interdisent tout çà, et bien tout cela est bafoué quotidiennement aussi bien par les entreprises de presse que par les éditeurs de livres , que par les sociétés [privées] et parfois même par des institutions.
Les papiers dans la presse trad, ils se contentent de reprendre la dépêche de l’AFP :
http://tempsreel.nouvelobs.com
Le journal Le Monde continue dans le mutisme, comme à chaque fois, proposer aux lecteurs de les alimenter en photos, y compris sur des zones à risques, c’est visiblement plus leur truc …
Et pour la nov-langue vous avez un papier sur Owni , où les photographes qui manifestent sont assimilés (si j’ai bien décortiqué la haute pensée de l’auteur) à des dinosaures arc boutés à la photographie argentique, la dimension sociale de la photo, le penseur, y connait pas, les pros qui baignent dans le numérique et internet depuis des années, connait pas non plus …
…la révolution numérique …
… face aux espèces qui se sont adaptées au changement … [son discours est effectivement très bien adapté au changement transnational].
… prise de position institutionnelle en faveur de la photo numérique … [parait même que le libre de droits c'est labellisable et que l'eau coule sous les ponts].
…ce que nous avons été plusieurs à nommer l’image fluide ou liquide… [un salaire qui tombe tous les mois pour pondre ce genre de savonnette !].
… la preuve de la puissance et de la cohérence générique … [la puissance transnationale].
L’auteur du papier avait promotionné il y a quelques temps, sur un de "ses" blogs, promotion sous la forme d’une rhétorique icono-universitaire, les marchands de photos citizen truc chouette, il s’était fait copieusement insulter en commentaires, le blog n’existe plus …
A propos de grands penseurs adaptés au changement transnational, il y a l’excellent penseur-journaliste du blog du GNPP qui avait offert de l’espace à la propagande de Fotolia (avec le DG France Fotolia en photo en posture de grand penseur), il se rattrape avec une interview de J Alvarez.
Marche funêbre en hommage au droit d’auteur
COMMUNIQUE DE PRESSE de l’ UPP
Paris, le 28 juin 2011
JEUDI 7 JUILLET 2011
JOUR DE DEUIL POUR LE DROIT D’AUTEUR
La communauté des photographes professionnels a la douleur de vous annoncer la disparition prochaine du droit d’auteur à la française.
Depuis de nombreuses années, le droit d’auteur est victime d’innombrables attentats, perpétrés par des prédateurs sans scrupule. En mars 2009, l’UPP avait lancé l’appel « Sauvons la Photographie », qui avait recueilli près de 14 000 signatures. Nous avions demandé à l’Etat d’organiser des états généraux de la Photographie. Nous n’avons toujours pas de réponse concrète à l’ensemble des difficultés que rencontrent les auteurs photographes.
Sociétés privées et organismes publics sont nombreux à vouloir imposer des contrats illégaux ou léonins, aux dépens des photographes, pour des rémunérations toujours plus basses et des droits bafoués. Pour ne citer que les plus récents : les éditions Milan du groupe Bayard, le magazine ELLE du groupe Hachette, l’Office de Tourisme d’Aix en Provence. La liste est longue et l’UPP la tient à votre disposition.
L’utilisation abusive de la mention « Droits Réservés » concourt également à ce phénomène. Or, la proposition de loi 441 sur les oeuvres orphelines, qui avait pour objectif de résoudre ce problème, se trouve aujourd’hui embourbée dans les
méandres du Ministère de la Culture.
L’attribution par l’HADOPI d’un label incohérent à Fotolia soulève également de vives protestations chez les auteurs des arts visuels. En proposant à des prix dérisoires des offres de photos « libres de droits », contraires au droit d’auteur, Fotolia dévalorise gravement le travail des créateurs et contribue à leur disparition.
Une marche funèbre prémonitoire est organisée par l’Union des Photographes Professionnels le 7 juillet prochain, à Arles, hors du cadre des Rencontres de la Photographie.
Nous donnons rendez-vous à tous ceux qui souhaitent rendre un hommage au Droit d’Auteur, le jeudi 7 juillet, à 12h00, aux portes de la cour de l’Archevêché.
Contact public et contact presse : Anna Cifani
Tél : 01 42 77 83 73 / Email : communication AROBASE upp-auteurs.fr