… et les photographes d’illustration générale : on est quoi ?
Une déclaration du Ministre de la Culture pour FR3, au festival Visa pour l'image à Perpignan :
"… le photojournalisme est indispensable à la vie de la photographie, à la vie artistique en général, …, Si nous laissions péricliter un mode d'expression comme celui-là, nous commettrions un véritable crime contre l'esprit, c'est pourquoi je viens chaque année à Visa pour l'image, c'est pourquoi je travaille chaque année sur ce sujet pour essayer d' améliorer l'environnement matériel, administratif, juridique, et j'ai véritablement le sentiment que d'ici quelques semaines nous serons parvenus à un point qui permettra aux photojournalistes de se sentir mieux."
En photo, le "haut" de gamme, ce sont donc les photojournalistes … le photojournalisme c'est la vie et c'est l'art … les grands noms de la photo, les jeunes talentueux, les grands créateurs, …
Les autres, ceux qui réalisent à leurs frais des photographies sur tous types de sujets (souvent sans relation avec l'actualité), qui laissent leurs travaux dans des agences* (des stocks photo en droits gérés, …), … ceux dont on voit les photos (de moins en moins) sur différents types de supports (communication interne des grosses boites, publicité, com institutionnelle, livres, magazines, web, …), ceux que l'on peut nommer des photographes d'illustration générale, sont donc la gamme en dessous, une gamme qui d'ailleurs est censée faire partie des "pans entiers" de la photo partis à la trappe, mis à la tombe, par les casseurs de tarifs abonnés au libre de droits : les micro-stocks.
Le système de casse des micro-stocks ayant été avant tout observé dans son développement, mais jamais vraiment combattu … (on est à mille lieues des actions des intermittents du spectacle, …), et maintenant que ce système à la mainmise sur le marché …
Donc, cette sous gamme, cette sous couche, est une sorte de nébuleuse composée de fantômes économiques, fantômes censés sans doute, pour les derniers survivants, de faire dans le libre de droit, pour coller par exemple à la demande d'un CRT (Comité Régional de Tourisme, …), … voir même censée s'adapter pleinement à la réalité de l'époque : celle du flux numérique libre de droit (labellisé par l' Etat via un organisme censé protéger les droits des auteurs : Hadopi), le flux du libre de droits à partir de 0,15 cents la photo, système ultra-libéral de domination du marché entre les mains de sociétés de capital investissement US, système qui réalise des profits bien juteux (sur le dos de milliers de gentils gars sympas et socialement "très cultivés") avec la méthode du dumping social le plus exacerbé qui soit !
Est ce que Citizen side à un stand à Visa pour l'image ?
Fauxtholia c'est pour quant ? (Déjà qu'avec Ghetty qui possède des micro-stocks comme histockphoto et autres …). Achetez ma tof libre de droits, exclusive, créative et pas chére …
Les fantômes économiques n'ont pas droit à la retraite (Agessa, photographes, retraites).
et tout le monde s'en fout !
* ou (et) qui les diffusent eux-mêmes, cession de droits en direct avec le client, avec à chaque fois des difficultés pour se faire payer ses droits.
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