Stop au système Microstock de casse des Droits des Auteurs !

photographe

Une photographe dépossédée de ses photographies

 

Une photographe, Marie Laure de Decker,  dépossédée de ses photographies – et donc de sa vie de photographe – (Photographies argentiques perdues par son agence, refus de l’agence de lui restituer des scans),  et condamnée à 10 000 euros … !

 

La photographe Marie-Laure de Decker en justice contre l’agence Gamma.

Gamma over pour Marie-Laure de Decker.

Tristes bisbilles entre Gamma et la photographe Marie-Laure de Decker.

Marie-Laure de Decker Facebook
 

 

 

 

Mise en lumière de la loi de 1985

 

Audition de l’UPP (Union des photographes Professionnels) chez Lescure, Mission Culture Acte 2 (Ou "Acte 2 de l’exception culturelle".  Acte 1 : Jack Lang. Acte 2 : Aurélie Filippetti), vendredi dernier 26 octobre.

Une mise en lumière intéressante et pédagogique de la loi Lang de 1985 (Loi qui a permis l’émergence, la création du statut de photographe-auteur, un photographe avec des droits, …) :

 

Nous sommes auteurs parce que c’est la loi qui l’a décidée ainsi … La loi Lang de 1985 …  avancée considérable puisque la loi précédente [Celle de 1957] ne reconnaissait  comme oeuvres de l’esprit que les photos à caractère artistique ou documentaire …

La loi Lang de 85 a supprimé la référence au caractère artistique ou documentaire pour décider que la photographie faisait pleinement partie des oeuvres de l’esprit … Aujourd’hui un photographe professionnel qui n’est pas artisan …, qui n’est pas photojournaliste …,  un photographe indépendant est par définition un photographe-auteur, c’est la loi. … Et malheureusement en France il y a encore des forces qui contestent cette loi, contester la loi c’est la démocratie, ne pas l’appliquer : ce n’est pas la démocratie ! … Y compris au niveau de la puissance publique, il y en a qui prennent souvent des libertés avec le CPI [Code de la Propriété Intellectuelle] qui émane de la loi Lang de 1985, … Nous sommes confrontés à cette mise en cause permanente alors que ce statut nous est conféré par la loi française, mise en cause qui est véritablement un poison pour nos professions et qui tue l’économie de la photographie en la tirant vers le bas, le but final étant de payer le moins cher possible le photographe et de faire en sorte que l’usage de la photographie soit la plus libre possible, sans avoir à s’embêter avec des droitsJean MIAILLE, Administrateur commission juridique de l’UPP, audition Culture Acte 2.

 

 

 

Sur le site Arty Parade un texte en complément de cette intervention :

La photographie en ligne de mire

 

 

 

 

 

 

Parachèvement du rouleau compresseur anti-auteurs

 

Après avoir mis en place une multitude de partenariats à droite et à gauche (par exemple un partenariat avec un hébergeur low cost -celui qui fait actuellement du matraquage, depuis au moins 2 mois, sur des chaines de la TNT sur le thème "votre site gratuit en 3 clics …"-), rendant omniprésent (une omniprésence massive) le "libre de droits" gratuit, ou à tarifs cassés, voilà maintenant le parachèvement du rouleau compresseur anti- auteurs : l’intégration de 16 millions d’images et de vidéos "libre de droits" dans la suite d’Abode dernières versions, la 5, et la 6.

Les graphistes, abonnés Adobe et adeptes invétérés du "libre de droits" et de la tof quasi gratos,  bouffent la vie des auteurs-photographes, et les graphistes  se font eux-mêmes bouffer la vie par les graphistes-fournisseurs de graphismes "libre de droits" prêts à consommer via le système microstock !

L’info est sur le blog version US du microstock, et sur :

 

 
 
 
 
 
Les graphistes qui se bouffent entre eux et qui bouffent les auteurs-photographes, un autre exemple : la pub (visible le 31 mai) pour un microstock US (propriété d’une multinationale à vendre) en tête d’un portail de graphistes : http://www.kob-one.com
 
 
 
 
 
 

Le coût de production d’une photographie

 

John B. Mueller est photographe à Los Angeles ("Los Angeles suburbs"), en plus de son site, il laisse ses photos sur flickr sous le pseudo d’ Extra medium, sur une des pages,  il précise que son image n’est pas gratuite (‘This image is not free"), elle lui a couté 6612 dollars, il explique pourquoi, traduction de son texte en français sur le blog Que c’est beau la photographie.

Quant on laisse ses photos sur Flickr, même en format réduit, et sans prendre la précaution d’ajouter un filigrane, il vaut mieux effectivement ajouter ce genre de texte …, ceci dit, son texte est pertinent, explicite, un texte à ressortir et à servir à  tous les "tapeurs" de photo et autres voleurs sans complexe … ils sont légion les bourricots !

 

Son site

Son facebook

 

Auteur libre de droit !

 

Photo de Joe. Un photographe promotionne son système de diffusion gratuite de photos  pour la presse dans le bureau presse  de la fête maritime DZ 2006, une offre toujours valable en  2011 …

 

Une nouvelle profession : auteur en libre de droit !

 

Comment fait-on pour céder des droits (en conformité avec le droit français, le CPI) sur des sujets comme des fêtes maritimes, ou autres, quant des photographes donnent leurs photos en "libre de droits" jusqu’au format 1/2 page ? 

Faites moi un dessin !

Qu’est ce qui peut amener des photographes (qui peuvent même pousser le bouchon de la duplicité jusqu’à être membre d’organisations d’auteurs !) à montrer leur "talent" de manière  aussi explicite pour le "libre de droits", alors qu’ils connaissent parfaitement les textes sur le droit d’auteur ? Quel est le but d’une telle forfaiture ?

- Avoir un book presse qui jette pour obtenir des commandes d’entreprises ?

- Coller aux désideratas des organisateurs qui arrosent gratuitement la presse pour assurer la promo de leur manifestation (photos que l’on retrouvera en pagaille signées DR dans le supplément d’un journal local, "une caricature" de DR, …) ?

- Avoir la commande de la couverture de la manifestation (plus des avantages : bureau personnel avec connexion internet, zodiac à disposition, …) ?

- Eradiquer toute concurrence éventuelle avec le système de nivellement du "libre de droit" (celui du degré zéro de la photographie d’auteur ! Celui du mépris le plus total pour la notion d’auteur !) ?

Envoyer "la" bonne réponse au Service Jeux de Grenouille Niouzes, le gagnant aura droit à un séjour illimité 100% libre de droits au pays des Fauxtographes …

 

Ce genre de pratique misérabiliste nombriliste élitiste en panne,  légitime l’existence du "libre de droits microstock" et autres DR de mes deux !

Vous piétinez les plus fragiles des auteurs avec ces pratiques qui promotionne le n’importe quoi (c’est un euphémisme !) !

Vous décribilisez la profession d’auteur-photographe !

Vous essayer de garder la tête hors de l’eau tout en ayant les pieds sur les épaules de ceux qui sont déjà sous l’eau (méfiez vous : on a peut être des branchies), pratique irresponsable d’une élite  …

 

Vous êtes sur un site qui a des branchies … gre gre …

 

 

 

 

Une forêt mayennaise ?

 

Super photo de Joe.

 

 

Une ballade estivale en forêt en Mayenne, comme nous y invite cet agenda gratuit (support de ventes d’espaces publiciitaires) ?

Euh ben non, c’est une forêt allemande, photographié par un photographe allemand, photographe qui laisse  ses travaux photo à un microstock (banque d’image en ligne à tarifs cassés qui appartiens à une transnationale de l’image US, elle même appartenant à un fonds de capital investissement américain, un "private equity fund").

Le modéle économique transnational du "Microstock",  celui du capitalisme débridé, le capitalisme sans complexe de l’ultra-libéralisme, celui de la crise financière de septembre 2008 …. Pour un fonds de capital investissement,  investir sur du "visuel" c’est potentiellement juteux, le "visuel" est pour les financiers une véritable machine à faire du cash, la matière première en effet ne coute rien, elle est fournie gratuitement par une internationale de généreux contributeurs qui vivent d’amour et d’eau fraiche à longueur d’année et qui signent des contrats sans les lire.

 

Cela aurait pu être une forêt en Inde ou ailleurs … l’élément le plus important étant le tarif … plus qu’au ras des pâquerettes,  et dans le cadre d’une utilisation qui est celle du "libre de droits", système qui piétine le droit français, système qui piétine et qui précarise les auteurs.

Vous êtes photographe en Mayenne,  avec des photos sur la Mayenne, faire une cession de droits pour une photo (à un tarif décent permettant une vie décente) représentant la Mayenne pour les besoins d’un couverture : mission impossible .

De manière globale, faire des cessions de droits photo pour des utilisations données (en conformité avec le droit français) sur la Mayenne … autant mettre son boitier photo dans une armoire … et le "libre de droits" en Mayenne était là (et il est toujours là sous cette forme) bien avant l’existence des microstoks, exemple la  pratique (des structures publiques) qui consiste à demander aux photographes (ou aux salariés de structures publiques -salariés qui ne sont pas photographes-) d’alimenter des photothèques, dont les photos servent pour toutes utilisations, sur une durée indéterminée … çà produit des supports avec des visuels que l’on revoit pendant des lustres … visuels de photographes abonnés au "libre de droits" qui se sont envoyés toutes les commandes pendant des décennies ….

 

Merci la Mayenne du "libre de droits"!

 

Bougeons en Mayenne, pieds nus, dans les forêts et les prairies virtuelles de l’économie transnationale, en boycottant les auteurs, en les méprisant, en les précarisant, …

 

 

 

La mondialisation est un système qui a méthodiquement organisé la mise en concurrence mondiale, sans limite, sans scrupule, sans filet, sans foi ni aucune loi, des salariés, des entrepreneurs, des agriculteurs et de tous ceux qui ont été placés en compétition directe avec des travailleurs chinois, des ingénieurs indiens, et des paysans argentins, ceux-là mêmes qui n’ont d’autre choix que d’accepter des rémunérations de misère pour vivre ou survivre. A Montebourg, Votez pour la Démondialsation! Flammarion, 2011.

 

 

 

Daniel Morel photographe haïtien

Le photographe Haïtien Daniel Morel était à Port-au-Prince (Haïti), le 12 janvier 2010, au moment du séisme de magnitude 7, il a réalisé les  premières images de la catastrophe, photos déposées par ses soins sur la plate forme Twitpic, photos accessibles via  un lien donné sur sa page Twitter (et non photos déposées sur Twitter comme on peut le lire un peu partout, Twitter c’est uniquement du texte, même si Twitpic fonctionne en relation avec Twitter avec un système d’API*).

L’AFP avait récupéré les photos de Morel, les photographies ont ensuite fait le tour du monde dans les médias sans l’autorisation de l’auteur (Auteur qui fonctionne avec l’agence concurrente Corbis, l’afp fonctionne avec Getty). Ce dernier avait  déposé plainte en avril dernier afin de faire valoir ses droits et avait demandé une somme conséquente en dédommagement de toutes les photos publiées à travers le monde.

L’AFP, considérait avoir le droit d’exploiter des photographies diffusées par un utilisateur de Twitpic. Un tribunal de New-York a rejeté l’argument de l’AFP le 23 décembre dernier, en rappelant que les conditions d’utilisation de la plate forme TwitPic ne précisent pas que les photographies déposées sur le site sont libres de droit (1), le tribunal a autorisé la poursuite du procès en contrefaçon intenté par Morel à l’encontre de l’AFP.

Est ce le début d’un retournement en faveur des photographes ? Les pratiques sans complexe de piétinement des droits des photographes vont  t-elles commencer à freiner ?

De manière globale, pour tout ce qui touche aux réseaux sociaux, aux plateformes en ligne,  cette décision est gênante pour tous ceux qui s’alimentent gratuitement sur le net sans le moindre complexe et à des fins commerciales,  d’autant plus qu’elle nous viens des Etats-Unis, un pays nettement moins en pointe touchant aux droits des auteurs.
 

Sur le Monde.fr
Sur 20 mn.fr
Sur numerama
Sur Rue89
Morel-Wins-Pre-Trial
Le shisme d’Haïti
Court hands Morel his first victory in AFP case

 

 

 

API : Application Programming Interface ou API est une  interface fournie par un programme informatique. Elle permet l’interaction des programmes les uns avec les autres.

(1) "… All images uploaded are copyright © their respective owners …" http://twitpic.com/terms.do

 

 

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