pom
S’assoir sur le droit d’auteur
" … les droits des créateurs ne peuvent plus être bafoués impunément sur internet …"
Y’en a même, parait-il, qui ramassent du pissenlit sur les autoroutes !
Un papier "haut en couleurs" sur le blog Istaota (on est combien en France à mettre en lumière les pratiques explicitement anti-auteur, anti-CPI) : 4, 5 ?
Votre truc, c’est plus d’inviter un idéologue du flux numérique dominant qui sert la soupe aux marchands de soupe et de faire dans le webdocu -de mon cul- de "mettre en perspective les questions relatives aux narrations spécifiques au multimédia " ? Ou dans le marronnier : l’issue pour les photographes c’est d’être "artiste", artiste et bouffer des pissenlits en pointant au RSA ? La "renommée internationale" de Fontcuberta, ou de ne je sais qui : rien à foutre!
Dans le style "libre de droits gratuit sans nom d’auteur" vous avez également à "gauche de la gauche" au niveau des politiques : Clémentine Autain, avec pour l’en-tête de son blog, une photo de cerises prise en studio, C Autain est co-directrice du mensuel Regards … avec abonnement à la photothèque gratuite truc chouette …
La liste pourrait être très longue …
Manger des POM à Visa pour l’image
Sur le site de Visa pour l’image je lis :
L’ objectif premier du festival est de rétablir le rôle de la photo de presse. Pour regarder les reportages de fond ou les histoires inédites, pour se rendre compte de la vivacité de cette profession souvent mise à mal par les regroupements et les restructurations : il reste Perpignan.
Avec comme sponsor Ghetty (c’est à dire Ghetty-histockphoto-etc…) on peut "rétablir le rôle de la photo de presse" ? Vous êtes certain ?
Si oui : expliquez moi, alors, ce qu’est le rôle de la photo de presse ? (Vous êtes sur un site web 2 : les commentaires sont ouverts!), faites moi un dessin, une POM trans média, une narration spécifique, une problématique webdocu, un écosystème transformiste !
Visiblement en photographie les supports presse sont sur le crowdsourcing intensif depuis déjà un bon moment (photos et textes pour certains), çà permets pour la presse régionale de réduire le nombre de CPL … et pour la presse en général d’avoir des photos à l’oeil. Le sujet sur la Bretagne que j’ai vu dans Géo il y a 2 ou 3 mois était visiblement alimenté avec les photos des amateurs de leur système de "Communauté", le monde.fr à récemment demander à ses lecteurs sur New York de leur faire parvenir des photos de l’ouragan pour utilisation gratuite, etc …
Vous allez vendre des POM dans ce système à un tarif décent ? Vous êtes sûr ? Les POM libre de droits à 50 euros pièce vont vous tomber dessus ! Attention aux bosses !
N’y aurait-il pas en photographie une réalité sociale duale très bien marquée, une élite savante en mesure de disserter sur la thématique de la POM et autres sujets "transmédias" à la mode, avec une sorte d’ icono-novlang bien propre : Écosystème en pleine mutation, les nouveaux formats de l’information visuelle révolutionnent les médias. La Petite Oeuvre Multimédia (POM), la vidéographie et le webdocumentaire définissent de nouveaux comportements, écritures et orchestrations éditoriales…" un discours où la réalité sociale n’apparait pas (la domination du marché par les micro-stocks n’existe pas dans ce discours, la précarisation qui en découle : encore moins) et une sous couche qui se fait bouffer par la réalité du marché qui ne cesse de se dégrader (crowdsourcing, micro-stocks, DR, …) …
… une sous couche, qui sans doute, à le tort de s’exprimer sur des blogs non encadrés ! De plus avec des pseudonymes ! C’est l’anarchie ! Faut mettre de l’ordre à tout çà! Uniquement des blogs bien propres et polis (avec les commentaires fermés -et des thèmes gratuits-) avec de belles phrases et de belles manifestations programmées et sponsorisées par le système en place! Le système de labellisation du flux numérique ..
Et pendant ce temps là les ventes des micro-stocks continuent … la braderie permanente bat son plein ! La précarisation également …
La rhétorique "pleine mutation, révolutionnent, nouveaux comportements, orchestrations éditoriales, …" ce type de discours est celui d’une rhétorique qui vise à légitimer une position sociale, "regardez" mon discours, ma culture, ma maîtrise de la langue et des sujets abordés, mon approche de la réalité, je suis de votre "monde" …, un monde à part …
Ce genre de phraséologie, celle des intellectuels organiques, je l’ai déjà lu sous la plume d’un prof (culture visuelle) qui en était arrivé à promotionner (blog supprimé et recréé) le système de photos de presse amateur citizen machin, et qui récemment (Arles) considérait que les pros de la photo était une espèce qui ne s’était pas adapté au changement numérique.
Ce genre de discours me fait gerber, les discoureurs du sujet photo sur le mode de l’"orchestration éditoriale" (et ta soeur !) et de l’image "fluide" (çà paye combien par mois ce genre de soupe ?) me gonfle ! J’ai l’impression de me faire piétiner par des gens qui sont beaucoup plus à l’abri de la crise économique que les autres.
L’enjeu est de mettre en perspective les questions relatives aux narrations spécifiques au multimédia …
Ouais, ouais, bien sûr ! Et la narration du libre de droits à 0,15 cents la photo c’est spécifique de quoi … ?