Stop au système Microstock de casse des Droits des Auteurs !

indépendants

Un tchat avec une députée socialiste sur tempsreel.nouvelobs.com

 

Hier soir sur tempsreel.nouvelobs, je suis tombé sur l’invite consistant à poser une question à Marisol Touraine (députée socialiste, spécialiste des questions sociales) en vue d’un tchat prévu le lendemain matin entre 11h et Midi, thématique du tchat : RETRAITES, SECU, SOCIAL : QUE FERA LE PS EN 2012 ?

J’ai posté la question suivante :

Pour le Ps, avec Martine Aubry, émission A vous de juger (jeudi 15 octobre 2010, France 2) :
le projet socialiste inclut l’allongement de la durée de cotisations :

On fait comment pour cotiser quant on a pas de boulot ?

Vous faites quoi avec les millions de chômeurs ?

Vous faites quoi des précaires ?

 

Et donc ce matin, j’ai suivi le tchat en direct,  à 11 h 30, toujours pas de réaction à ma question, je la repose, in extremis, midi passé,  j’obtiens une réponse  :

Je comprends votre préoccupation. La question des retraites n’est pas la seule qui soit posée? La lutte contre la précarité des emplois est une priorité. Nous devrons avoir une politique qui favorise l’emploi mais aussi qui limite l’emploi précaire.
un exemple concret : le travail à temps partiel est très souvent subi, notamment par les femmes. Certains secteurs y recourent abondamment. Il faut dissuader (par la modulation des cotisations) les entreprises de recourir systématiquement à ce type d’emploi.
Cela aura des répercussions au moment de la retraite.
Donc notre projet ne se limite pas à intervenir sur la durée de cotisation, il se préoccupe aussi de faire en sorte que les salariés puissent travailler dans des conditions qui leur permettent de faire valoir leurs droits d’une manière plus favorable.

 

Merci Madame Touraine pour votre réponse. En ce qui concerne la photographie, le graphisme, la vidéo, pour favoriser l’emploi et limiter la précarité,  il y a des choses concrètes, très simples à mettre en place dès maintenant, et qui peuvent avoir des effets rapidement  en limitant la casse sociale, en limitant la précarisation des photographes indépendants, des graphistes …

Les indépendants subissent, notamment depuis 2005, la concurrence déloyale (vente de photos,  de graphismes et de clips vidéos à des prix dérisoires) et illégale (oeuvres diffusées  en "libre de droits" : système illicite au regard du Code de la propriété intellectuelle) des microstocks*,  problème qui s’est ajouté avec des pratiques comme les photos signées DR, les concours ramasse photo, l’omniprésence de mastodontes de l’image from USA.

La signature de ces officines du libre de droit, on peut les voir** régulièrement sur certains supports de com (magazines, affiches, brochures touristiques, …) de structures publiques (villes,  CC, Conseil généraux, Régions, …), y compris quant ces structures sont "entre les mains" d’élus du PS.

Toutes ces structures (microstocks, transnationales de l’image), fonctionnent sur un modèle ultralibéral, où les auteurs des oeuvres photographiques et autres (et les droits de ces auteurs) n’ont plus aucune  place : leur préoccupation à ces sociétés est de faire du biz sans s’encombrer avec des salariés, des obligations sociales, des droits d’auteur (et des droits pour les auteurs).

Le modèle économique porté par le libre de droit, par "l’ultra-concurrentiel", nous élimine du marché, nous "désocialise", nous les indépendants de la com.

Limiter la précarisation des indépendants de la com (photographes, graphistes, vidéastes) consisterait tout simplement à faire travailler ces derniers et à respecter le CPI. Limiter la casse sociale consiste également à faire appel à nos services (qu’on puisse payer, par exemple, les taxes pour déchets professionnels****, taxes votés par des élus) plutôt que de faire tout vous même dans vos services de com.

Ce que ne fera pas le privé (de grandes entreprises qui engrangent de gros bénéfices,  utilisent les visuels des microstocks sans le moindre complexe), la sphère  publique peut le faire, limiter la casse sociale, les structures publiques peuvent le faire.
 
Résister à la financiarisation de la société et par là même limiter la précarisation des indépendants, çà consiste, entre autres,  à nous donner du taf .

Les salariés mènent  -avec raison-  un combat pour leurs retraites (pour les acquis sociaux), nous, nous menons un combat pour notre survie !

Joe
 
 

L’intégralité du tchat  sur Tempsreel.nouvelobs

Blog de Marisol Touraine

 

* microstock : banque d’images en ligne qui pratique des micro tarifs et diffusent sur le mode du libre de droits.

** les visuels aseptisés des microstocks, même quant ils ne sont pas crédités, on peut les retrouver sur le net en 2 ou 3 cliks …

*** et par là même, en payant ces taxes, permettre aux "pauvres actionnaires" des boites du cac 40 qui ont la mainmise sur le service (service public phagocyté), de supporter l’augmentation du prix des clopes, déjà qu’ils ont du mal à faire le plein de la mercedes et à payer les charges de leur appart à Paris, de leur résidence secondaire à l’île de Ré …

**** la plus grosse appartiens à un fonds de capital investissement. Arrivé à ce stade de financiarisation,  c’est la photo comme marchandise qui prime sur l’auteur de la photo.

 

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Bonus

 

Promouvoir l’image de la France à travers le monde (DVD images de France).
C’est mieux avec des photos gratos ou c’est mieux en rémunérant décemment les
auteurs de ces photos sur notre beau pays ?
 

 

 

 

 

Quelle retraite pour les photographes indépendants ?

 

Avec la financiarisation de la société (la contamination ultralibérale de la société par le  modèle US, l’ ultralibéralisme : le système qui cherche à faire le maximum de profits tout en évitant de s’encombrer avec des histoires de salaires, de charges sociales, de code du travail, de droits sociaux, système qui se dévoile de manière ouverte avec le marché de l’image , marché  de plus en plus "entre les mains" des amateurs, pour le plus grand profit des sociétés commerciales -presse et hors presse, corporate – . Production des amateurs = pas de contrat, pas de salaires, pas de droits d’auteur, pas le moindre centime de charge sociale :

Quelle retraite pour les photographes indépendants (les auteurs-photographes, photos utilisées en majorité sur les supports pub, l’édition,  la presse d’entreprise, les périodiques des structures publiques, … ) ?

Comment peut-on obtenir une retraite décente -voire même une retraite tout court- avec les utilisateurs de photographies (privé et structures publiques et para publiques ) qui piétinent allègrement le Code de la propriété intellectuelle et préfèrent utiliser des photos gratuites d’amateurs et  les photos "libre de droits" à 0,75 cents d’euro la photo des sociétés qui sont sur le  modèle ultralibéral (Fauxtholia*,  Histockphoto*, etc …) ?

Comment peut-on obtenir une retraite décente avec des  structures touristiques et autres qui font des concours "ramasse-photo" pour décorer leurs brochures (et autres supports) gratuitement avec les visuels des amateurs ? (et qui bouche les trous avec les inévitables visuels au kilo des microstocks libre de droits et les photos DR).

Comment peut-on obtenir une retraite décente avec la presse locale et nationale qui pratique de manière intensive le crowdsourcing ? Crowdsourcing qui se dévoile avec les formules :  "Envoyez vos photos!", "Déposez vos photos!",   système permettant  de se créer du contenu gratuit pour les sites web de leurs sociétés avec la production des amateurs, sociétés qui sont des structures commerciales (Vente d’espaces publicitaires). Et presse, qui de plus, n’hésite pas à utiliser les visuels "libre de droits" à O,14 cents d’euros des microstocks, tout en faisant la morale, via des papiers sur le travail au noir et en se prévalant  de valeurs humanistes via des éditoriaux  !

Suite sur les rubriques "Piou Piou" et "Coin Coin"

 

Quelle retraite pour les photojournalistes (photos utilisées essentiellement sur des supports presse avec n° de commission paritaire) ?

 Mail reçu dans la boîte de Grenouille niouzes le 7 août 2010 :
 
Bonjour,
 
je me permets de vous adresser ce courriel. Celui-ci, le dernier adressé aux 577 députés de l’Assemblée Nationale, fait partie d’une vingtaine qu’ils recoivent depuis le 1° novembre 2009. Les photojournalistes sont victimes, non de l’évolution technologique (argument simpliste qui semble résumer le débat au niveau de la disparition du maréchal-ferrant), mais du comportement commercial d’une institution publique (AFP et sa collaboration avec l’américain Getty) qui méprise la valeur du travail, du travail des photojournalistes indépendants et des structures privées de diffusion du travail des photojournalistes. Ce n’est pas le travail des photographes de l’Agence france Presse qui est à critiqué, c’est l’action commerciale de cette structure qui lamine les prix dans notre secteur. Les journaux ne veulent plus payer une photo. Ils payent aujourd’hui pour des abonnements, un peu comme dans la grande distribution. Le mot -marge- ayant remplacé le mot -pluralité-, pluralité dans l’information. Nous n’avons rien à brûler, rien à bloquer.
 
 
"Mesdames et messieurs les députés,
 
oui nous sommes les "cocus" de la photographie. Il manque l’accent provençal.
 
Nous avons cru en la possibilité d’une réflexion, d’une expression, d’une diffusion de l’information par le photojournalisme. Beaucoup d’entre nous, photo-reporters indépendants ont pendant des années vécus de la photographie par le photojournalisme. Chacun d’entre nous vivait décemment de son travail, pouvait investir dans de nouvelles histoires en France ou au bout du monde. Nous pouvions nourrir nos familles, faire des projets, croire en notre métier et en son avenir. Nous sommes, chacun d’entre nous, Aimable Castanier , l’excellent boulanger de Pagnol.
 
Je regarde mon relevé mensuel de droits d’auteur reçu hier (285€ pour un mois, 25 ans de métier…) et je vois des prix pratiqués sur le marché du photojournalisme qui n’ont plus de sens. Une photographie utilisée en quart de page dans un quotidien d’information pour les jeunes de 7 à 17 ans me rapporte 15 €, des images sur internet de grands magazines papiers (hebdomadaires) à 0,75€, les gratuits (les trois grands du secteur) sur le net à 1,57€, en version papier à 24,63€, etc…D’où le développement de nombreux supports qui illustrent leurs pages avec un coût minimum sur la photographie.
 
L’édition , il y a quelques années, était un "mauvais" payeur" en rémunérant les photographies autour de 100€ le document.
 
Une nouvelle fois je viens vous le rappeler, les photojournalistes indépendants ont été trahis. Non par la photographie, non par le photojournalisme, mais trahis par une machine de guerre infernale sous contrôle de l’état qu’est l’Agence France Presse et ses pratiques tarifaires mis en place sous le falacieux prétexte de sa guerre contre ses deux concurrents anglo-saxons  à l’arrivée de la révolution numérique (Reuters et AP). L’ensemble du secteur privé, pour survivre, s’aligne sur des prix qui ne correspondent en rien en une réalité économique viable. Les photojournalistes indépendants sont piégés. Nous rentrons dans le système de survie des agences qui sont obligées de pratiquer des formules par abonnement. Mais les agences ont des créneaux d’apport d’argent pour compenser en partie ces tarifs réduits (people, archives anciennes, culture, etc…). Nous indépendants nous n’avons aucune possibilité de négocier d’autres tarifs. Nous sommes dans les flux de ceux qui nous diffusent. Nous ne pourrions pas plus diffuser en indépendant notre travail, car nous serions dans l’obligation de nous rapprocher de tarifs qui sont une insulte à notre travail.
 
C’est l’information, notre information, par la photographie, la pluralité qui est baffouée, humiliée et méprisée.
 
Elle nous a fait les yeux doux durant de nombreuses années. Nous lui avons tout donné.  La photographie, celle du photojournalisme, s’est laissée séduire par un monstre sans tête qui vous appartient femmes et hommes de l’Etat. Un monstre qui nous piétine dans l’indifférence générale : Agence France Presse / Getty/ Flickr et autre Citizenside.
 
Savez-vous, mesdames et messieurs les députés, que l’AFP peut rémunérer moins de 100€ un photographe (je n’ai pas mentionné que ce dernier soit un professionnel : investigation, vérification, validation) pour une demi-journée dans le cadre d’une collaboration ? Ce photographe, si il est amateur, est flatté de toucher un pécule d’une agence "prestigieuse" dont il ne connait pas les pratiques commerciales anormales et amorales. Je n’évoque pas un quelconque statut social avec les charges et le reste. C’est une forme de développement social d’un sous prolétariat photographique. Pas de contrat, pas de charges, rien et l’idée de récupérer à peu de frais des photographies vendues à bas coûts, voir gratuites via les Flickr ou autre Citizenside. Voilà une façon de ratisser large pour cette entité qui vous appartient et de laisser les photojournalistes indépendants disparaitre du paysage de l’information.
 
Si vous devez agir, c’est dès la rentrée. Organiser une table ronde, avec le ministre de la Culture et de l’Information, qui permette à toutes les parties de s’exprimer. Il faut que le photojournaliste indépendant soit la base humaine, sociale et professionnelle de cette volonté de remettre à plat un système économique sans moralité.
 
Je viens de déménager pour rejoindre Paris après deux années et demie à Marseille. L’entreprise française, des déménageurs ukrainiens… Ne vous étonnez pas demain, mesdames et messieurs les députés si les photographes que vous rencontrerez vous disent: spacibo (merci en russe).
 
Le Corbusier avait mis l’homme au centre de ses projets. L’homme devrait être au centre de tous les projets.
 
"Survivre avant de mourir".

Suite sur :

http://passionplus.free.fr/page43/page43.html

http://passionplus.free.fr/page4/page39/page52/page52.html

 

 

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Travailler beaucoup plus pour gagner nettement moins !

Pas de retraite pour les précaires, y a-t-il une vie avant la mort ?
… réalité banale, que le gouvernement et les entreprises désirent généraliser, et que les centrales syndicales dénient dans leurs propositions, ne faisant même pas le lien avec …

 

 

* orthographe modifié.

 

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