Le piège des microstocks photo
Sur le site Photovore , webzine sur la photographie numérique, une interview d’un photographe-graphiste, spécialisé dans la photo de nature , "invité d’honneur révélation à Montier-en-Der" en 2007 : Stéphane Hette.
Photographe, qui un temps, avait succombé à la tentation d’être diffusé par un microstock * :
… J’ai commencé moi-même par vendre mes photos sur un micro mais pas à 1€ ! Je me suis peu à peu rendu compte que mes photographies servaient, non pas à des graphistes comme moi, qui pouvaient mettre enfin des photos sur des plaquettes de PME, mais à de grands groupes de presse, de téléphonie, de distribution et à de grosses agences de com qui piochaient allègrement pour presque rien dans une ressource que je croyais au départ plus destinée aux blogs qu’aux 4 par 3 des grandes enseignes …
Interview intégrale sur le site Photovore
* microstock : agence photo en ligne qui diffuse des photographies à prix cassés sur le mode du "libre de droits" (Casse des droits des auteurs des photographies ou l’art cynique de piétiner le Code de la propriété industrielle), agence qui s’alimente avec les travaux d’une multitude d’amateurs (dont la plupart ne déclarent pas leurs ventes au fisc), quelques pros égarés et une poignée de stakhanovistes qui font dans la production industrielle de visuels en série, visuels passe partout, un monde où les modèles photo sont tous beaux et sont toujours dans de beaux intérieurs avec des poses stéréotypées, on se croirait à voir cette daube des crétins stakhanovistes dans un feuilleton tv de merdre avec scénario gnan gan à la clé, une sorte d’univers orwellien : la police de l’image, un cauchemar esthétique et social ! Fuck off !
Leave a Reply
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.