Stop au système Microstock de casse des Droits des Auteurs !

Piou Piou

“Et quant vous ouvrez votre quotidien, pioupou d’un sou, cornet de pommes de terre frites, vous exhumez des tâches de graisse deux ou trois nouvelles qui ne sont pas seulement vraies.” Alfred Jarry.

Agence photo Gamma : dépôt de bilan.

L’agence photo de photojournalisme Gamma (fondée en 1966 par Raymond Depardon et Gilles Caron) fait partie du groupe Eyedea qui lui même fait partie du groupe Green Recovery … ?

Difficile de s’y retrouver dans le mic mac des groupes : Hachette Filipacchi, Eyedea, Lagardère, Green Recovery …, C’est sur wikipedia que les choses sont les plus claires :

En décembre 2006, le fonds d’investissement Green Recovery a racheté Hachette Filipacchi Photos à Lagardère, filiale de Hachette Filipacchi Médias …, acquérant ainsi les agences de presse Gamma et Rapho, ainsi que les fonds Keystone (15 millions de clichés ), Stills et Hoa-Qui . Elle a regroupé ces agences sous la holding Eyedea, qui comprends aussi Explorer, Jacana, et Top, soit un fonds total de plus de 30 millions d’images (ce qui en fait le  3ième fonds photographique de la planète derrière les multinationales américaines Corbis et Getty). Gamma s’est déclaré en cessation de paiement en juillet 2009.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Green_Recovery 

Les v……. de la nouvelle économie font les soldes (2002).

L’énigme Green Recovery (2006).

 

Tout se passe pour qu’on ne garde que ce qui ne coûte rien à produire mais rapporte beaucoup
d’argent”, dit un journaliste.
Capital.fr

Eyedea Presse n’est plus structurée pour répondre au marché actuel de la photo de presse”, dit Stéphane Ledoux. Le PDG vise, entre autres, le statut de salariés qu’ont encore 18 photographes – sur un total de 55 salariés.”  Le Monde.fr

il faut que les choses soient claires : il n’y a pas de crise du photo-journalisme. Si les journaux faisaient leur boulot plutôt que de nous montrer la mort de Michael Jackson et le mariage de Chouchou et Loulou … on n’en serait pas là.” Jean François Leroy sur le Monde.fr

 

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Bah voila ,  çà c’est un gros problème pour les financiers  : les salariés! Ils ont des droits sociaux ! y’a des charges à payer, des obligations liées au Code du travail et même au Code de la propriété intellectuelle, vous vs rendez compte du merdier pour les actionnaires, pas intéressant pour faire grimper les actions. Comment alléger tout çà ? Comment se débarasser des charges fixes : salaires, charges sociales ? Comment faire avec cette variable néfaste au profit :  ben en remerciant les salariés photographes, d’ailleurs n’est ce pas une hérésie pour le monde sympathique de la finance d’avoir encore des photographes salariés à l’heure de la photo libre de droit, des photos gratuites qui se baladent sur le net, des journaux en ligne qui s’en servent sans complexe pour décorer leurs papiers, des journaux qui font dans le crowdsourcing, …, pourquoi s’encombrer encore avec des salariés ? Et d’ailleurs que demande le peuple : du pipole, des jeux stupides à la télé, du rsa et du vin rouge …
Le photographe salarié pour faire des reportages de presse de qualité,  c’est une composante en trop pour le financier,  déjà que les pros indépendants c’est un problème!  Mieux vaut avoir des idiots d’amateurs qui laissent leurs photos dans n’importe quelles conditions à des microstocks libre de droits et autres officines du même acabit, et qui peuvent se contenter de nèfles, de plus le fait d’être publié n’est-il pas hautement suffisant pour la gloriole de ces derniers!

l’AFP condamnée pour contrefaçon

Droits d’auteur des photographes : l’AFP condamnée pour contrefaçon

” La Chambre sociale de la Cour d’appel de Paris a rendu le 9 juin dernier une décision favorable à 23 photographes de l’Agence France Presse (AFP) qui avaient intenté contre elle une action en contrefaçon pour les exploitations numériques de leurs oeuvres.
La Cour d’appel de Paris a en effet jugé que ces photographes n’avaient pas cédé à l’AFP leurs droits d’auteurs pour les exploitations numériques de leurs images. L’arrêt précise que les contrats de travail liant les photographes à l’AFP n’ont pas expressément prévu une clause de cession pour ce type d’exploitation dans le respect des dispositions du code de la propriété intellectuelle…

A partir de 2002, ces photographes adhérent à la SAIF, société de gestion collective de droits d’auteurs, qui faute d’obtenir un accord avec l’AFP, l’assigne en contrefaçon devant le Tribunal de Grande Instance de Paris… ”

Suite de l’actu sur Actu photo

SAIF – Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe
121 rue Vieille du Temple 75003 Paris
http://saif.free.fr

Crowdsourcing

Salon de la photo à Paris, novembre 08.

Le “crowdsourcing” ou “approvisionnement par la foule”

“Le travail n’est pas encore gratuit, mais il coûte beaucoup moins cher que de payer des salariés”. -1-

“Quand tout le monde réalisera des économies en payant des clopinettes l’expertise de professionnels dispersés ou les productions d’amateurs, qui paiera ces gens-là pour qu’ils vivent, produisent, se forment, réfléchissent et consomment ?” -2-

Avant internet on rémunérait une personne pour effectuer un travail qualifié ou non, avec internet on peut maintenant le confier à une personne qui le fera gratuitement ou presque.
C’est la technique du “crowdsourcing”, cela consiste, pour les éditeurs de sites, à utiliser la masse des internautes pour alimenter leurs sites avec des vidéos, des photos, …
En utilisant ainsi les ressources et compétences de leurs visiteurs, les sociétés peuvent alors proposer via leurs sites des produits et services à des coûts très bas, voir même à des coûts proches de la gratuité, comme par exemple proposer des photos à 1 euro (en se moquant ouvertement des législations comme celle du Code de la propriété intellectuelle, le tout en ne versant aucune charges sociales à une caisse d’auteur).

“Après la mode de l’externalisation (outsourcing) qui, pour beaucoup d’entreprises high-tech a consisté à faire réaliser leur travail en Inde et en Chine à coûts réduits, voici venu le temps du crowdsourcing, qu’on pourrait traduire par “l’approvisionnement par la foule”. Le principe de fonctionnement de ces nouvelles entreprises est simple : utiliser le temps disponible des gens pour créer du contenu, résoudre des problèmes, voire même faire de la R&D …”
Suite sur le Blog Internet Actu.net

Enjeux financiers et crowdsourcing: Getty s’associt avec Flickr (Aout 2008).

Sur Flickr des photographes se posent des questions quant au pillage de leur production par des éditeurs sans complexes

Le crowdsourcing chez les graphistes
Crowdsourcing ou la nouvelle exploitation du Web 2

Autre source de crowdsourcing: les concours photos
“le fameux concours de photos de nature de Montier-en-Der (32000 visiteurs l’an dernier, 10 euros l’entrée, plus de 30 sponsors dont Canon, Nikon, Orange etc.) fait payer leurs propres entrées aux photographes lauréats dont les droits des photos sont cédés gracieusement et copieusement exploitées par le festival (Chasseur d’Images publiant d’ailleurs ces sublimes images sans payer de droits d’auteur aux photographes)…”
Source: http://www.macandphoto.com/2008/11/un-petit-coup-d.html

Comment perdre 9797 euros avec le crowsourcing photo ?

-1-, -2- http://www.internetactu.net/2006/06/01/la-montee-du-crowdsourcing

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“Vos coeurs sont aussi durs que les talons avec lesquels vous marchez sur la figure des pauvres“.

“Et c’est ainsi qu’au lieu d’un paradis je découvris l’aride désert du commerce. Je n’y aperçus que de la bêtise, sauf en ce qui concerne les affaires. Je ne rencontrai personne de propre, de noble et de vivant…
Tout ce que je trouvai fut un égoïsme monstrueux, sans coeur, et un matérialisme grossier et glouton, aussi pratiqué que pratique.”

Jack London, Le Talon de fer.

Travailler beaucoup plus pour gagner nettement moins !

Les Nouveaux Intellos précaires
d’Anne et Marine Rambach
Stock – 450p. – 22.50€

Précaires de la presse ou de l’édition, enseignants ou chercheurs jetables, architectes sous-payés ou stagiaires au musée, depuis 2001, avec la sortie du livre d’Anne et Marine Rambach, ils portent un nom : les Intellos précaires. On découvrait cette population au destin paradoxal : diplômée et compétente, studieuse et créative, elle vit, pas toujours mal, dans des conditions de grande précarité – avenir incertain, revenus fluctuants, déni de droits. Malgré une couverture sociale minimale ou inexistante, les intellos précaires continuent à exercer ces métiers qu’ils ont choisis par passion. On annonçait alors leur disparition : les baby-boomers partant à la retraite, les OS de l’intellect n’allaient pas tarder à prendre leur place et, enfin, s’embourgeoiser. Mais non. Les plans de titularisation de la fonction publique ont fait long feu, les postes abandonnés par les jeunes retraités sont supprimés, et puis, surtout, les entreprises et les institutions ont pris goût à cette main-d’œuvre si flexible et si économique. La précarité a le vent en poupe. Disons-le : l’intello précaire est le modèle secret du patronat. Il n’est pas précaire, il est indépendant. Il n’est pas soumis, il est professionnel. Il n’est pas sous-payé, il est compétitif. Même quand il est de gauche, il est ultra-libéral. Reste une question : mal défendus par les syndicats et rêve inavoué du patronat, jusqu’où iront les intellos précaires dans la soumission et la paupérisation ? Réforme de la recherche, réforme des universités, réformes de l’audiovisuel, réforme de la presse écrite, les intellos précaires sont au cœur de l’actualité. Le savent-ils ? Qu’en pensent-ils ? Vont-ils se faire entendre un jour ?

Un papier d’Hubert Artus sur Rue89, à propos du  livre “Les nouveaux intellos précaires” :

” … la précarité de cette « nébuleuse de travailleurs de l’intellect qui partagent un certain sort dans le monde du travail contemporain » s’est aggravée. Et les syndicats et les partis de gauche ne se sont toujours pas vraiment emparés du sujet … Suite

” L’Omerta de la précarité dans la presse française” : un papier de Gérard Gastaud sur Rue89.

“… La précarité s’accroît dans la presse française. Qui cela concerne-t-il ? Toutes les personnes qui ne sont pas en CDI. Pourquoi une définition aussi vague ? Parce que cette précarité est sciemment censurée par les directions et les rédactions des entreprises de presse…
… En ce qui concerne la photographie, les services photo des magazines imposent l’Agessa
(caisse d’assurance pour les artistes), car ils ne payeront que 8% de charges au lieu des 40% pour le régime général, comme cela doit l’être ..
.
… Pour disposer de photographes dociles, les services photo font, pour une large part, appel au récurrent « jeune photographe ». Lecteurs, lorsque vous lirez ou entendrez l’éloge du « jeune photographe » de la part d’un patron de presse ou d’un responsable d’un service photo, méfiez-vous. C’est juste le synonyme d’exploitation …”. Suite

Et :

Génération précaire appelle les stagiaires à la vigilance

Le paradis sur terre des intellos précaires


Première parution des intellos précaires :

Les intellos précaires
Anne Rousseau et Marie Rambach
Fayard, novembre 2002

Les intellos précaires n’existent pas dans le classement officiel des catégories sociales. Ils occupent plusieurs emplois à la fois ou pas du tout, leur statut change sans cesse, ils ne savent souvent pas eux-mêmes quelle est leur situation légale et où ils doivent cotiser. La situation des intellos précaires n’est prise en compte nulle part. Les assedic n’ont rien à leur proposer, ni les caisses de retraite, ni la sécurité sociale. Sur le long terme, leurs droits sont inexistants, partiels ou dérisoires. Contrairement aux intermittents du spectacle, les intermittents de l’intellect ne bénéficient souvent d’aucune protection. Le mode de vie des intellos précaires est celui d’enfants des classes aisées ou moyennes, habitués à un certain confort, à une consommation importante de produits culturels et de loisirs. Mais leurs revenus ne sont pas à la hauteur. Et on ne leur fait pas crédit. Ils jouissent cependant d’un niveau de vie apparemment identique à celui qui était le leur lorsqu’ils dépendaient de leurs parents. Ils vivent en centre-ville, mais dans des studios minuscules où les livres s’entassent jusqu’au plafond. Ils vont au cinéma, a chètent des livres , vont au restaurant. Mais ils font leurs courses chez Leader Price, sautent le petit-déjeuner, dînent d’un plat de pâtes au beurre, trichent dans les transports en commun. Ils n’ont pas de machine à laver, pas de baignoire, et surtout pas de voiture. Mais ils sont peut-être abonnées au câble. Ils ont Internet.
Dans certains secteurs, les intellos précaires sont partout: l’enseignement privé et public, les collectivités locales, les associations, les ministères, la presse, l’édition, les entreprises de communication et de publicité, les entreprises culturelles. Ils sont les petites mains indispensables du monde culturel français. Ils hantent les rédactions, les couloirs des maisons d’édition, les salles des profs. Mais ils ne restent pas. Ils n’ont pas de bureau, changent de lycée. On les joint généralement sur leur portable. En fait, les intellos précaires sont très forts : ils sont diplômés, souvent très pointus, mais aussi incroyablement polyvalents. Ils savent tout faire et, d’ailleurs, ils font tout. Ils sont entreprenants, créatifs, ils sont super-doués, sauf pour se trouver une place de salarié. Les intellos précaires sont des hyperactifs et leur contribution est considérable dans les domaines des arts et des lettres, de la communication, du militantisme et de l’associatif, et récemment d’Internet. Ils fondent des médias, créent des spectacles, dirigent des groupes politiques. D’ailleurs, les intellos précaires sont reconnus. Parfois même connus. Et, pour cette raison même, ils ne sont jamais considérés comme des précaires. A la croisée de l’ enquête et de la chronique, voici le portrait d’une génération.

Appel pour des Etats généraux de la photographie

” Dans un contexte de crise globale, les auteurs photographes sont plus que menacés. Photographie “libre de droit”, photographie signée “DR”, baisse des prix, remise en cause du Code de la Propriété Intellectuelle, demande de cession de droit abusive par les éditeurs, les grands groupes de presse, mais aussi par les administrations publiques et parapubliques, etc. sont autant de problèmes rencontrés par la profession.”

Signez l’appel : http://petitions.upc.fr/appel.php?petition=1

Les politiques qui ont signé l’appel : (avril )

Jean-Luc BENHAMIAS, député européen

Marie-Christine BLANDIN, sénatrice, secrétaire de la commission des affaires culturelles

André  CHAPAVEIRE, vice-président du conseil régional Auvergne

Bernard FARION, vice président du conseil régional Centre

Hélène FLAUTRE, député européenne

Alain HAYOT, vice président du conseil régional PACA

Henri JIBRAYEL, député

Jack LANG, député

Alain LIPIETZ, député européen

Noël MAMERE, député

Ivan RENAR, sénateur du Nord

Marie-Line REYNAUD, député

Dominique TIAN, député

Pour des Etats généraux de la photographie

Un entretien avec Frédéric Buxin, photographe professionnel et Président de l’Union des Photographes Créateurs (UPC) sur le blog :

Déclencheur.com

10685 signatures pour l’apppel à des Etats généraux de la photographie au 13/04/2009 à 22HO6 !

Dans un contexte de crise globale, les auteurs photographes sont plus que menacés.
Photographies “libre de droit”, photographies signées “DR”, baisse des prix, remise en
cause du Code de la Propriété Intellectuelle, demande de cession de droit abusive
par les éditeurs, les grands groupes de presse, mais aussi par les administrations
publiques et parapubliques, etc… sont autant de problèmes rencontrés par la profession.

Signez l’appel:

http://petitions.upc.fr/appel.php?petition=1

Neuneux d’amateurs photographes stakhanovistes

Les stakhanovistes des microstocks photo* :

Sur un forum :

” bon, moi je vais être la seule à donner un chiffre alors mais il ne faut pas s’y fier, décembre : 250 euros après une année de travail acharné, presque 4000 photos et illustrations vectoriel sur mon portefolio, 10 h / jour à consacré au microstock et principalement à X, des centaines de photos à trier. Voila, un boulot de dingue pour parfois vendre 2 photos à 3 crédits ds la journée et parfois 13 mon grand grand max “

* “microstocks” : sociétés (souvent avec le siège social aux USA pour passer outre le paiement de charges sociales sur les ventes réalisées en France …) qui pratiquent la vente de photos “libre de droit ” – illégal en France – avec le système du crowdsourcing : alimentation gratuite de la société avec les travaux des amateurs, qui touchent quelques cents d’euro sur chaque vente de photo : casse du marché de la photo, envoi au RSA des pros).

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” C’est le peuple qui s’asservit, qui se coupe la gorge, qui ayant le choix ou d’être sujet ou d’être libre, quitte sa franchise, et prend le joug, qui consent à son mal, ou plutôt le pourchasse. ”

” Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genou. ”

” Les tyrans, plus ils pillent, plus ils exigent, plus ils ruinent et détruisent plus on leur baille, plus on les sert, de tant plus ils se fortifient et deviennent toujours plus forts et plus frais pour anéantir et détruire tout. ”

Etienne de la Boétie
Discours de la servitude volontaire.

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