60 ans
Ségolène Royal défend la retraite à 60 ans
Ségolène Royal, en représentante du PS, tout feu
tout flamme, devant pépé Boissonnat, sur France 2
jeudi 9 septembre, émission "A vous de juger".
Extraits de son intervention : "Le dos au mur"
"… si la droite veut remettre en cause la liberté de prendre sa retraite à 60 ans, c’est parce qu’elle veut faire en sorte que ceux qui sont tapis dans l’ombre, les banques, les assurances, les fonds de pension, attendent de faire main basse sur ce pactole, pour que la solidarité s’affaiblisse et que les français fuient vers des assurances privées, parce qu’ils auront peur de ne pas avoir leurs retraites garanties …"
"… au nom de quoi les plus riches, …, qui ont des revenus du capital, des stocks options, des retraites-chapeaux, de l’intéressement, des actions, au nom de quoi ceux-là ne cotiseraient pas …"
"…il est absolument intolérable qu’un gouvernement puisse faire une réforme des retraites sans [taxer] les revenus du capital et sans répartir équitablement les choses …"
"… je ne veux pas que les salariés subissent à la fois la financiarisation de l’économie, les dégâts de l’économie financiarisée et aillent alimenter par leurs cotisations des fonds de pension qui demain vont peut être faire faillite …"
Vidéo de l’émission sur Daily motion
Aparté historique :
Danielle Mitterrand : "La démocratie n’existe ni aux USA, ni en France"
de Hernando Calvo Ospina (Novembre 2005).
Mme. Mitterrand, qu’a signifié pour vous l’arrivée au gouvernement de votre époux François ? Est-ce que les idéaux sociaux et politiques qu’il portait dès sa jeunesse ont été reconnus en ces moments-là ?
Mai 1981 fut un mois de grande activité, car c’était la préparation de l’arrivée au pouvoir de François. J’essayais d’apporter tout ce qu’il y a de meilleur en moi, pour que ces rêves d’avoir une société socialiste, quoique à l’européenne, deviennent réalité. Mais bien vite j’ai commencé à voir que cette France juste et équitable ne pouvait pas s’établir. Alors je lui demandais à François :
Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais offert ?
Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi que d’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant 14 ans. Même s’il essayait d’éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement.
…
…
Mme Mitterrand, est-ce que la France est un modèle de démocratie ? Est-ce une puissance mondiale ?
En France on élit et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. Est-ce la démocratie quand après avoir voté nous n’ayons pas la possibilité d’avoir de l’influence sur les élus ? Je ne crois pas que dans aucun des pays qui se disent démocratiques, ceux-là qui croient avoir le droit d’imposer « leur » démocratie aux pays pauvres, il existe la démocratie, à commencer par les États-Unis et la France.
La France est une démocratie ? Une puissance mondiale ? Je le dis en tant que Française : Cela ne veut rien dire. Si on le dit pour les niveaux d’éducation, de la recherche ou la santé, c’est nul. Pour être capables d’aider la paix mondiale, les peuples opprimés ? Nul.
Manif contre la réforme des retraites à Laval, mardi 7 septembre. Photo Joe (idem photos des posts précédents).
Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. Mark Twain
Bonus :
Super Bonus :
"… il n’y a pas d’autre réponse qu’une réduction des dépenses publiques, une réforme des retraites, un contrôle de l’assurance maladie…". Un capitaliste belge, 84 ans, milliardaire, participations en France dans les boîtes du cac 40. Extrait d’un article sur le journal "Les Echos" daté du vendredi 10 et samedi 11 septembre 2010, page 10.
A voir son portrait sur les Echos on a l’impression de voir un vieux notaire dans une pièce qui sent le moisi, le genre à se plaindre de l’ISF, ici c’est quant même la dimension au-dessus, il se plaint des avancées sociales du Conseil National de la Résistance …
Sur le même journal, dans le supplément "Les Echos Patrimoine", une pub d’une boîte* de gestion de patrimoine :
"Votre retraite ? Savez-vous qu’il existe des solutions pour maintenir votre train de vie ?"
Le "train de vie", voilà c’est çà, la trame c’est celle là, ce qu’ils veulent, ce que veut l’oligarchie financière internationale, c’est en plus de nous faire payer leur crise financière et économique, continuer à nous faire payer leur train de vie : des résidences secondaires luxueuses à travers le monde, des jets privés, des îles privées, des yachts à 500 000 euros et plus pour frimer à St Trop et autres spots pour milliardaires …
* Boite qui doit être une filiale d’un goupe d’assurances, étant donné la présence du logo de ce groupe sur la pub. Boîte d’assurances, qui se vante d’être un groupe depuis 2009, avec des pubs à la télé depuis plus de 8 mois, et avec des pubs papier que l’on peut voir dans les officines locales, dépliants et posters décorés avec de la photo libre de droits à 3 francs six sous !
Cette semaine les "commentateurs politiques", les baveux du politique, ont interprétés les manifs du mardi 7 septembe comme relevant du théâtre. Le théâtre c’est eux, et ce sont de piteux acteurs, ce sont des courtisans de mauvais augure …
Nouvelle manifestation pour les retraites le 23 septembre
Manifestation à Laval (Mayenne), le 7 septembre dernier pour la retraite à 60 ans.
Nouvelle grèves et manifestations prévues le 23 septembre contre le projet de réforme des retraites, plus des actions le 15 septembre.
Pour le syndicat FO : "Après que près de trois millions de personnes ont défilé et que des milliers de grévistes ont protesté contre le projet de loi sur les retraites, le gouvernement veut imposer son projet en se contentant de quelques mesurettes".
FO maintien son exigence de retrait du projet de loi.
Bonus :
Les retraites dans le collimateur néolibéral
Super Bonus :
Assemblée Nationale, 2ième séance du mardi 7 septembre 2010.
Réforme des retraites :
" …Nous n’entendons cependant, pour « raccrocher » ou « ouvrir notre pays au monde » selon les expressions de Denis Kessler et de Jean-François Copé, ni vous laisser dire « adieu 1945 ! », ni, a fortiori, arquer d’un pseudo-archaïsme du modèle social qui est le nôtre.
Permettez-moi de verser à notre débat quelques extraits d’un article paru en 2007 dans Challenges. Ils éclairent le projet sarkozyste supposé sauvegarder nos régimes par répartition alors qu’il contribue en fait à leur désocialisation, c’est-à-dire, comme l’expliquent les politistes et économistes Agathe et Julia Cagé, « la réduction du système de couverture publique au profit du développement de couvertures privées sans que ce choix éminemment politique ne soit assumé comme tel ».
Denis Kessler, président du cinquième groupe réassureur mondial, défend une réforme systémique de nos régimes de retraite avec l’instauration d’un régime unique par points misant sur la responsabilité individuelle et la réduction au minimum du système de solidarité collective. Écoutez-le bien, car c’est, à droite, votre maître à penser !
« Le modèle social français, dit-il, est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le Gouvernement s’y emploie…
« Les annonces successives des différentes réformes par le Gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme, etc. À y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »
Denis Kessler ajoute : « À l’époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis […]. Ce compromis, forgé à une période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc. Cette “architecture” singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d’un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l’histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l’évidence complètement dépassée, inefficace, datée. »
Et le même Kessler de conclure : « Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l’essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l’on puisse envisager l’aggiornamento qui s’annonce. Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d’entrepreneurs politiques et sociaux. Désavouer les pères fondateurs n’est pas un problème qu’en psychanalyse. »
Cette longue citation éclaire merveilleusement le sens du combat des amis du Fouquet’s.
M. André Gerin. Il a raison ! C’est la vérité !
M. Roland Muzeau. Elle aurait pu être complétée par son complice, Yvon Gattaz – mais celle-là, je vous la réserve pour la suite de nos débats…
À l’inverse, nous pensons que notre modèle social, né au sortir de la guerre, avec ses mécanismes de solidarité protégeant les individus contre les risques sociaux, loin d’être désuet, a justement permis le développement d’une société moderne et que ce modèle garde toute son actualité.
…
…
Compte rendu intégral
Manifestation à Laval contre la réforme des retraites
Manifestation contre la réforme des retraites, Laval, mardi 7 septembre 2010.
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Plus de 10000 manifestants dans les rues à Laval contre la casse sociale de la réforme des retraites.
Slogans des manifs en France :
Rigueur, des Woerth
et des pas mûres
Remboursez la vaseline
Défendons nos retraites
Parce que nous le valons bien
L’or de Peugeot et Bettencourt
pour nos retraites
Ma retraite tout de suite
parce que je le
Woerth bien !
Liliane, fait tes valises
(et casse toi aux Seychelles)
Ne pas dépasser 60
sous peine de trépasser
La retraite à 60 ans n’est pas un privilège
Bouclier fiscal pour les uns,
matraque sociale pour les autres
Une retraite à 60 ans
La retraite à 62 ans je m’en fous
je suis le nouveau légataire universel de
Liliane Bettencourt
Parce que je le vaux bien
Eric, pour financer nos retraites,
demandes une enveloppe à Liliane !
Tu sais comment !
Retraites : des solutions, il y en a !
Mieux répartir les richesses !
Taxer les revenus financiers…
Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise des spéculateurs
etc …
Pas d’argent dans les caisses pour payer les retraites ?
Slogan de la manif du 27 mai dernier :
L’argent n’est pas dans les poches de l’État, ni dans celles des travailleurs. Savez-vous
où il est ?
Dans le livre « La Grande évasion, le vrai scandale des paradis fiscaux » : il est question d’ un manque à gagner d’impôts de 20 milliards d’euros par an, à cause des pratiques des plus grandes multinationales…, le pouvoir ferme les yeux là-dessus … Plus d’infos sur Rue 89.
Présentation du livre par l’éditeur, extraits :
Plus de 12 000 milliards de dollars continuent de dormir dans quelques soixante-dix "paradis" protégés par d’ingénieux banquiers jamais à court d’imagination pour dissimuler l’argent de leurs clients. Cette immersion en eau trouble révèle surtout que les plus gros consommateurs des paradis fiscaux ne sont pas les particuliers mais les entreprises. En logeant leurs bénéfices dans ces territoires, les multinationales réalisent des économies d’impôts colossales tout en continuant de bénéficier des infrastructures (éducation, santé, routes…) payées par le reste de la collectivité. En France, les entreprises du CAC 40 sont deux à trois fois moins imposées sur leurs bénéfices que les petites et moyennes entreprises. Au Royaume-Uni, un tiers des 700 premières sociétés du pays ne payent tout simplement pas d’impôt.
La grande évasion : Le vrai scandale des paradis fiscaux.
Xavier Harel
Editeur : Les liens qui libèrent (janvier 2010).
Les entreprises du CAC 40 dans les paradis fiscaux
GREVE GENERALE !
… Il ne faut pas [que le peuple] sente la vérité de l’usurpation : elle a été introduite autrefois sans raison, elle est devenue raisonnable; il faut la faire regarder comme authentique, éternelle, et en cacher le commencement si on veut qu’elle ne prenne bientôt fin. Pascal, Pensées.