
Joe Tof
Flux financiers des transnationales et paradis fiscaux
Un rapport d’une ONG norvégienne révèle que plus d’un tiers des filiales de dix des principaux groupes pétroliers et miniers au monde sont enregistrées dans des paradis fiscaux … Total aurait refuser d’apporter des réponses aux questions de l’ONG …
Comment les multinationales pétrolières et minières se moquent du fisc et des États
Les géants de l’industrie champions de la fraude fiscale ?
Piping profits: the secret world of oil, gas and mining giants
Malgré ses profits records, Total ne paie pas d’impôts en France
Finances de l’ombre : "Les autorités ont fermé les yeux"
Les idéologues du flux numérique transnational
Ils sont les enjoliveurs de la « révolution numérique », de "l'image fluide", de "l'incroyable liberté de circulation des informations", les discoureurs, les intellectuels organiques, ils ont tout compris, ils sont en mesure de tout interpréter, ils savent lire dans l'avenir avec leurs brillantissimes, nouveaux, intéressants et beaux concepts, ils s'enthousiasment pour des merdres contemporaines qui consistent à voler des photos sur les sites de « partage » pour faire des montages, des carrelages arlesques, des tapisseries vide de sens, si ce n'est celui d'une soit disant "révolution numérique", concept vide et ressassé jusqu'à plus soif, ils iront jusqu'à passer la com des commerciaux-bizeness men de la photo de presse pipole-amateur ou la propagande d'un microstock (sous forme d'interview).
A être autant avec le vent dominant ils ont de l'avenir professionnel …
Ils ne sont pas sur le marché de la photo, ils ne subissent pas les conséquences sociales du dumping, des détournements du droit d'auteur, …. Le social, l' économie réelle, les difficultés, … c'est pas leur créneau, ils parlent de notre monde sans en faire partie, ils sont dans le discours, celui qui consiste à légitimer leurs positions sociales … çà passe visiblement par l'accompagnement des tendances dominantes : les sites de "partage", les microstocks, la photo de presse amateur, … ceux qui leurs feront remarquer qu'ils se font précariser par le modèle transnational, ils leurs répondront en termes psychologisants (Problème personnel d'adaptation à la mondialisation, …).
Un p’tit concours pour gagner un ipad
Concours ramasse photo
Après avoir bu mon café, je prends mes mails (mes spams), un spam pour un concours photo ; « Vos photos de vacances », avec à la clé la possibilité merveilleuse de gagner un gadget, un ipad, super, je suis le lien, je vais voir le règlement :
Art 5 : … , … le Participant cède gratuitement, à titre exclusif aux Sociétés Organisatrices les droits d’exploitation portant sur sa Création en vue de son exploitation par les Sociétés Organisatrices à titre de publicité et de promotion de leurs activités et leurs produits par tous moyens et sur tous supports connus ou inconnus, notamment internet, et portant sur le droit d’utiliser, réutiliser, modifier, adapter, reproduire, publier, imprimer, fabriquer, éditer, diffuser, représenter les créations. Les droits sont cédés pour la durée légale du droit de la protection intellectuelle et pour le monde entier.
Un règlement dans la tendance, la journée commence "bien", une proposition de me faire entuber, "problème" je ne peux pas y jouer, je ne prends pas de vacances, mes micro sorties, très limitées dans l’année (carburant trop cher, vieille voiture qui consomme énormément) consistent à faire des prises de vue du matin au soir, pas le temps de glander sur une plage à regarder les jolies filles en bikini ! Désolé Messieurs, je ne vais pas y participer, je ne vais pas alimenter vos sociétés commerciales et décorer vos pubs avec mes tofs réalisées entièrement à mes frais !
"Merci" pour votre "sympathique" proposition ! Et au prochain spam !
L’originalité en photographie
Une nouvelle jurisprudence (?) (Est ce qu’ un tel jugement en appel fait jurisprudence ?) (voir le blog droit-et-photographie pour plus de précisions) suite à un procès gagné en appel, par un photographe (dont les revenus sont très bas, puisqu’il a bénéficié de l’aide juridictionnelle*), qui précise ce qui fonde l’originalité d’une photographie. Le procès portait sur le fait qu’une photographie avait été utilisée sans l’accord du photographe, et sans mention de son nom (photographie de feu d’artifice utilisée pour une affiche par le SCO d’Angers)… Si j’ai bien compris :
le fait pour un photographe (avec sa subjectivité, sa culture, sa biographie : tout ce qui compose sa personnalité) de déclencher à un moment plutôt qu’à un autre, le fait de choisir un cadrage (de composer son image) : sont constitutifs de l’originalité de la photographie qu’il réalise.
Ce sont donc les bases, les fondamentaux de l’acte photographique, qui sont consacrés, comme étant constitutifs de la production d’une photographie originale, un photographe est un homme (ou une femme) avec une personnalité, un rapport au monde qui lui est propre, photographier une chose, même banale, c’est produire une photographie originale de par le traitement subjectif de l’opérateur, de par sa personnalité.
Une mauvaise nouvelle, donc, pour tous ceux qui veulent nous mettre en position de lobotomisé censé faire du libre de droits, de faire des tofs au kilo, utilisable de manière infinie, à leur pleine convenance, et moyennant des clopinettes.
On y parle également dans ce billet de contrefaçon, de droit moral (droit à la signature), …
Si le photographe M. B. lié à cette affaire souhaite en parler sur ce site : grenouillenewsAROBASEfree.fr
* Cette aide peut aller jusqu’à 100% en cas de revenus très bas (inférieur à 929 €/mois), et vous avez droit également, toujours quand vos revenus sont faibles, à un premier RDV gratuit avec un avocat, voir avec le secrétariat de l’ordre des avocats de votre coin.
… et les photographes d’illustration générale : on est quoi ?
Une déclaration du Ministre de la Culture pour FR3, au festival Visa pour l'image à Perpignan :
"… le photojournalisme est indispensable à la vie de la photographie, à la vie artistique en général, …, Si nous laissions péricliter un mode d'expression comme celui-là, nous commettrions un véritable crime contre l'esprit, c'est pourquoi je viens chaque année à Visa pour l'image, c'est pourquoi je travaille chaque année sur ce sujet pour essayer d' améliorer l'environnement matériel, administratif, juridique, et j'ai véritablement le sentiment que d'ici quelques semaines nous serons parvenus à un point qui permettra aux photojournalistes de se sentir mieux."
En photo, le "haut" de gamme, ce sont donc les photojournalistes … le photojournalisme c'est la vie et c'est l'art … les grands noms de la photo, les jeunes talentueux, les grands créateurs, …
Les autres, ceux qui réalisent à leurs frais des photographies sur tous types de sujets (souvent sans relation avec l'actualité), qui laissent leurs travaux dans des agences* (des stocks photo en droits gérés, …), … ceux dont on voit les photos (de moins en moins) sur différents types de supports (communication interne des grosses boites, publicité, com institutionnelle, livres, magazines, web, …), ceux que l'on peut nommer des photographes d'illustration générale, sont donc la gamme en dessous, une gamme qui d'ailleurs est censée faire partie des "pans entiers" de la photo partis à la trappe, mis à la tombe, par les casseurs de tarifs abonnés au libre de droits : les micro-stocks.
Le système de casse des micro-stocks ayant été avant tout observé dans son développement, mais jamais vraiment combattu … (on est à mille lieues des actions des intermittents du spectacle, …), et maintenant que ce système à la mainmise sur le marché …
Donc, cette sous gamme, cette sous couche, est une sorte de nébuleuse composée de fantômes économiques, fantômes censés sans doute, pour les derniers survivants, de faire dans le libre de droit, pour coller par exemple à la demande d'un CRT (Comité Régional de Tourisme, …), … voir même censée s'adapter pleinement à la réalité de l'époque : celle du flux numérique libre de droit (labellisé par l' Etat via un organisme censé protéger les droits des auteurs : Hadopi), le flux du libre de droits à partir de 0,15 cents la photo, système ultra-libéral de domination du marché entre les mains de sociétés de capital investissement US, système qui réalise des profits bien juteux (sur le dos de milliers de gentils gars sympas et socialement "très cultivés") avec la méthode du dumping social le plus exacerbé qui soit !
Est ce que Citizen side à un stand à Visa pour l'image ?
Fauxtholia c'est pour quant ? (Déjà qu'avec Ghetty qui possède des micro-stocks comme histockphoto et autres …). Achetez ma tof libre de droits, exclusive, créative et pas chére …
Les fantômes économiques n'ont pas droit à la retraite (Agessa, photographes, retraites).
et tout le monde s'en fout !
* ou (et) qui les diffusent eux-mêmes, cession de droits en direct avec le client, avec à chaque fois des difficultés pour se faire payer ses droits.
Manger des POM à Visa pour l’image
Sur le site de Visa pour l’image je lis :
L’ objectif premier du festival est de rétablir le rôle de la photo de presse. Pour regarder les reportages de fond ou les histoires inédites, pour se rendre compte de la vivacité de cette profession souvent mise à mal par les regroupements et les restructurations : il reste Perpignan.
Avec comme sponsor Ghetty (c’est à dire Ghetty-histockphoto-etc…) on peut "rétablir le rôle de la photo de presse" ? Vous êtes certain ?
Si oui : expliquez moi, alors, ce qu’est le rôle de la photo de presse ? (Vous êtes sur un site web 2 : les commentaires sont ouverts!), faites moi un dessin, une POM trans média, une narration spécifique, une problématique webdocu, un écosystème transformiste !
Visiblement en photographie les supports presse sont sur le crowdsourcing intensif depuis déjà un bon moment (photos et textes pour certains), çà permets pour la presse régionale de réduire le nombre de CPL … et pour la presse en général d’avoir des photos à l’oeil. Le sujet sur la Bretagne que j’ai vu dans Géo il y a 2 ou 3 mois était visiblement alimenté avec les photos des amateurs de leur système de "Communauté", le monde.fr à récemment demander à ses lecteurs sur New York de leur faire parvenir des photos de l’ouragan pour utilisation gratuite, etc …
Vous allez vendre des POM dans ce système à un tarif décent ? Vous êtes sûr ? Les POM libre de droits à 50 euros pièce vont vous tomber dessus ! Attention aux bosses !
N’y aurait-il pas en photographie une réalité sociale duale très bien marquée, une élite savante en mesure de disserter sur la thématique de la POM et autres sujets "transmédias" à la mode, avec une sorte d’ icono-novlang bien propre : Écosystème en pleine mutation, les nouveaux formats de l’information visuelle révolutionnent les médias. La Petite Oeuvre Multimédia (POM), la vidéographie et le webdocumentaire définissent de nouveaux comportements, écritures et orchestrations éditoriales…" un discours où la réalité sociale n’apparait pas (la domination du marché par les micro-stocks n’existe pas dans ce discours, la précarisation qui en découle : encore moins) et une sous couche qui se fait bouffer par la réalité du marché qui ne cesse de se dégrader (crowdsourcing, micro-stocks, DR, …) …
… une sous couche, qui sans doute, à le tort de s’exprimer sur des blogs non encadrés ! De plus avec des pseudonymes ! C’est l’anarchie ! Faut mettre de l’ordre à tout çà! Uniquement des blogs bien propres et polis (avec les commentaires fermés -et des thèmes gratuits-) avec de belles phrases et de belles manifestations programmées et sponsorisées par le système en place! Le système de labellisation du flux numérique ..
Et pendant ce temps là les ventes des micro-stocks continuent … la braderie permanente bat son plein ! La précarisation également …
La rhétorique "pleine mutation, révolutionnent, nouveaux comportements, orchestrations éditoriales, …" ce type de discours est celui d’une rhétorique qui vise à légitimer une position sociale, "regardez" mon discours, ma culture, ma maîtrise de la langue et des sujets abordés, mon approche de la réalité, je suis de votre "monde" …, un monde à part …
Ce genre de phraséologie, celle des intellectuels organiques, je l’ai déjà lu sous la plume d’un prof (culture visuelle) qui en était arrivé à promotionner (blog supprimé et recréé) le système de photos de presse amateur citizen machin, et qui récemment (Arles) considérait que les pros de la photo était une espèce qui ne s’était pas adapté au changement numérique.
Ce genre de discours me fait gerber, les discoureurs du sujet photo sur le mode de l’"orchestration éditoriale" (et ta soeur !) et de l’image "fluide" (çà paye combien par mois ce genre de soupe ?) me gonfle ! J’ai l’impression de me faire piétiner par des gens qui sont beaucoup plus à l’abri de la crise économique que les autres.
L’enjeu est de mettre en perspective les questions relatives aux narrations spécifiques au multimédia …
Ouais, ouais, bien sûr ! Et la narration du libre de droits à 0,15 cents la photo c’est spécifique de quoi … ?
Le wisky-coca surtaxé !
Sur le net facebook, twitter, presse en ligne :
Le nombre de chômeurs en France s’accroit encore
Ils sont prêts à payer plus d’impôts, mais dirigent souvent les entreprises présentes dans les paradis fiscaux
Combien de temps encore allons-nous encore accepter que le monde soit dirigé par les spéculateurs et les financiers ?
Paradis fiscaux : refuges des flibustiers de la finance mondialisée.
Mutuelles, tabac et whisky-coca surtaxés … pas touche aux transactions financières, spéculation, paradis fiscaux… ouf ‘suis rassuré !
Réduire le déficit au lieu d’attaquer "les riches", commençons par prendre aux voleurs 50 milliards dans les paradis fiscaux
Qu’est-ce qu’un paradis fiscal ?
La pièce démonte les processus en œuvre depuis l’automne 2007 pour transformer la crise de la dette immobilière privée en crise publique de l’endettement, remboursable par les citoyens.
http://vimeo.com/27809905
Frédéric Lordon
D’un retournement l’autre
Comédie sérieuse sur la crise financière
En quatre actes et en alexandrins
Seuil (mai 2011).
Présentation de l’éditeur
Le rideau s’ouvre : Messieurs les Banquiers, son Altesse le président de la République française, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Gouverneur de la Banque centrale et le petit peuple des conseillers de la Cour. La pièce peut commencer : lessivés par la crise des désormais célèbres « subpraïmes » (sic), les Banquiers s’apprêtent à sonner à la porte de l’État pour lui demander de mettre la main au porte-monnaie… avant que le résultat de leurs acrobaties ne fasse exploser les dettes publiques et conduise à la rigueur pour tous ? pour tous les autres qu’eux.
C’est une forme particulière, et inattendue, celle de l’alexandrin, qui est ici convoquée pour mettre en scène la crise de la finance mondiale. Peut-être en effet fallait-il l’ambivalence d’un vers qui convient à la tragédie aussi qu’à la comédie pour saisir et la déconfiture d’un système aux abois et l’acharnement bouffon de ses représentants à le maintenir envers et contre tout.
Mais ce que ces « élites » aveuglées par leur domination, et déjà disqualifiées par l’Histoire, ne voient plus c’est qu’un retournement peut en cacher un autre. Et celui des marchés annoncer celui du peuple.
Le texte de la pièce est suivi d’un post-scriptum : « Surréalisation de la crise ».
Économiste, Frédéric Lordon est notamment l’auteur de Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières (Raison d’agir, 2008), La Crise de trop (Fayard, 2009), Capitalisme, désir et servitude (La Fabrique, 2010).