Tempomobile
” Et au moyen de notre Tempomobile … nous vous dévoilerons toutes choses futures. ” Alfred Jarry.
Le business des médicaments au détriment de la vie
… Les managers des firmes ont exigé 20% de rendement par an, se condamnant à des politiques de court terme absolument antinomiques avec la découverte de nouveaux médicaments qui demande au moins dix ans …
… comme le disent officiellement et dans les mêmes termes l’ONU et les parlements américain et britannique, «l’industrie est une pieuvre infiltrant toutes les instances décisionnelles nationales et internationales, les gouvernements, les grandes administrations, les institutions, les sociétés savantes médicales et les médias»…
A Washington, 600 lobbyistes s’affairent, presque autant à Bruxelles, plusieurs dizaines à l’Assemblée nationale à Paris …
Ce qui intéresse un manager, ce n’est pas de traiter une maladie mais de s’ouvrir un grand marché…
J’utilisais les médicaments sans savoir comment ils ont été découverts, ce qui est la situation de 90% de mes collègues. …
plus de la moitié des experts de nos commissions ministérielles d’évaluation des médicaments sont très étroitement liés financièrement à l’industrie pharmaceutique…
Professeur Philippe Even, ancien doyen de la faculté de médecine Necker et président de l’institut Necker.
Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux
Bernard Debré et Philippe Even, Cherche Midi, septembre 2012.
Après les affaires de l’hormone de croissance, du Vioxx, de l’Isoméride du Mediator, et de plusieurs médicaments retirés du marché en quelques mois, une véritable, mais salutaire inquiétude s’est manifestée dans la population concernant l’utilité et les risques des traitements. La publication soudaine de listes de médicaments “sous surveillance renforcée”, dont beaucoup, inutiles ou dangereux, devraient avoir disparu depuis longtemps, souligne la timidité ou l’incompétence des pouvoirs publics et a fait monter d’un cran l’anxiété des patients. Les professeurs Even et Debré ont donc décidé de passer en revue les 4.000 médicaments sur le marché et d’identifier ceux qui sont efficaces, ceux qui le sont moins, ceux qui ne le sont pas du tout et, parallèlement, d’analyser leur degré de toxicité éventuelle intrinsèque et celle qui pourrait résulter des interactions entre eux, de l’âge des malades et des pathologies associées et préciser quel pays les a découverts, leur prix et leur coût pour la Sécurité Sociale. Ce guide, écrit pour les malades et parfois les médecins généralistes, ne peut évidemment répondre dans le détail à toutes les questions, mais il peut alerter, aider et, en cas de doute, conduire à consulter son médecin. Il devrait aussi aider les politiques à revoir et contrôler réellement le monde délirant des médicaments, ses milliers de médicaments inutiles, ses centaines dangereux
La vérité sur les compagnies pharmaceutiques : Comment elles nous trompent et comment les contrecarrer
Marcia Angell, préface et traduction de Philippe Even
Éditions le mieux-être, 2005.
Némésis médicale, l’expropriation de la santé
Ivan Illich
Seuil, 1975.
"L’entreprise médicale menace la santé. La colonisation médicale de la vie quotidienne aliène les moyens de soins. Le monopole professionnel sur le savoir scientifique empêche son partage.
Une structure sociale et politique destructrice trouve son alibi dans le pouvoir de combler ses victimes par des thérapies qu’elles ont appris à désirer. Le consommateur de soins devient impuissant à se guérir ou à guérir ses proches. Les partis de droite et de gauche rivalisent de zèle dans cette médicalisation de la vie, et bien des mouvements de libération avec eux. L’invasion médicale ne connaît pas de bornes."Illich, Némésis médicale.
Le business du libre de droits en photographie : au détriment de la vie des auteurs- photographes …
Remise en cause du revenu de solidarité active par Sarkosy
Programmation d’une remise en cause du revenu de solidarité active dans le programme du candidat Sarkosy :
… Il faut être sourd et aveugle pour ne pas avoir entendu et vu un travail de sape sur le RSA, dont le premier coup de pioche a été donné par Laurent Wauquiez … le chiffrage du programme du candidat Nicolas Sarkozy prévoit un milliard d’euros d’économies sur le RSA … Martin Hirsch.
Le Président de l’oligarchie financière
Le président des riches : Enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot,
Editions La Découverte (édition revue et augmentée septembre 2011).
Depuis la parution du Président des riches en septembre 2010, les relations incestueuses entre le pouvoir politique et le monde de l’argent ont engendré de nouveaux rebondissements dans l’affaire Woerth-Bettencourt et dans l’incroyable feuilleton Lagarde-Tapie. Par ses amitiés et ses réseaux, Nicolas Sarkozy est toujours concerné. Ce qui est encore le cas dans la tourmente qui affecte les tableaux de la famille Wildenstein, ou le Mediator des laboratoires Servier. La violence des
rapports sociaux atteint des sommets La réforme rétrograde des retraites, le mépris affiché envers les enseignants et les magistrats, l’appel à la xénophobie en sont des expressions. L’allégement de l’impôt de solidarité sur la fortune est emblématique de cette guerre des classes menée par les plus riches alors que les déficits et les dettes leur servent d’armes et de moyens de chantage pour que le peuple accepte la baisse du pouvoir d’achat et la destruction des services publics. Décidément, Nicolas Sarkozy est bien toujours le président des riches. Ce nouveau livre continue à apporter des faits, des analyses et des arguments qui justifient de mettre à bas la puissance de la finance et des spéculateurs sans foi ni loi qui règnent sans partage.
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, sociologues, anciens directeurs de recherche au CNRS, ont notamment
publié Grandes Fortunes. Dynasties familiales et formes de richesse en France (Pavot, 1996), Sociologie de la
bourgeoisie (La Découverte, "Repères", 2000) et Les Ghettos du Gotha (Seuil, 2007).
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Paradis fiscaux et programme des candidats à l’élection présidentielle.
François Hollande, ses propositions :
«J’interdirai aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux» (Les 60 engagements de François Hollande, n° 7)
«Je renforcerai les moyens de lutter contre la fraude fiscale» (Les 60 engagements de François Hollande, n° 17)
L’analyse du CCFD :
François Hollande pointe du doigt la question de la présence des banques dans les paradis fiscaux à des fins d’évasion fiscale ou de contournement des règles de prudence financière. En effet, 1/4 des filiales des 12 premières banques européennes sont localisées dans des paradis fiscaux. Mais il ne précise pas de quels territoires il parle. A l’heure actuelle, il existe déjà en France un dispositif qui oblige les banques à faire état de leur présence dans les paradis fiscaux tels que la France les a listés (une liste qui ne compte que 18 Etats et territoires non coopératifs), et sanctionne certaines
transactions en direction ou en provenance de ces territoires listés. Il évoque également le problème de la fraude fiscale mais pas celui de l’évasion fiscale, et ne détaille pas les moyens qu’il mettra en œuvre pour lutter contre ce phénomène.
Nicolas Sarkozy, ses propositions :
«Nous voulons également créer un fichier national des fraudeurs sociaux et fiscaux, pour lutter contre la récidive et aggraver
progressivement les sanctions. Nous voulons enfin créer un “FBI” de la lutte contre les fraudes, corps d’inspecteurs des
contrôleurs qui aurait compétence sur toutes les fraudes sociales et fiscales» (programme de l’UMP, page 11).
L’analyse du CCFD
L’UMP ne mentionne pas la question des paradis fiscaux. En revanche, le parti de Nicolas Sarkozy met l’accent sur la
fraude fiscale qu’il met en parallèle avec la fraude sociale. Le dispositif cible donc essentiellement les petits fraudeurs et non pas les plus gros utilisateurs des paradis fiscaux: les riches particuliers et les entreprises multinationales. Des moyens supplémentaires seront mis en œuvre pour lutter contre cette petite délinquance financière mais la grande délinquance n’est pas abordée. Enfin, l’approche développée jusqu’à présent par le gouvernement, qui fait reposer l’ensemble du dispositif anti fraude sur la courte liste française des paradis fiscaux, n’est pas remise en question.
Source : un blog du CCFD sur Mediapart.fr (billet du 1er mars 2012).
Sur le site de Hollande : Dominer la finance [Je n'ai pas réussi à trouver l'expression "paradis fiscal"! Pas réussi à trouver non plus la mention du nom de l'auteur de la photo de calculette, de la tof gratuite! C'est une photo de la multinationale US Yahoo/Flickr, donnée généreusement par Jorge Franganillo -tag : calculator-, merci Jorge, merci le PS! Je ne vais pas aller voter au 2ième tour non plus ! Merci d'en faire autant pour nous permettre, nous les auteurs, de nous intégrer, de nous "insérer", dans cette formidable société! ].
La liste française des paradis fiscaux réduite à huit territoires
Lutte contre l’impunité des multinationales: les programmes présidentiels au crible
Pression des électeurs et pression des marchés
Une vidéo intéressante sur la stratégie présidentielle (l’accès au pouvoir et la gestion du pouvoir une fois élu) et la stratégie des opérateurs financiers :
Le plan de bataille des financiers
Les financiers au coin du bois
Le plan de bataille des marchés (traduction de la note de 9 pages)
C’est regrettable pour François Hollande, mais la nécessité d’une libéralisation du marché du travail est le résultat direct d’une appartenance de la France à la Zone euro, aussi ne peut-on avoir l’une sans avoir l’autre… Texte intégral.
Libéralisation du marché du travail, flexibilité du marché du travail : en clair, çà consiste à foutre en l’air le CDI …. !
Le travail "libre de droits" en quelque sorte, tous précaires… ! Après le piétinement du CPI : le parachèvement de la casse du CDI !
Les marchés ne sont pas rassurés par l’issue du premier tour
Ils ne nous représentent pas …
Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ! Mark TWAIN.
Indigné pas résignés à Paris, samedi 21 avril : Vidéo
Sur le journal Lemonde.fr :
A Paris, des Indignés dénoncent une "mascarade électorale"
Traités démocraticides
Le mardi 21 février, à la demande du gouvernement, l’Assemblée nationale examinera en procédure d’urgence deux projets de loi : le projet de loi ratifiant la décision du Conseil européen de modifier l’article 136 du TFUE et le projet de loi ratifiant le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES) :
Ce qui se prépare dans un silence scandaleux alors que ces projets devraient être au cœur des débats dans toute la presse, va au-delà de tout ce qu’on a connu jusqu’ici, au niveau européen, en matière d’abandon de souveraineté, de recul démocratique et d’opacité…. Avec le MES et le Pacte budgétaire (TSCG) , les peuples qui ont déjà été dépossédés des choix en matière monétaire du fait de la manière dont est géré l’euro (en particulier, le statut et les missions de la Banque Centrale Européenne), seront désormais dépossédés de tout pouvoir en matière budgétaire…. Blog de Raoul Marc Jennar.
Ce « mécanisme » étend à tous les États qui auraient besoin d’aide la méthode d’assistance cruelle qui a été imposée à la Grèce ! Les citoyens n’ont reçu aucune information sur ce texte de 48 articles et 62 pages. Pourtant, c’est non seulement un modèle économique asphyxiant qu’il s’agit d’imposer à tous mais une répudiation de la démocratie qui commence … JL Mélenchon.
Dette, spéculation financière, politiques sociales
Les économistes atterrés : changer d’économie ! Nos propositions pour 2012.
Editions les liens qui libèrent (janvier 2012).
Postface :
Parmi les économistes de premier plan qui participent à cet ouvrage : Philippe Askénazy, André Orléan, Henri Sterdyniak, Benjamin Coriat, Frédéric Lordon, Thomas Coutrot…
Un livre qui rompt avec l’idéologie dominante et donne les moyens de sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons. Un livre essentiel pour que chaque citoyen devienne acteur du débat public.
Les Economistes atterrés, qui comptent près de 2000 membres en France, s’opposent au diktat néo-libéral de la logique économique actuelle. Ils éclairent le débat public sur la possibilité et la nécessité d’autres politiques. En octobre 2010 ils ont publié leur Manifeste qui a rencontré un grand succès international.
Ce livre est le 3ième, publié par le collectif de chercheurs : Changer d’économie! Les économistes y dénoncent un recul social de plus de 40 ans au niveau de la sécurité sociale, le site Viva presse reprends les propos d’un membre de ce collectif, Benjamin Coriat :
Dans cet ouvrage-ci, nous voulons tordre le cou à l’idée que la crise est la conséquence de dépenses publiques liées à une politique sociale trop dispendieuse. Il s’agit d’une mystification. Ne nous trompons pas de crise. La dette est intégralement provoquée par la spéculation financière. C’est le coût de la crise financière qui nous a mis dedans. Il est donc aberrant de taper sur les politiques sociales. Cette folie sur les cures d’austérité ne va pas nous faire sortir du trou. En 2011, les entreprises du Cac 40 ont distribué 37 milliards d’euros sous forme de dividende. En regard, le coût de la dette publique est de 45 à 48 milliards d’euros. On appréciera…
… dans les médias, la protection sociale continue d’être présentée comme un puits sans fond, et la persistance des besoins de financement (les fameux déficits) comme le résultat d’une croissance sans cesse plus forte des dépenses. L’analyse des comptes sociaux dément ce discours. La part de dépenses sociales dans le PIB est à peu près stable depuis 15 ans” … Billet intégral.
Le site des Economistes atterrés